Mes chers amis,
Je voudrais vous dire combien votre présence nombreuse me touche profondément, combien elle m’émeut, combien elle m’encourage à poursuivre, combien aussi elle m’oblige à la fidélité à nos idéaux communs et à l’action pour les mettre en pratique.
Merci d’avoir ainsi voulu affirmer votre choix pour les élections législatives. Elles sont un moment important pour la Nation. Merci de votre soutien jamais démenti, de votre constance, merci de porter avec autant de conviction notre idéal commun. Devant vous rassemblés, je ressens une profonde émotion, celle d’exprimer votre conviction, votre volonté, votre espérance.
Je mesure la fierté d’avoir été pendant dix ans votre Député. J’ai conscience de la tâche qui est la mienne : continuer à porter pour les cinq prochaines années dans la majorité présidentielle, avec force, sincérité et ambition votre voix au cœur des institutions, dans les ministères et au Parlement !
Mes chers amis, avec l’élection de François Hollande, nous avons l’opportunité historique de donner une nouvelle dimension à notre territoire. Notre région a besoin d’un Député de progrès qui saura travailler avec la Présidence de la République et le gouvernement. Avec mon suppléant et ami, Pascal Miniconi, Maire d’AFA et 1er vice-Président de la CAPA, nous avons toujours défendu les valeurs et les droits qui constituent de notre point de vue, le socle indispensable de notre société : l’égalité, l’emploi, la santé, le logement, l’éducation, l’équilibre des territoires.
Nous sommes les seuls à avoir soumis aux citoyens des propositions concrètes sur la jeunesse, l’école, la culture, l’énergie, la langue corse…
La maîtrise du foncier est certainement l’enjeu majeur pour les années à venir.
Je propose une grande loi d’orientation sur le foncier car aujourd’hui, le risque de voir les corses dépossédés de leur patrimoine est réel.
Et ce sont les partisans de l’ultralibéralisme qui veulent nous entrainer dans ce processus.
Je le refuse. Il est indispensable de préserver les arrêtés Miot et je suis prêt à mener une grande réflexion autour du statut de résident avec l’Assemblée de Corse. Mes chers amis, au delà de ces axes programmatiques importants et qui épousent toutes les composantes de notre société.
Au delà de nos propositions que vous connaissez, j’aimerai vous parler de la gauche, de la gauche et de ce lien qui l’uni à la Corse.
C’est la gauche qui a toujours porté la transformation de la Corse. Les grandes lois de décentralisation de Gaston Defferre et de Pierre Joxe, les accords de Matignons initiés par Lionel Jospin ont permis la modernisation de la Corse.
François Hollande s’inscrit dans cette grande histoire. Une nouvelle étape de la politique de décentralisation est programmée, et j’y apporterai toute ma force de conviction et ma sincérité.
C’est une chance pour notre région, car cela permettra d’obtenir de nouveaux leviers d’action indispensables à la croissance sociale et économique. La gauche et la Corse c’est une histoire d’écoute, de dialogue et de respect c’est la promesse d’un engagement en faveur d’un avenir serein et apaisé. Mes amis, l’élection législative est aussi une élection autours des valeurs, des valeurs que nous voulons voir triompher. La sécurité sociale aussi, le salaire minimum, la couverture médicale universelle. Ces valeurs nous y tenons, ces valeurs nous les défendons, ces valeurs nous leur donnons vie au quotidien.
Lorsque j’interviens à l’Assemblée nationale pour rappeler que la Corse n’est pas raciste, Lorsque je demande, avec d’autres, au nom de l’humanisme, le rapprochement des prisonniers… C’est à la Corse de toujours que nous sommes fidèles et c’est la Corse de demain que nous construisons. C’est aussi à l’universalité et à une certaine vision du monde que nous sommes fidèles.
Je ne cesserai de le répéter à chacune de mes interventions publiques, nous sommes les enfants de cette noble espérance. Nous sommes les héritiers de ces grands principes qui placent l’Homme au-dessus de l’argent. Comme vous je suis pour la main tendue à l’autre, je suis pour l’entraide, je suis pour la solidarité.
