(Unità Naziunale – 19 février 2018 – 14h12) La séquence politico-médiatique actuelle est riche d’enseignements quant à la stratégie globale de l’actuel gouvernement français sur la question politique corse.
La visite sur l’ile d’Emmanuel Macron, les multiples provocations orchestrées tant par le président français que par les médias aux ordres ou l’appareil étatique ( préfecture, protocole etc ..) constituent de toute évidence une « réponse » au défi représenté par l’unité des corses qui s’est traduite par les victoires électorales, mais aussi, sur le terrain, par l’éclatant succès de la manifestation d’Aiacciu.
Ce jour là près de 20 000 corses ont bravé les conditions météorologiques défavorables et défilé dans le calme et la détermination, conformément au mot d’ordre émis par les organisateurs.
Dès le lendemain du discours de Macron à Bastia, une offensive conjointe de l’appareil judiciaire et des médias français était menée contre un responsable nationaliste au prétexte d’un statut facebook. Les unes de tous les organes de presse télévisuelle et écrite étaient consacrées le même jour à une procédure judiciaire enclenchée sur une affaire dérisoire au vu de l’actualité quotidienne dramatique qui rythme la vie des français.
Quelques jours plus tard, le président du conseil exécutif de l’Assemblée de Corse est chaleureusement décoré comme le meilleur « élu local » par un jury caporalisé par BFM TV, le vaisseau amiral de l’appareil propagandiste macronien, en écho aux propos de « Jupiter » désignant les élus nationalistes corses.
Ces deux micro-événements médiatiques sont évidemment reliés et relèvent d’une volonté de briser l’actuelle dynamique victorieuse du nationalisme corse, mais aussi, plus fondamentalement d’ériger le pouvoir parisien en autorité morale désignant aux corses, les « bons » et les « méchants » nationalistes. Les premiers étant considérés comme « gestionnaires » donc gérables et digérables, les seconds destinés à l’isolement et la diabolisation.
« Unità ghjè vittoria » et c’est cette unité, victoire politique par son existence même et garantie de victoires futures pour la Corse, que tente de briser Paris.
La réponse a déjà été donnée par le peuple corse qui n’entend pas se laisser dicter sa conduite : il a plébiscité une démarche « pè a Corsica » unissant les « bons » et les « méchants » avant de défiler unitairement pour exiger le respect de ses choix. Les dérisoires et éculées manœuvres des « cabinets noirs » et autres officines spécialisées se révèleront sans effet sur un peuple arrivé à une maturité politique qui lui fait retrouver le chemin de l’Histoire.
Unità ghjè Vittoria, ùn cascheremu micca ind’è trappule !
NOI LIBERI
18 février 2018