(Unità Naziunale – Lutte internationale – publié le 22 aout 2024) La déclaration des experts de l’ONU sur « Les droits des Peuples Autochtones Kanaks dans le territoire non autonome de Nouvelle-Calédonie et l’accord de Nouméa » est sans appel.
Elle condamne, à juste titre, la politique actuelle du gouvernement français à l’égard de la Kanaky pour « 𝘭’𝘢𝘣𝘴𝘦𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘥𝘪𝘢𝘭𝘰𝘨𝘶𝘦, 𝘭’𝘶𝘴𝘢𝘨𝘦 𝘦𝘹𝘤𝘦𝘴𝘴𝘪𝘧 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦, 𝘭𝘦 𝘥é𝘱𝘭𝘰𝘪𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶 𝘥𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘤𝘦𝘴 𝘮𝘪𝘭𝘪𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘳𝘢𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘪𝘯𝘶𝘴 𝘥𝘦 𝘷𝘪𝘰𝘭𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘴 𝘥𝘦 𝘭’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘰𝘯𝘵 𝘤𝘪𝘣𝘭é 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘪𝘭𝘭𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘥’𝘈𝘶𝘵𝘰𝘤𝘩𝘵𝘰𝘯𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘱𝘳𝘪𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘵 à 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘯𝘪𝘧𝘦𝘴𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘦𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘮𝘢𝘪 2024 ».
Le constat est alarmant : « 6 𝘮𝘢𝘯𝘪𝘧𝘦𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘬𝘢𝘯𝘢𝘬𝘴 𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 é𝘵é 𝘢𝘣𝘢𝘵𝘵𝘶𝘴 𝘦𝘵 169 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 é𝘵é 𝘣𝘭𝘦𝘴𝘴é𝘴. 𝘗𝘭𝘶𝘴 𝘥𝘦 2235 𝘮𝘢𝘯𝘪𝘧𝘦𝘴𝘵𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘰𝘯𝘵 é𝘵é 𝘢𝘳𝘳ê𝘵é𝘴 𝘦𝘵 𝘥é𝘵𝘦𝘯𝘶𝘴, 𝘥𝘰𝘯𝘵 𝘣𝘦𝘢𝘶𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘢𝘳𝘣𝘪𝘵𝘳𝘢𝘪𝘳𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘳𝘳ê𝘵é𝘴 𝘦𝘵 𝘥é𝘵𝘦𝘯𝘶𝘴, 𝘦𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘪𝘻𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴 𝘥’𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘦𝘶𝘹 𝘰𝘯𝘵 é𝘵é 𝘥é𝘱𝘰𝘳𝘵é𝘴 𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘢 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘮é𝘵𝘳𝘰𝘱𝘰𝘭𝘪𝘵𝘢𝘪𝘯𝘦. 500 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘬𝘢𝘯𝘢𝘬𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 é𝘵é 𝘷𝘪𝘤𝘵𝘪𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘢𝘳𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘤é𝘦𝘴 ».
Une fois encore, une fois de plus et une fois de trop, la France s’illustre, au niveau international, pour son attitude obstinément et militairement coloniale, tournant concrètement le dos aux principes internationaux que sont la démocratie, l’état de droit et le droit à l’autodétermination.
Cette attitude est dictée par la volonté de disloquer l’accord historique de Nouméa, feuille de route du processus de décolonisation. L’adoption le 14 mai 2024, par l’Assemblée Nationale française, du projet de loi portant sur le dégel du corps électoral atteste de cette stratégie étatique française.
L’objectif étant bel et bien d’en finir avec la reconnaissance des droits du peuple kanak, avec son identité, ses propres institutions et ses droits fonciers coutumiers. Il s’agit pour le peuple kanak d’une insupportable déclaration de guerre, afin d’entraver le naturel processus de son accession à la libre détermination pour son indépendance. Le projet de loi français portant modification du corps électoral est certes actuellement suspendu, mais n’est pas abrogé… Core in Fronte prend acte de cette importante déclaration des experts de l’ONU qui consacre, avec justesse et objectivité, les droits historiques de la Kanaky condamnant sans détour la politique désastreuse de l’Etat français.
Core In Fronte apporte son soutien total au peuple kanak, à sa lutte et à sa résistance contre la meurtrière provocation coloniale dont il est la victime. Nous nous associerons à toutes initiatives portant sur la défense de ses droits.
Core In Fronte rappelle que la Corse, colonie française en Méditerranée, subit la politique similaire de négation de ses droits : Particulièrement celui de disposer librement de son avenir. Une négation qui affecte tout autant le fait démocratique et qui méprise l’Exécutif de l’Assemblée de Corse.
Les récentes discussions portant sur l’évolution institutionnelle, otages du calendrier électoral français, semblent désormais mises de côté.
Core In Fronte, fort de ce constat, rappelle tant au niveau national corse qu’au niveau international, l’incontournable «aggiornamento» pour le Mouvement Patriotique Corse, étape nécessaire sur un redéploiement de notre combat pour la reconnaissance de nos droits naturels à la libre souveraineté.
SUSTEGNU PULITICU À A RISISTENZA POPULARIA KANAK!
Core In Fronte