« Pour la première fois, un Pape en exercice vient en voyage officiel dans notre pays » – #Corse

(Unità Naziunale – Lutte de masse – corsicainfurmazione.org, publié le 13 décembre 2024) Core in Fronte se réjouit de la venue de sa sainteté, le Pape François, en Corse, le dimanche 15 décembre 2024. Sa visite, à Aiacciu, constitue un évènement exceptionnel pour le peuple corse dans son ensemble. Pour la première fois, un Pape en exercice vient en voyage officiel dans notre pays.

La Corse a un attachement particulier au fait religieux chrétien.

L’histoire et la tradition sont là pour en témoigner depuis l’époque paléochrétienne, à l’image des vestiges de l’ancien baptistère saint Jean, du VIe siècle, à Aiacciu, que le Pape François va visiter lors de son voyage.
Le catholicisme a structuré l’espace et la pensée des Corses durant des siècles.
Le mélange de la Foi et de l’esprit philosophique des Lumières a permis à la Corse d’entrer, au XVIIIe siècle, dans une période de révolution politique et d’effervescence intellectuelle, qui a été accompagnée par le clergé corse. De cette période glorieuse, qui a vu notre indépendance nationale entre 1755 et 1769, le chant liturgique « Diu vi salvi Regina » est devenu, culturellement et mentalement au XXe siècle, l’hymne d’une Corse et d’un peuple qui étaient placés, depuis 1735, sous la protection de Marie.
Encore aujourd’hui, la place du sacré dans l’espace public, en Corse, fait preuve d’originalité et d’intelligence, en faisant cohabiter l’identité culturelle, la diversité religieuse et le cadre laïque.
La revendication politique nationaliste moderne, en Corse, a émergé dans le contexte des revendications d’indépendance et de décolonisation des années 1960.


Durant cette même période, l’Église était traversée par des nouveaux courants de pensée comme la théologie de la libération, qui visait à rendre dignité et espoir aux plus démunis en mettant l’humain au centre des préoccupations. En 1963, le 11 avril, le Pape Jean XXIII lançait un appel universel fort, à travers l’encyclique “Pacem in Terris”, avec, notamment, un chapitre sur la relation entre peuples dominateurs et peuples dominés. Ce texte est encore, aujourd’hui, une référence et un héritage diplomatique.
Depuis la conquête militaire française de 1769, la Corse a vocation à retrouver, à sa place et à son niveau, sa souveraineté perdue, par le fer et dans le sang, dans le concert des nations de ce monde. Depuis plus de 50 ans, un combat politique est mené par les forces les plus conscientes de notre peuple, face au colonialisme et jacobinisme français. La lutte du peuple corse n’est pas la guerre d’un peuple contre un autre, mais celle pour la réappropriation de droits historiques et la possibilité de choisir, librement, un devenir en toute liberté.
Dans le contexte troublé et difficile de notre histoire contemporaine, chacun se rappelle les prises de position de l’Eglise corse, avec des paroles fortes, notamment celles de Monseigneur Thomas, en 1975 et 1980 après les évènements tragiques d’Aleria et Bastelica Fesch, ou du Cardinal Bustillo, en 2022, après la mort du patriote corse Yvan Colonna.
La visite du Pape François se situe dans un cadre précis, celui d’un congrès sur la religiosité populaire en Méditerranée, où la Corse a une place toute singulière. Sa venue n’en demeure pas moins celle d’un chef d’Etat et sa parole est écoutée. Depuis 1891, du Pape Léon XIII au concile de Vatican II, la doctrine sociale de l’Eglise reconnaît les droits des hommes et des peuples, y compris celui à l’autodétermination.
Puisse la diplomatie vaticane contribuer à aider, aussi, à la résolution du conflit et permettre l’avènement d’une solution politique en Corse, tant attendue. Per a pace.

Core in Fronte

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