(Revue de presse – Corsicainfurmazione.org – Publié le 19 MAI 2024) Action contre la spéculation immobilière à Olmeto plage.
La dernière action (Occupation contre le PADDUC) de ce type date du 30 aout 2008 lors de l’occupation de la villa de Christian Clavier (Punta d’Oru) par des militants du mouvement national qui allaient un an plus tard officialisé la création de Corsica Libera. (vidéo ci-dessous).
- Les organisations de la refondation nationale CNI, RINNOVU, STRADA DRITTA, ANC-PSI en 2008
Ce dimanche matin, peu avant midi, plus de 80 personnes se sont réunis devant la villa de la Duchesse de Bavière, des militants de Nazione mais aussi des militants Kanaks.
Pour Nazione, Jean Philippe Antolini a apporté son soutien totale et entière au peuple Kanak.
Lors de son intervention, l’identité de la nouvelle propriétaire a été révélée, ce serait la Duchesse de Bavière. Pour les propriétaires interrogés par France 3 Corse, lls déclarent ne pas faire de spéculation, et affirment participer à l’économie locale.
Ce n’est pas de l’avis de Nazione.
Lors de cette conférence de presse, le mouvement indépendantiste donne l’exemple des constructions aux alentours où la dépossession et la spéculation immobilière est de mise.
Chiffres à l’appui, Nazione pointe la dépossession de la terre en citant le chiffre de 80% des résidences secondaires appartiennent à des non corses.
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(Alta Frequenza) Nazione menait ce dimanche une occupation symbolique à Olmeto plage.
(FR3Corse) Ce dimanche 19 mai, des militants du mouvement indépendantiste Nazione se sont regroupés devant des propriétés situées à Olmeto-Plage. Objectifs affichés de la mobilisation : alerter sur la « dépossession de la terre corse » et protester contre la « spéculation immobilière ».
(Corse Matin) Première action d’envergure organisée ce dimanche 19 mai par le parti Nazione depuis sa création en début d’année. Ses membres ont choisi d’investir une propriété appartenant à une comtesse bavaroise à Olmeto-plage, pour dénoncer la problématique de la spéculation foncière sur l’île.
(Corse Net Infos) Enfin, le mouvement appelle à une prise de conscience collective : « On ne peut plus se contenter d’être les seuls à le dénoncer, il faut que l’ensemble des Corses prennent les choses en main. »
(RcfM) Ils dénoncent la « spéculation immobilière » et la « dépossession de la terre ».
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Occupation le 30 aout 2008 de la Villa Clavier à Cala Purcina
Reportage photos de Laetitia Leca pour Unità Naziunale (che no ringraziemu)
Vidéo de la conférence de presse (Patriotti/JeanFi Antolini)
Oghje, i Corsi si primureghjanu assai di u prublema di a speculazione. Emu decisu d’affaccacci ind’è sti
lochi per mette à palesu dui esempii caratteristichi di ciò chì ùn vulemu micca per a nostra tarra. Vulemu
un altru avvene per i nostri figlioli.
La première maison que vous voyez a été vendue ces dernières années à trois reprises, pour des
millions d’euros. Elle appartient aujourd’hui à une duchesse… Si l’Etat français a bien encaissé des taxes
énormes, notamment sur la plus-value, la Corse elle, n’y a rien gagné, à part des nuisances et la
dépossession de notre terre.
Cette maison a été vendue en 2021 pour 5 679 481 € ! C’est une maison de 300 m2 qui a un terrain
de 16 697 m2.
De surcroit, un permis de construire vient d’être déposé pour la construction d’un garage de 102 m2,
en bord de mer !!! Qui peut y croire, à part les personnes qui délivrent les permis ? Allons continuer à
accepter longtemps ces pratiques ?
La deuxième maison que vous voyez fait plus de 500m2, mais cela ne suffit pas aux propriétaires
puisqu’ils en construisent une autre à côté, uniquement prévue pour la location. La SCI propriétaire n’a
même pas son siège social en Corse, encore une fois, il n’y aura aucun bénéfice pour la Corse.
