(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 17 mai 2024) La CCAT est la cellule de coordination des actions de terrain, dont le leitmotiv est de défendre le corps électoral, un pilier de notre combat, pour l’accession à notre pleine souveraineté. Elle est l’émanation des différents groupes de pression indépendantistes, nationalistes et progressistes.
Nous avons mobilisé le Pays pour une cause noble, celle qui nous divise avec le camp des loyalistes, mais aussi celle qui nous rassemble : notre attachement à cette Terre, Kanaky. Nos mobilisations ont été massives, nos mobilisations ont été pacifiques et elles nous ont effectivement permis de penser que les parlementaires français seraient sensibles à ces voix et ces cœurs qui se sont unis et ont clamé leur peur de l’aliénation du peuple kanak. Ça n’a pas été le cas. Ce également malgré la résolution adoptée par le Congrès de la NC, demandant le retrait de la loi constitutionnelle.
Face à l’entêtement de l’État à vouloir imposer la modification de la Constitution, nous dénonçons l’irresponsabilité de l’État et nous le tenons pour responsable des pertes de vies humaines, des exactions et des saccages du tissu économique du pays.
Le dialogue et le consensus est la méthodologie éprouvée, la seule acceptable. Les conditions du dialogue étant le respect des acquis des Accords de paix.
La réponse du terrain, celle de notre Jeunesse, est la démonstration de la désillusion ressentie lorsque la commission des lois et son rapporteur ont émis un avis défavorable à notre requête, le 7 mai. puis lorsque le texte a été adopté à l’Assemblée nationale le 15 mai.
Nos jeunes qui sont mobilisés sur le terrain sont traités injustement de délinquants par l’État et des responsables politiques alors même qu’ils défendent leur dignité.
La CCAT profondément affectée par la perte de ces vies, celles de nos jeunes assassinés par les milices cautionnées par l’Etat et les responsables non-indépendantistes, et celle du jeune gendarme, adresse ses condoléances aux familles endeuillées et demande à chacun de respecter le temps du deuil pour ces familles. Un temps d’apaisement pour enrayer l’escalade de la violence. À ce propos, nous demandons à chacun de se garder de toute incitation à la formation de milices armées, cela mettant en péril nos espoirs de conciliation.
Le discours de la CCAT ne doit pas être dévoyé, il a porté la voix du peuple Kanak, qui depuis la tenue du troisième référendum du 12 décembre 2021 subit de plein fouet la partialité de l’état français.
Demander l’apaisement c’est faire une pause dans notre combat. Il exprime la volonté de la CCAT de préserver la vie. Nous confirmons la pression par notre présence au niveau de la phase 2.5 sur le terrain, en maintenant une circulation filtrante pour tous les citoyens.
Peuple du Pacifique, peuple de Kanaky, peuple d’oralité, nous avons l’espoir de parvenir à faire entendre nos voix.
Le Congrès de Versailles est la prochaine étape. Emmanuel Macron doit en fixer la date. Faisons confiance à notre combat, faisons-nous confiance quoi qu’il arrive.
Nous appelons les familles à diffuser largement le message porté par la CCAT et tenons à rappeler fermement que l’alcool est interdit sur tous les sites de mobilisation.
La consigne demeure ! que vive Kanaky !
Les responsables de la CCAT.