« A l’époque notre jeunesse se caractérisait et s’identifiait aux nationalistes qui luttaient pour une cause commune, notre peuple. » – #Corse

(Unità Naziunale, Lutte Institutionnelle, Corsicainfurmazione.org, Publié le 27 février 2025)Dans notre île plusieurs facteurs sont propices à la progression constante des pratiques mafieuses. Pour comprendre ce mécanisme il faut partir de la base.

Nous avons tous une visibilité même infime soit-elle des parts sombres de notre île. Personne n’est dupe et sous couvert de ‘acquisition ou de la pérennisation de certaines sociétés, le blanchiment d’argent, la drogue, les armes ne cessent de se démultiplier. Notre économie dans sa globalité est impactée. Les supermarchés, les restaurants, les bars, les entreprises à plus grandes échelles ne passent pas outre ce phénomène de racket et de « mainmise». De près ou de loin, nous sommes tous impactés. D’autant plus que les individus présents dans ce milieu sont très souvent connus et reconnus de tous, généralement c’est toujours l’ami, ou le cousin ou le frère de quelqu’un que nous côtoyons. Que faire pour lutter face à ce fléau qui perpétuellement génère de la peur, de la violence, des assassinats, mais aussi des perspectives d’évolution compromises. Nous sommes tous d’accord pour dire que le soleil doit se lever pour tous les Corse mais qu’en est-il de la réalité ? Voici un fait qui ne peut être révoqué, l’emprise mafieuse empêche le développement de la concurrence puisque la voyoucratie remporte des marchés publics, la voyoucratie menace les chefs d’entreprises, la voyoucratie rackette nos commerçants. Comment pourrions-nous développer notre économie sereinement ? Autre réalité qui ne peut être négligée, la fascination pour ces individus est inculquée dans notre société de manière consciente ou inconsciente. Oui nous parlons bien ici d’une fascination. Nos jeunes sont aspirés par cette spirale sans fin. A l’époque notre jeunesse se caractérisait et s’identifiait aux nationalistes qui luttaient pour une cause commune, notre peuple. Aujourd’hui, les perspectives ont changé, et à l’instar de tout ce qui avait pu être prédit, ils ne se réfèrent plus au combat patriotique mais ne cessent de se calquer sur des « modèles mafieux », parce qu’il faut le dire, être un mafieux c’est être fort, c’est décider du destin de chacun, c’est avoir du pouvoir et de l’argent. Après tout, pourquoi s’identifier aux faibles quand on peut ressembler aux forts ?

Ce phénomène est à combattre, cette image de surpuissance est à combattre. Car oui les mafieux apparaissent comme des intouchables de la société. Des gens qui ressortent des procès sans peines réelles, il y a toujours une erreur judiciaire, un vice de procédure ou la validation de peines dérisoires. Comme on le disait dans la société Corse traditionnelle « Chi t’hà soldi è amicizia torci u nasu a à ghjustizia » ce qui est plus que jamais d’actualité. Nos jeunes idéalisent leurs statuts et leurs positionnements dans la société, ils pensent « devenir quelqu’un » c’est alors qu’ils démarrent dans ce milieu, se croient intouchables avec comme quête ultime d’accéder un jour au trône suprême. Que nenni, l’histoire se termine de manière plus dramatique. Leurs noms finissent par être en première page de nos revues de presse. A notre plus grand désespoir. Ne faudrait-il pas changer l’intégralité de notre mode de fonctionnement ? Ne faut-il pas sévir cette voyoucratie ? Afin que notre peuple prenne conscience que nul n’est intouchable mais aussi qu’être un mafieux, racketter des travailleurs, enlever la vie d’individus n’est pas la vie rêvée. Sans compter les nombreuses victimes impactées directement ou indirectement par ces pratiques illicites et de surcroît illégales. Le culte du paraître et de « devenir quelqu’un » passés, posons-nous la question sur l’avenir de ces jeunes, avons-nous une perspective attrayante en dehors de jouer les caïds ? Car oui au-delà du fait que ce milieu est attrayant pour le paraitre il n’en est pas moins certain qu’une catégorie importante de la population s’engouffre dans ce système puisque les inégalités et la pauvreté y jouent un rôle. Nous sommes l’une des régions les plus pauvres de France. Avons-nous les moyens nécessaires pour les sortir d’une précarité certaine et identifiée ? Avons-nous un suivi assez important sur leurs orientations post éducation ? Aujourd’hui le conseil exécutif met sur la table 30 propositions pour lutter contre ces pratiques. Sont-elles suffisantes ? Sont-elles développées ? Sont-elles poussées à l’extrême ? Seront-elles fructifiantes ? Pour la Ghjuventù di u STC ces mesures ont au moins le mérite d’être proposées. Il ne faut pas se contenter du peu c’est certain, mais nous ne pouvons à l’heure actuelle ne plus nous contenter du rien.

Gghjuventù di u STC

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