La Corse compte actuellement 72 000 résidences secondaires déclarées, pour 140 000 habitations,
ce qui représente une résidence secondaire pour deux logements, c’est trois fois plus qu’en France
provinciale.
Ces résidences secondaires appartiennent selon l’INSEE pour 63 % à des gens qui n’habitent pas en
Corse. Lorsque l’on sait que plus de la moitié des habitants de notre terre ne sont pas corses, on peut
donc légitimement penser que moins de 18% des résidences secondaires sur notre terre appartiennent
à des Corses issus de la tradition historique. Nous pouvons donc dire que plus de 80% des résidences
secondaires en Corse n’appartiennent pas aux Corses ! A titre de comparaison, en France, seulement
10% des résidences secondaires appartiennent à des gens ne résidant pas en France. Face à l’énormité
de ces chiffres, tout le monde comprendra que nous ne sommes pas xénophobes mais que nous
dénonçons simplement des faits que personne n’accepterait ailleurs, n’importe où dans le monde.
Ces résidences secondaires sont en grande partie réservées à la location. Mais, au lieu de dynamiser
notre économie, elles en sont une plaie car elles concurrencent l’hôtellerie et souvent entrent dans un
système où l’argent de ces locations ne passent pas par la Corse, les propriétaires n’habitant pas sur
place, ils ne réinjectent pas leurs bénéfices sur place. L’économie dont nous avons besoin n’est
absolument pas ce model qui est un model économique de type colonial.
De surcroit, ces résidences secondaires étant vouées à la location estivale, elles ne permettent pas
aux jeunes corses, qui ont de plus en plus de mal à devenir propriétaires, à se loger à l’année. Conjugué
à l’arrivée massive de Français sur notre terre, l’accession au logement devient un problème majeur
pour notre société et notamment pour nos jeunes. Nous n’avons pas le droit de laisser perdurer une
telle situation sans réagir.
Certaines sociétés françaises allant jusqu’à construire des immeubles entiers prévus pour les locations
estivales, uniquement tournés vers le tourisme et les locations ! Sans parler des Français qui
construisent des maisons sans aucune esthétique, car vouées uniquement à la location.
Nous avons ici un exemple également de la bétonnisation de notre littoral. Qui penser une seule
seconde que la volonté des Corses est de laisser des côtes entièrement bétonnées à nos enfants ?
Lorsque la bétonnisation de la Corse sera terminée, qu’il ne restera plus d’espaces naturels sur notre
littoral, que la Corse sera devenue comme la Côte d’Azur ou la Costa Smeralda en Sardaigne, qui peut
imaginer que nous continuerons à accueillir 3 millions de touristes par an ?
Nazione rappelle que dans un passé récent, lors de la décolonisation en Afrique du Nord, les colons
français qui avaient investit massivement dans l’immobilier ont tout perdu lors des déclarations
d’indépendance. Nous lançons un avertissement solennel à tous les spéculateurs, la terre de Corse
appartient aux Corses, et s’ils sont actuellement propriétaires, il ne faut pas qu’ils oublient que cette
terre ne sera jamais la leur !
Ce genre de cas d’école se reproduit quotidiennement en Corse. Nous en avons déjà dénoncé
beaucoup et nous continuerons à le faire, mais aujourd’hui cela ne suffit plus, il nous faut réveiller la
conscience collective de notre peuple pour faire barrage à la spéculation et à la dépossession. On ne
peut plus se contenter d’être les seuls à le dénoncer, il faut que l’ensemble des Corses prennent les
choses en main. Ce qui se passe ne peut être une fatalité, c’est une situation voulue par la société dans
laquelle nous vivons, par la volonté de l’Etat Français et par la passivité de certains corses.
Si personne ne réagit, nous allons vers une disparition programmée, culturellement, physiquement
et économiquement !
A duminazione culuniale francese ùn ci permette micca oghje di fà fronte à issu genere di situazione,
ghjè per quessa chè no pinsemu que sola l’indipendenza ci permittarà di piglià in manu u nostru destinu
è di ripiglià pussessu di a notra tarra è di prutegge u nostru populu. Ùn lasciaremu micca smarì u
prugettu d’indipendenza per vede a Corsica cascà ind’è a dipendenza !
NAZIONE