Un projet de « statut de co-officialité de la langue corse » a fait couler beaucoup d’encre depuis quelques semaines. L’union départementale des syndicats Force Ouvrière de Corse-du-Sud a tenu à réagir à son tour.
« Sur un plan strictement syndical, ce projet, tel qu’il nous est présenté est dangereux, a indiqué FO par le biais d’un communiqué adressé hier à notre rédaction.Il impacterait le quotidien des agents des trois fonctions publiques et plus particulièrement de ceux de l’Éducation nationale et l’avenir des jeunes insulaires.»
Et d’insister sur le fait que « la maîtrise du corse ne doit pas être un passage obligé pour l’obtention d’un poste, pour le maintien sur ce poste, ou pour l’octroi de tout diplôme. On ne peut pas plus accepter que les 4 500 fonctionnaires de l’Éducation soient transférés sans aucune forme de procès à la CTC et spoliés de toutes les prérogatives liées à leur statut de fonctionnaires d’État. Au-delà de ces considérations, FO s’interroge sur un projet qui va plus loin que la co-officialité. Il impose en effet la langue corse comme un moyen de sélection et d’exclusion d’une grande partie de la population.»
FO ajoute que « ce projet est même en opposition avec lui-même puisqu’il y est écrit (en page 2) que la co-officilaité territoriale du français et du corse… ne signifie nullement une diminution des droits pour les citoyens non-corsophones ou non-francophones ».
Et de conclure qu’« être menacé de licenciement ou privé de diplôme ne signifie pas une diminution des droits pour les rédacteurs ! En vérité, si ce projet avait quelque chance de passer en l’état, il ne manquerait pas de créer de vives tensions, au sein de la population qui se retrouverait confrontée à une« élite »qui lui délivrera le droit ou non de travailler. »
Vous aimez cet article ? Faîtes-en profiter vos amis !
Faites passer l’information autours de vous en cliquant sur :