(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 20 septembre 2024) Nous avons appris ces derniers Jours, que l’ONG controversée SOS Méditerranée allait ouvrir une antenne en Corse.
C’est avec beaucoup d’inquiétude que nous accueillons cette initiative. Surtout quand on connaît, les affaires occultes qui gravitent autour de cet organisme. Conscients et convaincus qu’une aide humanitaire est nécessaire a toutes personnes en danger de mort imminente, le débarquement a terre de milliers de migrants n’est pas acceptable. Notre île n’a pas vocation, à devenir un Lampedusa et encore moins une porte d’entrée d’un trafic d’êtres humains. Il en va du maintien de la paix civile en Corse, quand on voit les événements dramatiques que ces embarcations ont engendré dans les autres pays. À l’heure où des corses n’arrivent même plus à vivre dignement et rencontrent des difficultés à se loger, il est inconcevable que d’autres deviennent prioritaires.
Oghji u duveri di a maghjurità tarrituriali hè di pruteghja i Corsi è di difenda li di pettu à l’invasioni chi c’aspetta. Una scelta, una lotta, un’armata chi chjama à l’unità!
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(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 22 septembre 2024) Dans la continuité de certaines prises de positions notamment sur les réseaux sociaux, des forces politiques d’extrême droite entendent manifester contre la diffusion, prévue le lundi 23 septembre à 18 h 30 lors du Festival d’Arte Mare, d’un documentaire consacré à l’action de l’association « SOS Méditerranée », voire s’opposer à cette diffusion.
Dans ce contexte, Femu a Corsica tient à rappeler que le débat d’idées et la liberté d’expression sont des éléments fondamentaux dans toute démocratie.
Et que le peuple corse a, y compris au moment des pages les plus douloureuses mais aussi les plus glorieuses de son Histoire, manifesté massivement son attachement aux valeurs universelles d’humanisme et de solidarité.
Pour ces deux raisons essentielles et fondamentales, Femu a Corsica sera présent pour exprimer son soutien, de façon claire, publique et pacifique, aux organisateurs d’Arte Mare et à ses invités.
A GHJUNTA DI FEMU A CORSICA
U 22 di Sittembre di u 2024
(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 22 septembre 2024) Jean-Guy Talamoni La polémique de ces derniers jours m’inspire quelques réflexions. Elles n’engagent que moi.
Je cite rarement les politiques français mais je me souviens de ce que disait Michel Rocard: « La France ne peut accueillir toute la misère du monde… ». Il ajoutait, ce que l’on oublie souvent: « …mais elle doit en prendre fidèlement sa part ».
Cette phrase, équilibrée, me semble aussi applicable à la Corse. Sur la question des migrants, quelques idées simples:
Porter secours à un navire en détresse relève de l’humanité la plus élémentaire. C’est ce qui m’avait conduit il y a quelques années à demander l’ouverture d’un port corse pour l’Aquarius. Le lendemain, G. Simeoni m’avait emboîté le pas. C’est peut-être le seul point sur lequel nous demeurons d’accord à présent. Cela nous avait valu un flot d’insultes sur les réseaux sociaux. Ma position demeure cependant la même aujourd’hui.
Sur la question d’un accueil pérenne de migrants dans l’île, l’Assemblée de Corse avait voté à l’automne 2015 une résolution unanime – oui unanime! – proposant l’accueil de quelques dizaines de migrants. C’était une offre modeste mais significative politiquement et philosophiquement. La Corse voulait « prendre sa part », ni plus ni moins. Cela n’aurait pas entraîné de risque supplémentaire de dilution de notre culture.
Mais la phrase de Michel Rocard pourrait être ainsi complétée: « La Corse ne peut pas accueillir tous les riches du monde », notamment dans des résidences secondaires. Elle ne peut pas non plus accueillir tous les Français encore en France. À cet égard, nous avons déjà pris plus que « notre part », une part disproportionnée compte tenu de nos moyens d’intégration. Ici, il ne s’agit pas d’un simple risque de dilution mais d’une dilution culturelle déjà à l’œuvre et depuis longtemps. Et le processus s’accélère. Il doit être interrompu. Raisonnablement, sans xénophobie aucune, simplement en faisant ce que font toutes les nations souveraines: contrôler les flux migratoires quelle que soit la provenance des nouveaux arrivants. Chaque peuple cherche à « persévérer dans son être », ce qui est légitime. Pourquoi les Corses ne pourraient ils le faire? Voilà où se situe à mon sens la vraie problématique. La première question à clarifier dans l’esprit de tous est celle des droits nationaux du peuple corse sur la terre de Corse. Un peuple ouvert, mais se donnant les moyens de sa survie en pointant les vrais dangers et en y faisant face sereinement et avec détermination.
Le peuple corse qui est, définitivement, la seule communauté de droit sur la terre de Corse.