(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 4 octobre 2024) Par une déclaration publique, la préfectorale française a exprimé, sans ambiguïtés, sa volonté de favoriser la privatisation des ports et aéroports de Corse au profit de grands groupes financiers.
En voulant imposer une mise en concurrence des institutions corses avec des multinationales étrangères, l’Etat français revient sur ses engagements (création de deux syndicats mixtes ouverts) et confirme, une fois encore, son absence totale de loyauté dans sa relation avec la Corse.
Cette décision est totalement inacceptable. Elle fait peser, de façon directe, une lourde menace sur l’emploi de centaines de familles corses. Par ailleurs, en contestant la gestion publique des infrastructures portuaires et aéroportuaires, elle ne fait qu’accentuer une politique de dépossession de l’ensemble de nos secteurs stratégiques et de pans entiers de l’économie corse.
Ce phénomène résulte du maintien assumé d’une situation de type coloniale dans notre pays de la part de l’Etat français, d’une application rigide des doctrines ultralibérales de l’Union européenne, mais également des choix ou non-choix politiques des actuels responsables de la Corse (retards et impréparation sur ce dossier, abandon de la compagnie maritime publique de transport, privatisation de la politique de traitement des déchets, capitulation devant la mainmise de Veolia dans le secteur de l’eau etc.).
Par conséquent, le rapport de forces dans cette affaire est parfaitement légitime.
Pour Nazione, il n’a d’ailleurs pas vocation à demeurer cantonné à une approche sectorielle mais doit, au contraire, englober toute la dimension politique de la question nationale corse tant les « déclarations de guerre » de la part de l’Etat français se sont multipliées ces dernières années.
Aussi, Nazione apporte son soutien plein et entier aux salariés grévistes de la CCI et appelle à la mobilisation générale.
Nazione