(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 14 janvier 2008) Le Comité Anti-Répression (CAR), l’un des principaux organisateurs de la manifestation de samedi à Ajaccio, a déploré les incidents survenus à l’Assemblée de Corse, notamment l’incendie des bureaux de la présidence, les mettant sur le compte de l’exaspération.
Le porte-parole du CAR, Jean-Philippe Antolini, a déclaré lors d’une conférence de presse que son organisation déplorait « les incidents survenus samedi mais il faut savoir que pour voir leur proches quelques dizaines de minutes au parloir, les familles des détenus corses doivent parfois faire jusqu’à une journée de déplacement ». « Depuis 2003, on se moque des familles des détenus, de leur souffrance morale et de leur détresse psychologique », a ajouté M. Antolini, en mettant sur le compte de l’exaspération, l’incendie du bureau du président UMP du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale corse, Ange Santini. M. Antolini a indiqué que « dans un souci d’apaisement », le CAR propose l’organisation d’un référendum, « une consultation d’initiative populaire », où serait posée la question suivante: « Etes vous favorable au rapprochement en Corse des prisonniers politiques corses ». « Sur une soixantaine de détenus politiques corses, seulement quatre, en fin de peine, sont incarcérés à Borgo, en Corse », a-t-il déploré, qualifiant ces rapprochements de « médiatiques ». Il a également accusé « l’Assemblée de Corse de ne pas avoir tenu son rôle, pas plus que les quatre députés corses qui s’étaient engagés, il y a sept mois, à se battre sur le retour en Corse des prisonniers politiques ». Le Premier ministre François Fillon a qualifié lundi à Ajaccio l’incendie à l’Assemblée de Corse, qui n’a pas été revendiqué, d' »acte de délinquance inqualifiable et inexcusable commis par ceux qui perdent les élections ».
Revue de presse du 14 janvier 2008