La compagne d’un complice présumé d’Yvan Colonna a attribué vendredi à des « pressions » policières sa mise en cause en mai 1999 du berger de Cargese, sans pouvoir expliquer pourquoi elle avait mis des années à se rétracter. Nicole Hubert-Balland, la compagne de Joseph Versini, condamné en 2003 à 15 ans de réclusion pour l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-sud) en septembre 1997, où l’arme qui a tué le préfet a été dérobée, a relaté avoir été mise en garde à vue en mai 1999, peu après son compagnon. « Quand vous vivez ce genre de chose, votre détresse est immense », a-t-elle souligné devant la cour d’assises spéciale de Paris, qui rejuge Yvan Colonna pour cette attaque et pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.
« Tout au long de mon interrogatoire, j’ai été harcelée », a-t-elle dit. « Un policier m’a crié dessus, m’a mis la pression en me disant que si je ne parlais pas, on allait faire cueillir ma fille sur son lieu de travail et mettre mon fils de six ans à la DDASS ». Les policiers lui ont présenté « comme une preuve irréfutable » le PV d’audition de Pierre Alessandri, « où figurait une liste de noms » dont celui d’Yvan Colonna, a-t-elle dit. Elle a alors donné des noms à son tour, dont celui de l’accusé.
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