« Si n’hè andatu à l’eternu Remy Felicelli, ghjuvanottu corsu impegnatu per a so terra è u so populu » – #Corse

A l’heure où cet article est écrit, 14 ans après son assassinat (12 mars 2025), il m’est revenu quelques souvenirs de Remy Felicelli, que je ne prétendrais pas connaitre comme ceux qui ont fait parti de ses amis ou de sa famille.

Le premier a été notre rencontre aux Ghjurnate Internaziunale de 2003, il me semble, à l’époque où Christian Felicelli avait été incarcéré dans une enquête concernant le « FLNC dit des anonymes. » Les prisonniers politiques de ce courant politique avaient (suite à des regroupements politiques majeurs) été pris en compte par le Comité Anti Répression et Sulidarità.

Nous avions discuté et fait connaissance, et aux Ghjurnate de 2004, je ne me souviens que de sa demande, celle d’avoir le portrait de son oncle, que nous avions affichés avec tous les autres prisonniers politiques.

Puis nous nous sommes retrouvés rapidement sur les mêmes travées de Furiani, et dans les quelques manifestations organisées à Bastia ou à Corti (14 avril 2004 Lingua Corsa, Lingua Viva) pour les sujets que nous défendions à l’époque au sein de la LLN.

Juste avant son incarcération.

Voilà les souvenirs que j’ai de Remy Felicelli.

Que j’ai ou pas partagé les idées liés à son engagement politique au sein des I CC, j’ai sur le site Unità Naziunale, dès novembre 2004 (dans les jours qui ont suivis les interpellations), plus précisément sur le forum du site (le réseau social de l’époque), publié toutes les informations reçues, surtout parce que j’avais rencontré ce jeune corse qui avait occupé un terrain de la lutte de masse avec nous et parce qu’il était de ceux qui en manifestations étaient toujours devant. Et surtout aussi, parce que la justice française les traitaient comme de la merde parce qu’ils étaient des « terroristes » corses.

Le site Unità Naziunale a suivi pendant deux ans, l’actualité liés à ces jeunes âgés d’à peine 20 ans subissant en prison, le même traitement, voire pire, que les prisonniers politiques des différents FLNC incarcérés en France.

Remy Felicelli avait, suite à un article du Journal de Corse, écrit une lettre du fin fond de sa cellule, en 2006.

Lettre que j’avais publiée sur Unità Naziunale :

La lettre d’un jeune CC emprisonné au Journal de la Corse:

Lettre de R.F. écrite en prison
Madame, Monsieur, Je suis actuellement dans le cadre de l’enquête « clandestini corsi » en détention provisoire et je viens de lire votre article dans le JDC. Je l’ai beaucoup apprécié parce c’est le premier article qui s’approche de la vérité. Nous avez su analyser le problème au-delà du racisme. Nous sommes en fait une bande de copains qui avaient décidé de stopper le trafic de drogue, puis nous avons tout mélangé suite aux manifestations, la drogue, la langue corse, l’immigration, l’exclusion de notre jeunesse vis-à-vis de l’état qui pense avoir à faire aux nationalistes, donc une future source de problèmes à ses yeux. Nous avons été reçus par M. Zuccarelli peu avant nos actions, pour lui expliquer nos problèmes. IL s’est contenté de dire qu’il ne voulait rien savoir et il est parti dans un débat sur les jeux olympiques. C’est dire s’il n’a rien compris à notre situation. Bien sur qui aurait envie d’entendre une bande de jeunes sans avenir ? Le constat actuel est qu’il y a des jeunes en prison et que le problème est toujours là. Et ça ne va pas s’arranger pour autant. Nous sommes tous séparés avec interdiction de communiquer et surtout en isolement 22 heures sur 24 à cause de notre étiquette de racistes. Est-ce que nous méritons un tel sort ? Est-ce que la justice ne nous a pas confondus avec un « vrai » groupe nationaliste radical ? Nous ont-ils pris au sérieux ? Nous le sauront assez tôt j’espère, parce que au train où vont les choses on risque de passer nos plus belles années en prison et, on s’en doute, sans aucun avenir à la sortie.
Avec mes salutations.

—*

Avec 14 ans de recul, le constat est amer, la situation est encore pire qu’en 2004/2006 pour la jeunesse corse actuelle. Les problématiques soulevées en 2004/2006 ne sont toujours pas prise en compte par la classe politique actuelle.  Finalement « U Maure » avait vu juste en 2006 : 

Procès d’I CLANDESTINI CORSI en octobre prochain – #Corse

 

 

 

 

. . A l'accorta annant'à Google Infurmazione For Latest Updates Follow us on Google News Nos dernière informations sur Google Actus

Produit CORSU E RIBELLU

bandeauribelluteeshirt (1)

Produits à partir de 13e

error: