Que faire pour y mettre fin? Dans une Corse en proie à cette violence qui donne le vertige, la réponse à cette question paraît aujourd’hui inaccessible.Hier soir, aux abords et à l’intérieur de la salle des fêtes de la mairie de Ghisonaccia, nul n’avait la prétention, parmi les quelque 500 personnes présentes, de détenir la solution.Une seule chose importait, la solidarité et les encouragements les plus vifs adressés aux élus pour qu’ils poursuivent leur action au service de la chose publique. Francis Giudici, maire de la commune, son beau-frère Jean-Marc Luccioni et son frère Jean-Noël Giudici, n’ont pas manqué d’apprécier un élan populaire empreint d’émotion et de sincérité.Aux « il n’y a qu’à… » et autres « il faut… », se sont substitués les « ne baissez pas les bras », « n’abandonnez jamais »! Le message fort a prévalu en réponse aux coups de feu sur les véhicules du maire de Ghisonaccia et ceux des membres de sa famille, dans la nuit de samedi à dimanche derniers.À la tribune, les 22 élus du conseil municipal se sont efforcés, avec leurs regards et leurs mots, de redonner le plus grand courage à leur maire, assis face à eux, au premier rang, aux côtés de Joseph Castelli, président du conseil général de la Haute-Corse. Évoquant un acte « indigne de notre démocratie », Antoine Ottavi, le premier adjoint, s’est adressé aux hommes et aux élus. « Continuez, vous n’êtes pas seuls! On a voulu nous faire peur, on nous a rendus plus forts ». Et Xavier Luciani, le deuxième adjoint, d’insister : « Ne rien dire, ne rien faire, c’est encore pire. Choisir la paix est notre seule alternative ».
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