(Unità Naziunale – 17 février 18h11) L’Union démocratique bretonne salue la réouverture de la discussion sur la droit à la différenciation. Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, a décidé de profiter du débat sur l’avenir institutionnel de la Corse pour remettre sur la table la demande d’adaptation de la législation française à la situation particulière de la Bretagne dans de multiples domaines. Pour cela, il crée un groupe de travail sous la responsabilité de Jean-Michel le Boulanger, premier vice-président.
Pour que cette volonté ne reste pas lettre morte, une mobilisation élargie est indispensable. Rappelons-nous du sort qui avait été réservé à « la contribution du Conseil régional de Bretagne au débat national sur la décentralisation » en 2013 : le document avait été tout simplement ignoré par le pouvoir central, pourtant alors de la même couleur politique que le président du Conseil régional.
L’Union démocratique bretonne appelle Loïg Chesnais-Girard et la majorité régionale à ne pas se contenter d’une déclaration. Nous leur demandons d’ouvrir des discussions avec tous les représentants de la société bretonne, politiques, syndicaux, associatifs, professionnels, pour construire une demande bretonne partagée concernant le droit à la différentiation, demande susceptible d’être poussée par une mobilisation large et résolue.
L’Union démocratique bretonne est prête à participer à ces discussions et à mettre sur la table des pistes concrètes pour donner corps aux aspirations à l’expérimentation, à la différenciation, et plus largement à l’aspiration à une autonomie régionale. Par exemple, sur le terrain de la transition énergétique, avec la proposition d’une régie publique régionale de l’énergie, en matière économique et sociale avec l’idée d’une expérimentation en Bretagne d’un Régime local d’assurance-maladie sur le modèle alsacien et mosellan, sans oublier la régionalisation d’institutions comme Pôle emploi et l’ARS (Agence régionale de la santé). L’UDB défend également un statut public régional de l’éducation garantissant l’existence du réseau Diwan, l’idée d’une coordination régionale globale des transports, ou encore, sur le terrain institutionnel, la proposition d’une Assemblée de Bretagne, collectivité unique intégrant la Loire-Atlantique et appelée à remplacer la Région et les départements. La liste n’est pas exhaustive car les idées et les projets foisonnent en Bretagne.
Des échanges limités aux seuls élus risqueraient au contraire d’aboutir à une feuille de route étriquée. Le Conseil régional de Bretagne devrait élargir la discussion, y compris aux acteurs de Loire-Atlantique. Il faut ouvrir le débat à la société bretonne dans son ensemble, sous peine de voir à nouveau le train de la réforme institutionnelle passer, soit sans s’arrêter en Bretagne… soit en lui passant dessus!