(Unità Naziunale – Lutte internationale – Corsicainfurmazione.org – Publié le 04 décembre 2024) Depuis plusieurs mois, la Martinique traverse une situation sociale d’une extrême gravité.
La mobilisation du peuple martiniquais porte sur des revendications dans divers domaines :
• l’empoisonnement au Chlordécone,
• le vol des terres,
• le respect de l’environnement,
• le droit à la santé,
• la vie chère etc…
Dans toutes ces situations, la seule réponse de l’État avec sa police, ses gendarmes, ses CRS et sa « justice » consiste en une répression sans limites. Plus d’une centaine de militant.e.s ont été convoqué.e.s par les gendarmes ou la police. D’autres, placé.e.s en garde à vue, immédiatement jugé.e.s, subissent des rappels à la loi, sont condamné.e.s à des amendes, des peines de prison avec sursis ou même fermes, avec mandat de dépôt à l’audience.
Paradoxalement, dans d’autres dossiers brûlants (CHLORDÉCONE, MADIVIAL, TCSP/SODEM…), les procédures sont bien moins rapides ! L’essentiel du travail de ces instances coloniales est délibérément orienté contre celles et ceux qui contestent le système colonial français. Sur le problème du chlordécone, les 7 d’Océanis sont toujours poursuivis. Ainsi, Kéziah, victime de violences policières, comparaîtra devant le tribunal de Paris le 12 décembre, à la suite d’une plainte des gendarmes, alors que c’est lui qui a été frappé et qu’aucune de ses plaintes n’a été instruite !
Hervé PINTO est condamné à de la prison ferme alors que ce sont les terres de sa famille qui sont spoliées !
Baramin est incarcéré pour six mois pour avoir dénoncé les violences des gendarmes.
Edwin , victime d’un complot judiciaire, âgé de 21 ans lors des faits, a été accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Ce système scélérat l’a emprisonné pendant près de deux ans loin de sa famille et de ses enfants.
Quatre autres militants sont poursuivis pour avoir dénoncé les agissements d’un pédophile.
Les 6 soignants licenciés abusivement par le CHUM n’ont toujours pas retrouvé leur poste alors que la situation dans les hôpitaux se dégrade, particulièrement à cause du manque de personnel.
Ces dernières semaines, la mobilisation contre la vie chère a accentué cette avalanche d’arrestations et la criminalisation des militant.e.s anticolonialistes, désormais victimes de procès politiques indignes.
Les responsables du RPPRAC sont convoqués, arrêtés, mis en garde à vue. Rodrigue PETITOT, à l’issue de sa comparution immédiate, pour avoir dénoncé les carences du préfet et de certain.e.s élu.e.s, a été condamné à 10 mois de prison fermes, aménageables au gré du tribunal.
Le KMPM dénonce fermement les déclarations de certain.e.s élu.e.s à la CTM, maires, sénateurs, plus soucieux .ses de préserver leur corporation que de s’acharner à répondre aux préoccupations populaires.
Le KMPM, dénonce cet acharnement des représentants de l’État colonial contre le peuple martiniquais qui se mobilise contre un système qui l’opprime et prétend lui dénier le droit de contester et de proposer une alternative à la société coloniale.
Le KREY MOUVMAN POPILÉ MATINIK exprime sa solidarité avec tous.toutes les militant.e.s poursuivi.e.s et exige l’arrêt immédiat du harcèlement judiciaire de l’État colonial français contre les les militant.e.s ainsi que la libération de tous.tous les prisonniers politiques.
Peuple martiniquais, agissons ensemble pour exiger que l’État colonial arrête cet acharnement contre les militants !
REY MOUVMAN POPILÉ MATINIK