« Nouvelle action de Nazione contre la spéculation, contre l’achat de biens patrimoniaux par des étrangers » #Corse

(Revue de presse – Corsicainfurmazione.org – Publié le 7 décembre 2024) Se tenait ce matin une conférence de presse à Erbalunga du mouvement indépendantiste Nazione, sur la commune de Brando, devant l’entrée d’une propriété acquise cet été par une SCI basée à Paris. Le prix atteignant le demi-million d’euros.

(Alta Frequenza) Le mouvement s’est rendu sur la marine d’Erbalonga où une consultation rapide des sites officiels retraçant l’état des transactions immobilières permet de constater que le prix des ventes se négocie ici, en moyenne, entre 6 et 10.000 € / m² !

(Alta Frequenza) Récemment, Simon Venturini, maire Nazione d’Alzi, a exercé ce statut sur une transaction immobilière. On écoute Petr’Anto Tomasi.

(FR3Corse) Une quarantaine de militants du parti indépendantiste « Nazione » était réunie ce matin sur la marine d’Erbalunga (Haute-Corse). Ils dénoncent l’achat de biens patrimoniaux par des étrangers.

(Corse Matin) Nouvelle action de terrain pour Nazione, ce samedi 7 décembre. Plusieurs militants se sont réunis pour une conférence de presse à Erbalonga, commune de Brando, devant l’entrée d’une bâtisse qui aurait été acquise dans le courant de l’été «par une SCI basée à Paris», à un prix «atteignant le demi-million d’euros». Par cette mobilisation, le parti demande l’application du statut de résident «sans attendre», pour contrer «la spéculation immobilière et la dépossession des Corses». L’occasion pour les indépendantistes de rappeler également «qu’il y a quelques semaines, Simon Venturini, le maire indépendantiste de la commune d’Alzi et militant de Nazione, présent ce jour à nos côtés, a, pour la première fois, fait application du statut de résident».

(Corse Net Infos) Le samedi 7 décembre, le mouvement indépendantiste Nazione a organisé une action à Erbalonga pour dénoncer l’achat massif de biens patrimoniaux par des étrangers et l’impact de la hausse des prix sur les Corses. Un appel a été lancé aux maires pour appliquer le statut de résident sur tout le territoire insulaire.

(RcfM)

(Stampa Paese)

(Journal de la Corse)

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Achat de biens patrimoniaux par des étrangers, répercussion de la hausse des prix et des droits de succession : un nouvel exemple de mécanismes de dépossession de la terre corse.

Une fois encore, nous sommes ici pour exprimer notre opposition à des mécanismes qui participent chaque jour un peu plus à la dépossession des Corses et à leur marginalisation dans leur propre pays.

Cette situation d’essence coloniale se généralise pour toucher tous les secteurs qu’il s’agisse d’emploi, d’économie au sens le plus large du terme ou, ici, du foncier.

Pendant que la plupart de nos compatriotes rencontrent des difficultés de plus en plus insurmontables pour se loger, y compris dans des logements dits “ sociaux », l’augmentation vertigineuse des prix, à l’achat comme à la location, semble vouloir réserver les conditions d’habitat les plus dignes à des étrangers fortunés.

Quant aux Corses qui, de moins en moins nombreux, ont la chance d’avoir accès à la propriété, la transmission une maison, ou d’un terrain, après toute une vie de travail, devient toujours plus aléatoire.

Des droits de succession indexés sur le « prix du marché » sont appliqués à des biens dont la vocation est patrimoniale et non spéculative, et, petit à petit, par une action mécanique liée à la force de argent, ce patrimoine passe entre des mains étrangères qui l’utiliseront le plus souvent dans le cadre, une spéculation effrénée. La boucle est ainsi bouclée, la situation s’aggravant de manière exponentielle sur fond de minorisation du peuple corse par la colonisation de peuplement.

Nous sommes ici sur la marine d’Erbalonga où une consultation rapide des sites officiels retraçant l’état des transactions immobilières permet de constater que le prix des ventes se négocie ici, en moyenne, entre 6 et 10.000 € / m² ! Dans une zone qui n’était pas, jusqu’alors, la plus exposée aux phénomènes de spéculation immobilière, certaines transactions, à quelques mètres d’ici, dépassent désormais la barre symbolique du million d’euros. Combien de familles corses, quantu paisani, sont aujourd’hui en mesure de rivaliser avec ces montants ?

Comme tant d’autres marines et villages de notre pays, la loi de l’argent-roi conduit irrémédiablement à transformer ce hameau historique en une enclave, vidée de son âme, réservée à des étrangers fortunés.

Le bien où nous nous trouvons ce matin, est une nouvelle illustration de cette mécanique.

Il a été acquis cet été par une SCI basée à Paris (la SCI « des amis d’Erbalunga » !) à un précédent propriétaire, déjà étranger à la Corse.

Cette société n’est en réalité qu’une pièce d’un montage juridique plus vaste au service d’opérations spéculatives. En effet, les parts de la « SCI des amis d’Erbalunga » appartiennent à une foncière immobilière ainsi qu’à une autre SCI, toutes domiciliées à la même adresse. L’ensemble de ces sociétés appartient au patron d’un grand groupe français (Paprec) spécialisé dans le recyclage des déchets et également gérant d’une SCI active sur l’île de Cavallu (SCI « Les amis de Lucie »), véritable ghetto pour milliardaires étrangers.

Faire face à la dépossession : appliquer sans attendre le statut de résident ! L’exemple de la commune d’Alzi et l’appel de Nazione aux maires corses.

Sans une remise en cause globale de ce système délétère, que des lois et règlements étrangers aux intérêts de notre peuple permettent et encouragent, point de salut. Ce nouveau cas décole démontre bien que ces montages juridiques, y compris lorsqu’ils sont conformes aux lois françaises, tout comme les dispositifs de défiscalisation favorisant les placements financiers, jouent contre la Corse et les Corses.

A l‘heure où nous parions, alors que des solutions existent pour contrer ces mécanismes, l’Etat français continue d’opposer ses « lignes rouges » à toutes les revendications légitimement soutenues par la Corse et son peuple alors qu’il se montre autrement plus conciliant face à des mesures très dérogatoires au sacro-saint principe d’égalité devant loi. On se souvient notamment des dispositifs d’exonérations fiscales votées en 2009 au bénéfice du Qatar…

Au sein du fameux « Accord de Beauvau » soutenu par le gouvernement français de l’époque et les organisations autonomistes ou nationalistes, à l’exception de Nazione, le « statut de résident » a été sacrifié sur autel d’un compromis qui n’a rien d’historique.

Pour Nazione, cette mesure qui consiste à interdire l’accès au foncier et à l’immobilier aux intérêts étrangers à la Corse, doit être appliqué par les institutions corses sans attendre une réforme du statut de la Corse, aujourd’hui totalement improbable au regard du contexte politique.

En ce sens, en 2014, à la suite du vote du statut de résident par l’Assemblée de Corse, certains conseils municipaux avaient délibéré pour appliquer ce statut au sein leurs communes. Alors que la plupart de ces délibérations avaient été attaquées par le préfet et annulées par le tribunal administratif, la délibération de la commune d’Alzi est toujours en vigueur à ce jour. Cette commune du Boziu a ainsi décider « d’appliquer sans délai la délibération du 24 avril 2014 » votée par l’Assemblée de Corse et a fait savoir « dans cette perspective, [qu’elle] mettre en œuvre l’ensemble des moyens dont [elle dispose] pour s’opposer dans toute la mesure du possible à l’acquisition ou à la construction de biens immobiliers sur le territoire de la commune par des personnes physiques ou morales » ne répondant pas aux critères du statut de résident.

Il y a quelques semaines, Simon Venturini, le maire indépendantiste de la commune et militant de Nazione, présent ce jour à nos côtés, a, pour la première fois, fait application du statut de résident. Le maire d’Alzi a, en effet, signifié à un office notarial chargé d’une vente par un acquéreur qui, manifestement, ne répondait pas à ces critères, que « le statut de résident s’applique légalement sur le territoire de la commune depuis 2014 ». Quelques jours plus tard, ledit office notarial annonçait que l’acquéreur potentiel s’était finalement désisté.

Nazione salue cette initiative et considère qu’elle doit avoir valeur d’exemple pour tous les responsables politiques corses désireux de lutter contre la spéculation immobilière et la dépossession foncière.

Aussi, Nazione lance un appel à l’ensemble des maires de Corse afin qu’ils considèrent que le statut de résident voté par l’Assemblée de Corse, il y a maintenant dix ans, est applicable de plein droit sans attendre une hypothétique évolution du droit français. En ce sens, Nazione appelle à reproduire, sur le territoire de chaque commune corse, l’initiative de la Commune d’Alzi et de son maire :

  • En délibérant dans les mêmes formes que la commune d’Alzi dont la délibération est actuellement en vigueur.
  • En signifiant à l’ensemble des acteurs du marché immobilier (aux notaires dans le cadre de la transmission des questionnaires d’urbanisme accompagnant chaque projet de vente, les agents immobiliers qui ont un devoir d’information à l’endroit de leurs clients, aux acquéreurs eux-mêmes, évidemment, dans le cadre des demandes de certificats d’urbanismes et permis de construire) que le statut de résident s’applique sur leur commune et qu’ils mettront tout en œuvre pour s’opposer aux projets de vente portés par des intérêts étrangers à la Corse.
  • A maintenir cette attitude y compris en cas de décision contraire par la justice administrative française.

Ce faisant, une légalité corse, parallèle, à la pseudo-légalité française s’imposera dans notre pays. Elle aura une force de dissuasion évidente et traduira une volonté de résistance effective des responsables qui se revendiquent de la Nation corse.

NAZIONE

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