(Unità Naziunale – lutte de masse – Publié le 18 octobre 2024) Hè ghjunta l’ora di a riintrata, cù è sò scole carche, i mughji d’i zitelli ind’e corte, è… a ripressione cutidiana chì mena sempre i patriotti.
Car oui, lorsque l’on parle de rentrée, il ne faut pas perdre de vue que c’est également celle de l’appareil politico-judiciaire français qui après de longues semaines de vacances retrouve avec joie et un zèle démesuré le chemin de la répression et de l’acharnement à l’encontre des militants indépendantistes, en particulier des anciens prisonniers politiques.
La nomination d’un nouveau premier ministre semble ne pas bousculer cette tradition, bien au contraire, le nouveau chef du gouvernement français semble bien décidé à aller plus loin dans l’acharnement que ses prédécesseurs.
Pour ouvrir le bal, le parquet a fait appel de la décision autorisant Carlu Pieri à revenir sur sa terre après des mois d’incarcération et d’exil. Le tout dans le cadre d’un dossier ubuesque qui prêterais à sourire si celui ci n’entraînait pas de si lourdes conséquences sur la vie des militants concernés.
Cette décision incompréhensible et injustifiable a pour but de priver Carlu, 74 ans, de sa terre, de sa famille. Après tout, après l’avoir incarcéré à quelque jours du réveillon de Noël il y a bientôt deux ans, pourquoi ne pas lui faire passer le prochain en exil, comme l’année dernière et tant d’autres par le passé ?
Pour notre part, nous ne tolérerons pas que Carlu soit de nouveau exilé.
Élodie Pieri est à son tour victime de cette rentrée judiciaire avec une convocation au tribunal pour un refus d’ADN survenu dans le cadre d’un dossier où, placée en garde à vue, les gendarmes lui avaient expliqué qu’elle n’avait strictement rien à voir avec les faits.
Pourquoi donc lui demander son ADN dans ce cadre ? Tout simplement pour pouvoir la poursuivre aujourd’hui, alors même qu’elle ne l’est pas dans le dossier concernant la dite garde à vue.
Incarcérée et condamnée il y a plusieurs années, Élodie est depuis des décennies victime d’un acharnement sans précédent, convocations, gardes à vues, perquisitions, violences, procès… Le tout pour être coupable aux yeux de l’état d’un délit d’opinion doublé d’un délit de filiation.
Une situation une fois de plus incroyable qui ne se retrouve que dans les tribunaux des républiques défaillantes aux relents autoritaires et coloniaux comme la France.
Acharnement et ridicule toujours avec le retour du désormais tristement célèbre FIJAIT, arme parfaite dans les mains d’un procureur souhaitant persécuter un ancien prisonnier politique.
C’est cette fois-ci au tour de Sampieru Andreani d’en être la victime avec un placement en garde à vue pour non respect des obligations liées au FIJAIT.
Puisque la rentrée s’accompagne également de devoirs, nous ferons le nôtre avec détermination et nous tiendrons comme toujours aux côtés de toutes les victimes de la répression !
Nous appelons le peuple Corse à se tenir prêt à des mobilisations d’ampleur contre la répression.
Basta à a ripressione !
Libertà per i patriotti !
Associu Sulidarità