Ce qui distingue l’Homme c’est la solidarité du fort envers le faible.
La civilisation et la culture passent par la solidarité, sinon tout n’est que nature, force et brutalité. Notre devoir est de porter haut cette conception de la société, de ce « vivre ensemble » qui ne peut être laissé aux seules forces obscures et occultes du Marché et de l’Argent.
Il n’y a pas, l’histoire nous l’enseigne, de main invisible qui viendrait d’elle-même corriger les inégalités économiques ou sociales.
C’est à nous de le faire ! C’est à nous, la gauche, défenseur du progrès et de la justice sociale, qu’il revient de proposer des logements sociaux, de proposer une fiscalité plus juste, de ne pas accepter la précarité que certains, au nom d’une idéologie ultralibérale voudraient étendre à toute la société. C’est à nous, que revient la mission de renforcer les services publics. C’est à nous encore qu’il incombe de ne pas réduire l’Europe à un conglomérat de marchands et de banquiers, et d’impulser des politiques nouvelles en faveur de la relance économique.
Nous le ferons avec François Hollande, Nous le ferons car là est notre destin, nous le ferons car c’est notre chemin pour demain !
Nous sommes les forces de progrès,
Vous êtes les porteurs de cette espérance nouvelle,
Ensemble nous l’emporterons sur les conservatismes les plus durs, sur les mensonges et les manipulations !
A l’heure où quelques uns font disparaître le sigle de leur parti politique – finalement l’amnésie est très présente dans cette campagne
Et « oublient » de se réclamer d’une politique nationale qui a porté atteinte au pouvoir d’achat des plus faibles, qui a mis à mal tous les mécanismes de la solidarité nationale,
Je veux brandir avec vous notre drapeau. Le Drapeau de la solidarité, de l’innovation, de l’espérance. Parce que nous sommes unis, Parce que nous avons un projet ambitieux, réaliste et financé, Parce que nous sommes aux cotés du Président de la République, François Hollande, Parce que nous sommes la gauche, nous portons ensemble l’espoir d’un avenir meilleur.
Notre territoire est celui de tous, Celui du respect, celui de la tolérance, Celui aussi de la démocratie et de la lutte contre toutes les formes d’exclusion et d’inégalités. L’espoir que nous portons est celui de la modernisation de notre région,
Je le redis ici, avec vous, c’est une chance historique pour la Corse, pour notre territoire, pour Ajaccio d’avoir François Hollande à la tête de l’Etat.
Il sera à nos cotés et nous aidera à poursuivre et à amplifier la transformation commencée en 2001, notamment avec la construction de l’Hôpital d’Ajaccio, la cession de la citadelle, la mise en place de la nouvelle étape de l’opération de renouvellement urbain ou encore le bouclier rural.
Mais soyons vigilants mes amis, parce que je sens bien chez certain la volonté, le désir masqué de faire main basse sur la capitale régionale.
Je sens bien chez certain la tentation d’un retour en arrière.
Je ne le souhaite pas, nous le refusons, car ensemble avec toutes les personnes qui sont ici présentes à la tribune, avec vous tous, nous avons changé notre région !
Depuis 2001, notre territoire a retrouvé la parole grâce à vous.
J’ai été pendant 10 ans et rassurez-vous je le serai encore pendant les cinq ans qui viennent, le garant, dans les institutions nationales, de cette parole retrouvée.
Pendant dix ans la voix de notre territoire a été enfin entendue dans l’Hémicycle, dans les ministères, au plus haut niveau de l’Etat.
Cette voix, je veux vous le dire ici solennellement, ne s’éteindra plus.
Elle ne s’éteindra plus parce que la Communauté d’agglomération en impulsant de nouvelles marges de manœuvre lui a donné un rayonnement incontestable.
Elle ne s’éteindra plus car désormais nul ne peut plus contester le rang de capitale régionale à Ajaccio.
Elle ne s’éteindra plus car avec toutes les personnes ici présentes, nous aimons notre région, sa diversité, ses villages, ses cultures,
Mes chers amis, je vous le dis sans rougir nous aimons Ajaccio, la Cité impériale, la capitale de la Corse !
