Il y a 268 ans, les 14 et 15 juillet 1755, Pasquale Paoli était porté, au couvent San Antoniu de Casabianca, au rang de général en chef de la nation corse.
Après un exil de plus de 15 ans, notamment dans le régiment napolitain « Corsica », et alors âgé de 30 ans, Pasquale Paoli retrouvait son île, et participait ainsi à l’élection de Casabianca. 16 pièves, sur 40, participèrent à cette cunsulta qui devait changer l’Histoire de la Corse.
(www.unita-naziunale.org) : Alors que partout en France et dans la plupart des communes en Corse, le bon peuple s’apprête à se rendre dans les bals populaires pour y voir tirer des feux d’artifices, il est grand temps de fêter en corse dignement et historiquement le 1er 14 juillet du peuple corse :
Le 14 juillet 1755, à la cunsulta du couvent Sant’Antone di a Casabianca, Pasquale de’ Paoli est élu général (unique) de la Nation Corse.
Vidéo du 14 juillet 2014
Les autres 14 juillet depuis 2001
Le lendemain, Paoli est accueilli en triomphe par la cunsulta. L’indépendance est proclamée, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Celui qui deviendra u babbu di a patria est chargé de rédiger une constitution pour la Corse qui en fera la première démocratie de type moderne en Europe. Une démocratie qui fera l’admiration des philosophes français, et une constitution qui inspirera celle des Etat Unis d’Amérique de 1787.
Lors de cette cunsulta qui se terminera le 15 juillet 1755, il est décidé que » si des troupes de quelque puissance que ce soit, sans exception « , venaient en Corse pour combattre, il y serait opposé » la force à la force « , même au prix du sacrifice de toute la nation. De plus, la cunsulta décrète également » une guerre perpétuelle » à la République de Gênes et » à toute puissance qui l’assurerait de sa protection « , c’est-à-dire à la France entre autre.
Cette déclaration est de toute première importance, et ce n’est pas un hasard si à l’image du reste de cette période, cette partie importante de notre Histoire est passée sous silence. En effet, cette cunsulta légitime tout simplement tous ceux, qui encore aujourd’hui, combattent pour la liberté de la nation corse, ils ne font que continuer à mettre en application les décrets de cette cunsulta ! Ce n’est pas une guerre de 10 ans, de 20 ans ou de 100 ans qui a été décrété, mais bien une guerre perpétuelle ! Elle cessera quand la Corse sera de nouveau libre.
Dans une lettre à son père le lendemain de cette cunsulta, Pasquale de’ Paoli dira que son premier soucis est de » punir les délits, empêcher les ligues et de maintenir l’union « . Une leçon à retenir pour tous, l’union avant tout et une preuve de plus de l’attachement des Corses à la Justice.
C’est donc bien ce 14 juillet 1755 qui mériterait d’être fêté en Corse bien plus que le 14 juillet 1789. Mais, aujourd’hui, en 2005, notre Histoire est toujours passée sous silence par le système scolaire qui est devenu un outil de propagande de l’Etat français et de francisation à outrance de notre jeunesse. De Napoléon, on en entend parler à l’école, mais de Paoli et de l’indépendance, que nenni ! » Cacher cette indépendance que je ne saurais voir » pourrait-on presque entendre…
Depuis des temps immémoriaux, le peuple corse est épris de liberté et de justice. Mais malheureusement, à part lorsque la Corse était gouvernée par des Corses au XVIIIe siècle, nous n’avons jamais eu droit ni à la Justice ni à la liberté. Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, ce n’est pas la révolution française de 1789 qui a changé cet état de fait, au contraire, elle l’a institutionnalisé… Et ce n’est pas un hasard si dès 1793 la Corse se détournait de cette révolution alors qu’elle y avait adhéré de manière enthousiaste croyant voir enfin triompher les idées que Paoli et les nationaux avaient mis en pratique quelques décennies plus tôt. La Corse a été dépouillée de sa langue, de sa culture, de son code familial et terrien, de son organisation politique multimillénaire, de ses liaisons méditerranéennes, de ses statuts, de ses coutumes, en un mot de son Histoire dont le pouvoir français exigea qu’elle commençât en 1789.
La Corse, nation libre et ouverte au monde au siècle des Lumières, a été plongée et maintenue, délibérément maintenue, dans l’ère du sous-développement. La Corse n’a jamais connu d’autre état de droit que celui imposé par la violence.
L’Etat français est fidèle en cela, depuis plus de deux siècles, à sa désormais trop habituelle attitude répressive envers le peuple corse.
STORIA CORSA, O CORSU UN TI SCURDA DI A TO STORIA
Fêter le 14 juillet, oui ! Mais pas le 14 juillet 1789 !
Corse – 23 juin 1774 – 31 juillet 1774 -L’IMPICATI DI U NIOLU
Arrestations et déportations à Isulacciu di Fium’orbu – #Corse Commémoration du 6 juin 1808
#Corse PONTE NOVU « L’OTTU DI MAGHJU, O CORSU UN TI SCURDA DI A TO STORIA »
#Corse Pasquale Paoli, u Babbu di a Patria – 1725 / 1807
L’Ottu di dicembre – « Festa di a Nazione – C’est affirmer l’existence de la Nation #Corse »
« La #Corse est une nation souverainement paisible et hospitalière »
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CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
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