(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 11 mai 2024) Des semaines de mobilisations, pour ne pas dire des années, en Kanaky Nouvelle Calédonie, contre le dégel du corps électoral.
Réunis au sein du CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), les militants, mais pas que, se réunissent plusieurs fois par semaine sur le terrain de la lutte de Masse, portant haut et fort leurs revendications, afin de maintenir la pression sur l’Etat Français.
Le texte doit être examiné le 14 mai par les députés… Il y a donc urgence à se faire entendre.
L’Assemblée nationale doit examiner le texte Mardi 14 mai, heure de Paris. Les mobilisations s’intensifient.
Action/Réaction, le quotidien des kanaks entrainent de facto une réponse violente de l’état colonial. Les interpellations se succèdent et on reparle de prisonniers politiques.
La répression coloniale allant même jusqu’à contrôlé avec zèle, passants et véhicules aux couleurs de la Kanaky…
Pneus en feu, des palettes et des blocs de béton déposés pour bloquer, barrages filtrants, meetings, conférences de presse, communiqués, toute la panoplie de la lutte de masse est utilisée.
La lutte internationale n’est pas en reste. Le soutien arrive de partout, Guadeloupe, Martinique, Catalogne…
Bastia, Paris…
Ces actions ne se cantonnent pas uniquement en Nouvelle Calédonie, les militants étaient présent sur Paris, par exemple lors du défilé du 1er Mai.
Ils étaient ce soir à Bastia, à l’appel de l’Association Interculturelle CorsiKanaki, rejoint par les militants de la Lutte de Libération Nationale, dont des militants de Core In Fronte (qui avait communiqué sur ce sujet voir ci dessous) et Nazione.
D’autres rendez-vous important sont prévus le 12 mai 2024 devant le Congrès de Nouvelle Calédonie, mais aussi devant l’Assemblée Nationale à Paris.
Ce dimanche 12 mai 2024 après-midi, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie convoque sa commission de la législation et de la réglementation générales, à partir de 14 heures. Des amendements concernent une proposition de résolution qui doit être étudiée par le Congrès en séance publique, le matin du lundi 13 mai. Portée par les groupes indépendantistes (UC-FLNKS et Nationalistes, et Uni), elle demande le retrait pur et simple du projet de loi constitutionnelle sur le corps électoral.
Le lundi 13 mai 2024, le CCAT organisera une grande mobilisation devant l’esplanade de Wé et notamment devant la mairie de Lifou pour protester contre la modification du corps électoral pour les élections au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et aux assemblées de province.
5000 signatures
Sur ce sujet précis, une pétition qui a déjà réunie plus de 5000 signatures, a été mise en ligne pour le retrait du projet de loi pour le dégel du corps électoral en Nouvelle Calédonie.
Après plusieurs semaines de travail en collaboration entre la CCAT ( cellule de coordination des Actions Terrains) et Corsi kanaki collectif basé en Corse, nous avons lancé ensemble une pétition en ligne pour le retrait immédiat du projet de loi pour le dégel du corps électoral en NC, le 12 Mai prochain à l’assemblée nationale. Signez et Partagez au max. »
–> LIEN VERS LA PETITION <–
NON au dégel du corps électoral ! Pour que les citoyens calédoniens puissent prendre les meilleures décisions pour leur pays !
Nous, peuple Kanak de toutes générations, avec à nos côtés les communautés qui ont accepté de vivre en paix en Nouvelle-Calédonie, dénonçons sans réserve le projet de loi constitutionnelle adopté au sénat le 02 Avril 2024 visant à élargir le corps électoral provincial en Nouvelle-Calédonie. Ce projet de loi ouvre le corps électoral aux personnes résidant depuis dix ans sur le territoire, soit environ 43000 électeurs de plus sur les listes provinciales représentant 1/3 des 150 000 électeurs déjà inscrits. La Cellule de Coordination des Actions Terrain (CCAT) à travers ses différentes actions, notamment la mobilisation du 13 Avril 2024, a réuni plus de 80 000 personnes pour dire NON à ce projet de réforme constitutionnelle.
Pour rappel, depuis la révision constitutionnelle de 2007, seules les personnes inscrites sur les listes électorales avant l’accord de Nouméa (ADN) de 1998 pouvaient voter aux élections provinciales. Cette révision fait suite à la demande des indépendantistes de figer le corps électoral provincial dès 1998 en raison de leur nombre rendu minoritaire sur leur propre territoire. Depuis le début de la colonisation, l’état central français a usé de méthodes drastiques concernant la gestion de la colonie de peuplement réduisant la population autochtone, la plongeant dans une aliénation profonde. La domination coloniale persiste et continue à nous opprimer.
Aujourd’hui, nous constatons que l’Etat n’a pas renoncé à sa méthode de passage en force en adoptant cette loi qui représente une menace sérieuse pour les droits et les intérêts des citoyens calédoniens. Portant atteinte aux principes fondamentaux de l’ADN, cette loi aura un impact négatif sur la paix entre les communautés en Nouvelle- Calédonie. Une paix fragile qui risque de voler en éclats à cause des décisions issues des jeux politiques, des jeux de pouvoirs, des jeux d’acteurs d’un hémicycle laissant très peu de place aux vraies réflexions concernant le dossier calédonien. Nous sommes indignés par l’adoption de ce projet de loi au Sénat. Nous nous rapprochons de jour en jour de la ligne rouge. Cette ligne qui une fois franchie nous mènera vers le point de non- retour, vers les souvenirs d’un passé pas très lointain qui a plongé le pays dans une tragédie.
L’Accord de Nouméa, qui a permis un équilibre dans la gestion des institutions locales faisant face aux crises consécutives économiques et sociales qui ont traversé le pays, vient prouver que notre pleine souveraineté est possible si elle emprunte le chemin du consensus menant à un projet construit à partir d’un dialogue intelligent. Cet accord a été le ciment de la paix sociale et du dialogue entre les peuples depuis plusieurs décennies, la loi constitutionnelle est une menace sévère contre cette paix. À travers cette pétition, nous appelons tous les citoyens du monde à nous soutenir et à soutenir tous les peuples colonisés dans leur lutte pour la justice et pour l’autodétermination. L’Etat français, à travers cette loi, rappelle sa volonté initiale de ne satisfaire seulement les intérêts des loyalistes, des grands groupes multinationaux implantés sur le territoire et de maintenir sa stratégique géopolitique pour rester opérationnel dans l’espace Asie-Pacifique. La Nouvelle-Calédonie est un territoire dont la gestion nécessite une réelle implication dans le territoire, une démocratie réelle ne peut se vivre qu’entre citoyens égaux dans leur expérience du territoire.
Nous exigeons le retrait immédiat de ce projet de loi. Il est une menace sérieuse pour notre vivre-ensemble. Il est temps de mettre fin à cette domination coloniale et de construire un avenir où le peuple kanak et les citoyens calédoniens pourront vivre libre et égaux dans la sérénité.
Le reportage photo d’Alexandre Santerian pour Unità Naziunale.
La Revue de Presse
(Alta Frequenza) Objectif de ce regroupement, réaffirmer l’inquiétude des indépendantistes kanaks devant le possible dégel du corps électoral calédonien. Examiné ce lundi devant l’Assemblée Nationale, le texte prévoit d’ouvrir le corps électoral aux résidents depuis plus de dix ans sur l’île. De quoi inquiéter les indépendantistes calédoniens face à la possible dilution de leur message.
(FR3Corse)
(Corse Matin) Ce rassemblement, auquel ont pris par des militants de Nazione, Core in fronte, Femu a Corsica et La France Insoumise, est organisé par l’association Interculturelle Corsikanaki (ICK). Une structure qui s’associe aux indépendantistes Kanaks, engagés depuis quelques jours, en Nouvelle-Calédonie, dans un mouvement de contestation contre le projet de loi constitutionnelle sur le statut de l’archipel, en cours d’examen au parlement.
(Corse Net Infos) L’association Interculturelle Corsikanaki (AICK) organise une mobilisation devant la préfecture de la Haute Corse (Bastia) le Samedi 11 Mai à partir de 18h30 en soutien à la lutte du peuple Kanak contre le dégel du corps électoral en Kanaky Nouvelle Calédonie.
(RcfM)
Core in Fronte : Le 10 mai 2024 · Le projet de loi constitutionnelle modifiant le corps électoral pour les élections provinciales, fin 2024, en Kanaky est inacceptable. La légalisation de la colonisation de peuplement du Gouvernement, est une stratégie politique pour maintenir le pouvoir français en place. Core in Fronte est solidaire des patriotes de Corsi Kanaki et appelle à manifester, samedi 11 mai, à Bastia, à 18h30, en soutien à la lutte du peuple kanak.
Le 11 mai 2024 · Una delegazione di Core in Fronte era sta sera in Bastia pè purtà un sustegnu à a lotta di populu Kanaku, à a chjama di Corsi Kanaki è di u CCAT. A vulintà di u Guvernu francese di apre e liste etturale pè e prussime elezzione hè una negazione di u pattu di Nouméa, di u 1998, è una dimarchja culuniale pè tene u so putere. Contr’à u culunialisimu francese! Indipendenza pè a Kanakia!
Le 11 mai 2024 « L’Accord de Nouméa, qui a permis un équilibre dans la gestion des institutions locales faisant face aux crises consécutives économiques et sociales qui ont traversé le pays, vient prouver que notre pleine souveraineté est possible si elle emprunte le chemin du consensus menant à un projet construit à partir d’un dialogue intelligent. Cet accord a été le ciment de la paix sociale et du dialogue entre les peuples depuis plusieurs décennies, la loi constitutionnelle est une menace sévère contre cette paix. L’Etat français, à travers cette loi, rappelle sa volonté initiale de ne satisfaire seulement les intérêts des loyalistes, des grands groupes multinationaux implantés sur le territoire et de maintenir sa stratégique géopolitique pour rester opérationnel dans l’espace Asie-Pacifique. À travers cette mobilisation, nous appelons tous les citoyens du monde à nous soutenir et à soutenir tous les peuples colonisés dans leur lutte pour la justice et pour l’autodétermination. La Nouvelle-Calédonie est un territoire dont la gestion nécessite une réelle implication dans le territoire, une démocratie réelle ne peut se vivre qu’entre citoyens égaux dans leur expérience du territoire. Nous exigeons le retrait immédiat de ce projet de loi. Il est une menace sérieuse pour notre vivre-ensemble. Il est temps de mettre fin à cette domination coloniale et de construire un avenir où le peuple kanak et les citoyens calédoniens pourront vivre libre et égaux dans la sérénité.
*** Association Interculturelle CorsiKanaki : Promouvoir et mettre en œuvre toutes activités socio-culturelles favorisant les échanges entre la Corse et la Nouvelle-Calédonie. Veiller à la mise en valeur de ces échanges à travers des missions de bénévolat. Accompagner les démarches de ses membres afin de faciliter leur intégration. (Décembre 2022)