(CorsicaInfurmazione.org, Lutte Sociale, Publié le 17 janvier 2025) À l’issu d’un long cycle de négociation sur le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat des agents, l’intersyndicale a présenté aux personnels, réunis en Assemblée Générale mardi 14 janvier 2025, la proposition finale du maire portant sur l’augmentation de l’IFSE (Indemnité de Fonction, de Sujétion et d’Expertise) :
« 100 € nets/mois pour les 220 agents titulaires percevant un salaire mensuel net de moins de 1 800 €, et un principe d’augmentation permettant aux 50 agents percevant plus de 1 800 € d’atteindre 1 900€ nets mensuel ».
Considérant que cette mesure provoque l’écrasement de la grille des salaires entre les catégories B et C ;
Considérant que cette mesure provoque de l’iniquité entre agents ;
Considérant que cette mesure supprime tout ou partie de la prime d’activité perçue par de nombreux agents ayant un salaire inférieur à 1 800 € nets et par conséquent entraîne l’annulation tout ou partie de l’effet de rattrapage du pouvoir d’achat proposé par le maire ;
Après de nombreux échanges, l’Assemblée Générale a décidé :
• De rejeter la proposition du maire ;
• De maintenir la demande de rattrapage du pouvoir d’achat pour l’ensemble des agents (catégories C, B et A, titulaires et non titulaires) ;
• De maintenir la demande de revalorisation du RIFSEEP à hauteur de 200 € nets/mois ;
L’intersyndicale appelle le maire à prendre toute la mesure du vote des personnels et attend une nouvelle proposition d’ici vendredi 17 janvier à midi. À défaut de réponse des actions de communication seront menées et un préavis de grève sera déposé.
Bastia, le 15 janvier 2025
L’intersyndicale FO, STC, CGT
(CorsicaInfurmazione.org, Lutte Sociale, Publié le 13 janvier 2025) Assemblée générale du personnel de la Mairie de Bastia concernant les propositions de l’Administration sur la revalorisation du régime indemnitaire d’une seule catégorie d’agent.
Cari Culleghi, Chers collègues,
Les négociations sur le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat des agents se sont achevées vendredi dernier. Le moins que nous puissions dire c’est que nous avons fait preuve d’une grande patience et d’un sens aigu des responsabilités notamment en acceptant de reporter les négociations au moment de la censure du gouvernement. Cependant, force est de constater qu’après 8 mois de gestation (mai 2024 – janvier 2025), le processus mis en place par la ville vient d’accoucher d’une souris.
Didier GRASSI, délégué aux finances et représentant du maire, a fait une ultime proposition concernant uniquement les titulaires dont le salaire est inférieur à 1 800 € net/mois. Concrètement, un agent percevant un traitement inférieur ou égal à 1 700 € pourrait bénéficier d’une augmentation de 100 €. Toutefois, au-delà de 1 700 € de traitement, l’augmentation est dégressive afin que le salaire ne puisse pas dépasser 1 800 €. Exemple : un agent percevant 1 780 €, bénéficierait, lui, d’une augmentation de traitement de 20 € net / mois. Cette mesure ne tient compte ni de la perte réelle de pouvoir d’achat, ni des carrières et laisse sur la touche plus de 500 agents.
Quant « au principe qui permettrait de passer de 1 800 € à J 900 € net mensuel », annoncé dans une communication signée par l’adjoint aux finances, à peine a-t-il été effleuré lors de la négociation. A tel point que nous ignorons tout des modalités de son hypothétique application. Visiblement, la mesure a germé dans l’esprit des décideurs durant la nuit de vendredi à samedi pour pouvoir être annoncée aux agents. Mais dans la précipitation, l’élu aux finances oublie les conséquences qu’elle provoquerait sur l’écrasement des grilles salariales entre les catégories C et B.
L’intersyndicale maintient que le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat doit concerner l’ensemble des agents. Entre une inflation jamais vécue depuis 1970, le quasi-gel du point d’indice, la cherté de la vie en Corse de 14 à 18% supérieure au continent, nos salaires ont en réalité violemment régressé. Notre demande est compréhensible, reconnaît Didier GRASSI, elle est aussi réaliste sur le plan budgétaire à condition de vouloir sincèrement travailler le budget en ce sens. Or, la volonté politique n’y est pas.
Alors, faut-il ici, aborder comme le font les instances politiques dans leur communication aux « cari agenti », la question des recrutements après que le CTM a été vidé de ses compétences ? Les services de la voirie sont aujourd’hui exsangues au profit de l’externalisation. Faut-il, également aborder la question de la fiscalité locale ? Nous sommes prêts à en débattre.
En attendant, la question prioritaire est bien de redonner véritablement du pouvoir d’achat à l’ensemble des agents.
Lors de ces Assemblées Générales vous déciderez d’adopter ou de rejeter les propositions du maire. Vous pourrez également faire des contre-propositions.
VOTRE PRÉSENCE EST INDISPENSABLE, VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX.