#Corse – Dèdè Nobili – In Mimoria

Le 28 juin 2012 « J’apprends à l’instant le décès de Dédé Nobili. Homme de culture, militant politique, élu et membre de la direction des Cinque Pieve.

Antoine Albertini écrivait de lui : « Son visage est moins connu que ses rimes et pourtant, il a composé certaines des plus belles chansons d’I Chjami Aghjalesi.

Depuis son village de Feliceto, en Balagne, Dédé Nobili poursuit une carrière singulière, entre fidélité au passé – il fut un acteur du Riacquistu, la renaissance de la culture et de la chanson corses – et recherche constante de l’innovation musicale. Réconcilier tradition et modernité, plus que de simples mots, un état d’esprit qui traverse « Sicondu l’estru », son dernier album… »

Mausoleo du Giussani

 Originaire de Feliceto en Balagne, il est une figure emblématique du mouvement du Riacquistu. Chanteur professionnel, il est aussi un auteur-compositeur populaire. Il a fait partie de différents groupes dont la notoriété est établie tant en Corse qu’au niveau international : A Filetta, Chjami Aghjalesi, Canta u Populu Corsu, U Celu (dont il est le fondateur),. Pour ces différents groupes, il a écrit (et /ou composé) plus de 60 chansons qui font désormais partie du patrimoine musical contemporain, comme : I Caracutti rossi, Le Chemin des Dames, Van Gogh, A Ballata di Mattéa, Este, U Celu di Balagna …. Une soirée d’hommage à laquelle la plupart des chanteurs et musiciens corses a participé lui a été dédiée voici deux ans. Tous les artistes et interprètes ont ainsi tenu à lui témoigner leur reconnaissance pour la qualité de son oeuvre. Il rejoint le groupe en 2012 et interprète les chants en voix de siconda et de terza. (Source)

Le groupe « U Celu » de Dédé Nobili a puisé son inspiration au coeur de cette terre de Balagne qui lui est chère, dans son village de Felicetu, pour enregistrer un premier album, en vente depuis peu.

Omi e paesi, se veut être un trait d’union entre les valeurs authentiques du passé et une ouverture sereine vers l’avenir. A l’origine du groupe, créé en 1997, une bande de copains, dont la démarche première était d’exprimer à travers le chant polyphonique leur appartenance à une terre. Réunis par une passion commune, les chanteurs s’évertuent à perpétuer a paghjella à travers le temps, comme un message à transmettre aux générations futures.

ddnobili

Quatre années de gestation pour un premier album que. Les onze titres ont été façonnés pendant de long mois, des chants traditionnels et paghjelle qui s’élèvent tour à tour vers le ciel comme des messages lancés par les auteurs. Les textes magnifiques, traduits en français et en allemand dans le livret accompagnant le CD, donnent une dimension poétique émouvante à cet album qui ravira les puristes. U Celu se produira pour l’ouverture du Festival des trois cultures, puis effectuera une tournée estivale en Corse, avant de rejoindre le continent en octobre pour un tour de chant qui mènera le groupe de Lyon à Nice en passant par Montpellier ou Aix-en-Provence. (Source)


dedenobiliSaveriuLucianijuin 2013

Duman’à sera, sabbatu, u 22 di ghjungnu, i soi, parenti, paisani è amichi si ricurderanu d’un fratellu smaritu annu, à st’epica. L’affare s’hà da passà in chjesa di Felicetu, u so paese caru.  Stu ritrattu di u 78 l’avia digià publicatu quì tandu… Un passu in daretu: « simu nant’à a scena di l’anfiteatru di a facultà di lettere d’Ecchisi. Eiu sò à manca,

Dédé à mezu; à manu dritta, Anghjulu Delfini, chì sona di ghitara, ellu dinò partutu tant’anni fà. Quella sera ci era ancu Claude Olivesi, diventatu dopu Merre è Cunsiglieru Generale di u Murianincu, rispunsevule di a Cunsulta di i Studienti Corsi è smaritu anch’ellu. Era una serata di sustegnu à i patriotti incarcerati a simana nanzu in Parigi, Iviu Stella è tant’altri militenti di u Fronte di tandu. »Dumane penseremu à u pueta balaninu è penseremu dinò à quill’altri chì viaghjanu sempre, scalzi ma decisi, à fiancu à noi.

Saveriu Luciani


juin 2017

(Corse Matin)

Des textes crépusculaires, des paroles engagées, des musiques prolifiques au nom des Chjami Aghjalesi, de Canta u Populu Corsu ou du Celu, qu’il a formé en 98. Dédé Nobili était un poète. De ceux qui puisent leur matière dans la philosophie de Ahmed Shah Massoud, Jaurès, Emiliano Zapata ou Pasquale Paoli.

Dans les gestes de Miola, sa grand-mère, Nicolas et Euphémie, ses parents. Qui ont bercé sa mémoire, et ses maux. C’est à leur mort, dans les années 70, qu’il se réfugie dans l’écriture. Adolescent plutôt discret, parfois rugueux, à la curiosité insatiable, il choisit livres et poésie pour exutoire. Le chant, comme tradition.

Il était la siconda et la terza. Son talent s’exprimait dans le verbe charnel de ceux qui n’ont jamais eu besoin de gloser sur la langue corse pour la pratiquer et la maîtriser.

Ce qui lui fallait? Un bureau en bois, une chaise vacillante, une feuille blanche et son refuge, qui restera Filicetu. »Pè dì l’universu, parla di u to paese », répétait-il. Une citation du dramaturge Anton Tchekhov qui lui collait à la peau. Autant que son île.

by @Lazezu 

 

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