(Unità Naziunale – Lutte de masse – Corsicainfurmazione.org – Publié le 04 décembre 2024) Nous revenons vers vous afin d’effectuer un retour sur les négociations des accords collectifs des personnels PNC et sol. Dans un premier temps il est important de signaler que les négociations de cet ordre interviennent dans un climat plus que tendu avec une échéance qui oblige à rechercher des solutions de viabilité malgré une situation financière préoccupante voire très préoccupante.
Le personnel ne doit en aucun cas se sentir responsable de cette situation. Il appartient à la classe dirigeante et a nos actionnaires de mener à bien des projets stratégiques au travers de choix judicieux afin que l’ensemble des collaborateurs soient en mesure de les appliquer avec efficience. Cependant, nous sommes à ce jour en droit de nous interroger sur la pertinence de la stratégie passée et les choix à venir retenus par nos dirigeants. Ce soir arrivés au terme du calendrier, deux options se présentaient, la première consistait à refuser de signer un accord et de ce fait provoquer l’application d’une convention nationale réduite à la plus simple expression , la deuxième étant la signature d’un avenant qui nous permettrait de conserver un certain nombre d’acquis. Ce dernier choix s’est avéré être le choix raisonnable afin d’éviter un conflit qui nous aurait amené à pénaliser une population corse qui n’est en aucune mesure responsable de choix stratégiques très discutables de la part de nos dirigeants.
Les accords PNC sont finalisés et concernant les accords Sol, bien que les garanties d’une transparence et d’une parfaite lisibilité ne nous sont pas acquises pour un certain nombre de mesures, nous avons trouvé malgré tout au vu de la situation, un compromis avec la direction sur la nécessité d’une révision. Un travail en profondeur va donc être entrepris afin de fractionner les accords en fonction des « métiers » au sein de notre entreprise en tenant compte de leurs spécificités. En second point, nous conditionnons l’augmentation annuelle pour le PNC ainsi que pour toute la population sol aux primes d’objectifs du CODIR et du directoire.
La validation de leurs objectifs conditionnant la bonne santé de l’entreprise entraînera la validation de l’augmentation annuelle de tout le personnel. Nous avons donc décidé de procéder à la signature des accords collectifs sol qui demeureront en l’état en acceptant les mesures concernant les 35h et l’abandon des RTT.
Nous nous réservons le droit de dénoncer cette signature s’il s’avérait que les éléments fournis soient discordants de la réalité. Malgré tout nous ne sommes pas en mesure aujourd’hui d’accorder une totale confiance en ceux qui nous contraignent à une évolution précipitée des accords d’entreprise mais notre devoir est de sauver les emplois malgré l’absence d’un véritable projet construit présenté à l’ensemble du personnel. Comme projets, la direction n’est aujourd’hui en mesure que de simplement nous présenter un ensemble de suppositions diverses et variées portées par de multiples intervenants tous grassement facturés malgré le contexte actuel .
Nous sommes en droit de nous interroger sur le bienfondé de ces options au vu des résultats obtenus. Nos dirigeants ne sont ils pas en capacité de mettre en place une stratégie ? s’appuyer sur l’expérience du personnel pour en extraire des solutions pérennes et viables est il impossible ? Si aujourd’hui avec une augmentation qui varie de 4,6 % à 2,6% , un taux d’inflation qui ne cesse d’évoluer le personnel a su renoncer à une augmentation de 2,1 % puis 3,6 % sur deux ans , nous pouvons affirmer sans aucun complexe que nous avons déjà fait notre part du travail. Aujourd’hui notre devoir est de prendre en compte l’intérêt collectif c’est pour cela que nous n’accepterons pas de brader les emplois et être spectateurs de la disparition de certains services au travers de l’application de décisions arbitraires… voir certains collaborateurs être dans l’obligation de quitter l’entreprise est inconcevable à l’heure où la corse rêve d’une structure économique et sociale digne de ce nom. La création d’un climat anxiogène, l’immobilisme actuel avéré de notre actionnaire principal englué dans des problématiques structurelles au sein même de ses propres services, les règles catastrophiques de l’appel d’offre qui nous pénalisent fortement, le manque de projets économiques, de projets de développement véritables et construits pour notre entreprise ne sont pas là pour nous rassurer.
Aujourd’hui Nous sommes victimes d’un immobilisme stratégique construit sur de mauvais choix qui nous mènent par exemple à ne pas utiliser notre flotte avec plus d’efficacité inhibant de ce fait l’accroissement de notre seule source de revenus. Et la seule réponse servie est la remise en question des accords d’entreprise. Pourtant au travers de notre action nous choisissons encore de croire en la capacité de notre direction à relever le défi. En accordant malgré tout une relative confiance nous lui laissons aujourd’hui cette charge de mener l’entreprise à cet équilibre financier clé de stabilité voire de croissance tout en restant attentifs à toute décision qui pourrait mettre en danger l’emploi.
Si cette confiance s’avérait être bafouée nous n’hésiterons sans retenue au travers d’une action identique a celle que la population a pu vivre dans une actualité récente, voire un passé plus ancien, a amener la problématique de l’entreprise sur la place publique avec toutes les conséquences qu’elles soient politiques, économiques ou bien sociales que cela pourrait engendrer.
L’honnêteté dans les actes et les décisions doit être de mise et ce pour l’ensemble de la population qui compose l’entreprise. L’honnêteté ne doit pas simplement être l’habit du dimanche mais un vêtement de tous les jours.
Vos élus restent à votre disposition et vigilants à vos intérêts dans le respect de ceux de notre compagnie.
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