(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le jeudi 27 mars 2008) Une délégation du comité anti-répression (CAR) a demandé jeudi matin au préfet de Haute-Corse à être reçue à l’Elysée ou au ministère de la Justice pour évoquer la question du rapprochement en Corse des nationalistes incarcérés sur le continent.
Au cours de cette réunion d’une heure trente à laquelle participait le procureur général Paul Michel, les quatre représentants du CAR ont demandé au préfet de faire remonter une demande d’entrevue, soit à l’Elysée, soit au ministère de la Justice, avec les personnes en charge du dossier. Le préfet s’est engagé à transmettre leur demande et leur communiquer la réponse des autorités. Un des porte-parole du CAR, Stella Castella, a jugé l’écoute du préfet « attentive, même si ce dernier n’a pris aucun engagement ferme ». « Nous lui avons rappelé les engagements du président de la République, réitérés à plusieurs reprises lors de ses visites en Corse », a-t-elle déclaré à l’issue de la rencontre. « La politique de rapprochement se poursuit, de nouvelles demandes sont examinées par l’administration pénitentiaire et des rapprochements auront lieu en fonction des places disponibles dans les établissements pénitentiaires », a pour sa part indiqué le procureur général Paul Michel. Le CAR avait symboliquement occupé mardi le hall de la préfecture, à Bastia. Selon lui, « il y a actuellement une cinquantaine de prisonniers politiques corses incarcérés ». « Seulement cinq des 19 prisonniers politiques, qui ont été condamnés et pourraient bénéficier d’un rapprochement, sont incarcérés en Corse », affirme le comité.
Revue de presse du 27 mars 2008