Mathieu Filidori est « fatigué pour ne pas dire écoeuré ». Cet agriculteur de 63 ans est une des victimes collatérales de l’enquête du policier Roger Marion, des juges antiterroristes Laurence Le Vert et Gilbert Thiel, sur l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio. Mathieu Filidori est aussi un passionné de sémantique qui conserve avec une quasi religiosité tous les communiqués produits par les organisations nationalistes corses depuis le milieu des années 70.
Le voici qui s’approche claudiquant de la barre des témoins, ce mardi 17 mai. Il est environ 10 h15 lorsqu’il se lance dans une déposition-exposé qu’il achèvera plus d’une heure plus tard après avoir brossé presque trente ans d’histoire du nationalisme corse. « J’ai la passion de l’histoire de la Corse » avait-il prévenu.
C’est peut-être ce qui lui a valu 18 mois de détention, suspecté qu’il était d’infractions criminelles dont il a été finalement blanchi. De juin 1998 à novembre 1998 , Mathieu Filidori a été incarcéré pour sa participation supposée à l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella en septembre 1997 et sa participation toute aussi supposée ( on pourrait écrire imaginée) à l’assassinat du préfet Erignac
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