J’en prends l’engagement devant vous, avec vous : Je continuerai à me battre pour ma ville, pour tous ces villages qui composent notre agglomération, pour la Corse, car je ne veux pas d’un retour en arrière.
Parce que nous y méprenez pas lorsque certains évoquent le changement, il s’agit bien de revenir à l’immobilisme le plus total !
C’est pour cela qu’aujourd’hui, il est indispensable de rassembler tous ceux qui veulent le progrès.
Je m’y efforce, en portant votre voix, en défendant vos convictions, votre espérance en un monde meilleur, en une société plus juste d’où personne ne serait exclue.
Mes amis, j’aimerai, pour terminer mon propos, vous parler de ma conception de ce beau mandat de Député, de cette confiance que vous m’accordez depuis de nombreuses années, de cette histoire qui nous lie.
Etre Député de la Corse, c’est se dévouer à l’intérêt général, dont toute décision doit procéder.
C’est éprouver notre région par sa raison et dans son cœur.
C’est prolonger son histoire et être digne de ses grands noms qui ont éclairé la Corse : Paoli, Bonaparte, Jean Nicoli et bien d’autres encore…
C’est se montrer respectueux de la confiance accordée, partout, en tout lieu et dans tous les actes.
Être Député de la Corse, c’est être viscéralement attaché à la laïcité, car c’est une valeur qui libère et qui protège.
C’est vouloir rénover, réconcilier et construire une société apaisée.
Etre Député de la Corse, c’est donner le meilleur de soi-même, sans jamais attendre en retour récompense ni même reconnaissance.
C’est être ambitieux pour son pays, sa région, sa ville et humble pour soi-même.
Voilà, ma conviction profonde, ma conception de ce mandat si particulier.
Maintenant est l’heure du choix.
Toujours le même, toujours celui, depuis que la démocratie existe, entre la peur et l’espoir, entre la résignation et le sursaut, entre l’agitation et la confiance.
Mes chers amis, à la veille du second tour d’un scrutin important pour la France, pour la Corse, pour notre territoire et pour Ajaccio, je veux à nouveau vous remercier de vos encouragements.
Je veux remercier l’ensemble des forces de progrès qui nous soutiennent, toute la gauche réunie, aujourd’hui et demain, pour aller ensemble à la victoire.
Merci à tous les conseillers généraux, les maires, les conseillers territoriaux, merci aux compagnons des premiers jours…
Merci à cette jeunesse qui n’a pas renoncé à changer le monde.
Merci de croire à l’égalité au quotidien : l’égalité d’accès au savoir, l’égalité d’accès aux soins, l’égalité d’accès aux services publics.
Merci de croire en la citoyenneté et en la fraternité.
Continuons à œuvrer pour la solidarité entre les personnes, entre les générations et entre les territoires.
Rassemblons-nous et nous ferons gagner nos valeurs de respect, de paix et de fraternité.
N’hésitez pas à convaincre autour de vous, à porter notre message au delà de cette salle, bien au delà de cette salle, dans nos quartiers, nos villages auprès de votre famille, vos amis…
Ne laissons pas les forces conservatrices et les ultralibéraux prendre la destinée de notre région.
Trois jours mes amis, trois jours pour poursuivre notre espérance, notre histoire, pour poursuivre la modernisation de notre territoire !
Parce que je veux, avec vous, continuer à œuvrer pour changer la vie.
Parce que je veux que la justice sociale soit au cœur des politiques publiques.
Parce que je veux que la Corse soit au rendez-vous de l’histoire.
Parce que, mes chers amis, mes compagnons, j’aime plus que tout ma ville, ses habitants, son identité, son histoire, j’aime notre territoire, nos villages, nos paysages !
J’aime notre beau pays !
Avec vous, grâce à vous nous ferons gagner la gauche et les forces de progrès,
Nous ferons gagner la Corse, c’est une chance historique
Saisissons là ensemble !
Merci à vous
Simon Renucci
Discours du 14 juin à Ajaccio lors du meeting
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