(Unità Naziunale – lutte de masse – Publié le 19 septembre 2024) Ce matin, les marins STC de la Méridionale se sont mobilisés devant la Collectivité de Corse. Ils protestent contre l’arrêt de la ligne L’Île-Rousse-Toulon et appellent à la grève à partir du 1er octobre. Une délégation a été reçue par Gilles Simeoni. (Fr3Corse)
Par ce communiqué, le STC tient à faire part de sa position concernant les transports maritimes. Tout d’abord, à propos de la suspension de la ligne au départ de l’Isula vers Toulon opérée par La Méridionale, ayant pour conséquence la sortie d’un navire financé par la Corse de sa desserte maritime, et ensuite de rappeler la vision qu’il porte et qu’il revendique depuis des décennies…
Par le biais d’une note d’information, La Méridionale a annoncé l’arrêt des rotations entre la Balagne et la région du Var effectuées par le Kalliste. En déclarant son repositionnement sur la ligne Marseille – Tanger, la Direction de celle-ci acte le départ définitif du navire des ports corses. Le STC, en total désaccord avec cette décision, regrette qu’aucune solution alternative n’ait été envisagée afin de maintenir ce dernier dans la flotte insulaire et informe qu’il prépare, dès à présent, la mise en œuvre d’actions pour continuer de le voir naviguer dans les eaux corses. Il est inacceptable qu’un outil naval payé par l’enveloppe de continuité territoriale pour servir les intérêts de la Corse et de son peuple, soit écarté aussi rapidement de sa mission première pour d’autres horizons sans que la Corse n’en tire plus aucun bénéfice.
Ainsi, le STC exige que le Kalliste soit maintenu dans la desserte maritime de la Corse en étant conservé ou redéployé sur une ligne commerciale en adéquation avec la DSP en cours. Cependant, cette exploitation ne doit pas se faire à n’importe quel prix et le STC portera comme toujours une attention particulière sur le sujet du transport de fret afin qu’il respecte juridiquement ce socle d’activité et qu’il n’y porte aucune atteinte.
Depuis plus de trente ans et ce malgré de nombreuses tempêtes, le STC a toujours su maintenir le même cap à propos des transports. À savoir la nécessité que le peuple corse en ait la pleine maîtrise car pour un territoire insulaire, ils représentent les outils structurants son développement économique et social mais également par le fait que seule une entité publique serait en capacité de préserver les intérêts de la Corse face à toute bataille navale que pourraient se livrer les opérateurs privés du maritime.
Aujourd’hui, le STC en appelle à la responsabilité de chacun pour qu’il soit tracé une route permettant de construire ensemble un avenir plus prometteur et durable pour les transports maritimes de la Corse à une dimension européenne et non pas rester dans le schéma étriqué actuel. Cela doit passer par une utilisation de manière adaptée de la flotte subventionnée depuis toujours par la Corse dans l’arc de la Méditerranée occidentale. De la sorte, le projet voté en 2016 ne restera pas asphyxié dans l’hémicycle du cours Grandval mais au contraire il sera la première pierre de l’édifice conduisant vers plus d’autonomie et d’indépendance…
Da le nostre maní venerà u lumu… U lumu di a libertá….
EVVIVA A LOTTA
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