(Corsicainfurmazione, publié le 18 avril 2025) Derrière le débat sur le prix du billet d’avion, le problème de fond occulté ….
Le prix du billet d’avion augmente.. oui c’est la faute aux taxes.. sauf que la dotation de continuité territoriale (qui finance ce moyen de transport par l’aide à Air Corsica) est l’arbre qui cache la forêt.. Elle avait à l’origine été octroyée pour compenser la handicap de l’insularité, en mettant à égalité le coût du KM par mer et air avec le coût du KM sur le territoire français par train.. ce dispositif devait permettre originairement aux « usagers corses » de quitter l’île et d’y revenir à un coût raisonnable. Ce dispositif devait aussi aider les produits importés (fret) n’étant pas présents dans les productions en Corse, donc des produits qui ne concurrençaient pas les productions locales existantes ou à développer, pour permettre un développement d’une économie insulaire qui avait connu une traversée du désert jusqu’aux années 60-70. Ce dispositif devant disparaître à terme, en tablant sur la mise en place d’une économie (surtout au plan agricole et agro-alimentaire) allant vers l’auto-suffisance et rompant avec la dépendance.. Sauf que depuis le tout-tourisme (économie sans développement et aides au transport aérien et maritime pour les Corses mais aussi les touristes sans trop de distinction malgré le fameux tarif résident dont bénéficient aussi nombre de news implantés, dont les propriétaires de résidences secondaires notamment) est devenu omniprésent et que les importations (augmentation des habitants locaux ou News implantés et des touristes) ont connu une augmentation exponentielle, tandis que la dépendance plus ou moins organisée et accrue, devenait la règle, d’où les augmentations régulières d’aides aux importations demandées notamment à la CdC (office des transports) par les quelques professionnels qui dominent l’économie corse actuelle de dépendance et de non développement, laquelle CdC se retourne toujours vers l’Etat pour demander une augmentation de cette enveloppe financière qui semble désormais pérennisée, tandis que s’éloignent les objectifs initiaux d’un réel développement productif (au-delà des quelques productions vitrines actuelles, avec notamment le périple des fameuses clémentines plus chères en Corse qu’à Paris) et d’une diminution progressive de la dépendance alimentaire (moins de fret à l’importation et plus d’aides aux exportations) en Corse…
Pierre Poggioli