(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 22 février 2024) Les discussions en cours pour redéfinir les liens de la Nouvelle-Calédonie avec la France sont plus compliquées qu’attendu par l’exécutif, dans un contexte tendu.
5 gendarmes blessés au cours de la mobilisation du 21 février… Des militants kanaks actuellement en garde à vue.
La Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT), organisatrice de la mobilisation du mercredi 21 février 2024 dans la ville de Nouméa, tient à remercier toute la population qui s’est mobilisée. La CCAT apporte son soutien, à ses militants placés actuellement en garde à vue dans les locaux de la police nationale, et à leur famille.
L’action consistait à marcher depuis le MWAKAA pour, dans un premier temps se rendre au Gouvernement afin d’informer nos élus responsables de l’exécutif de notre Pays de notre démarche de demander officiellement le retrait du projet de loi constitutionnelle qui doit ouvrir le corps électoral citoyen. Puis, dans un second temps se rendre au Haut-commissariat afin de remettre notre courrier au ministre de l’intérieur et des Outre-mer.
Lors de notre déplacement, les responsables des forces de l’ordre nous ont indiqué un trajet qui selon eux devrait être sécuritaire pour tous. C’est ainsi qu’ils nous ont conduit dans un traquenard par la mise en place de camions militaires à l’angle des rues Anatole France et de Général Mangin et ainsi nous empêcher de nous rendre au siège de notre propre Gouvernement. Ce mépris de l’État Français de refuser la contestation et surtout la libre circulation des citoyens, dans notre propre pays a créé une frustration qui a déclenché ces affrontements.
La CCAT regrette ces affrontements même s’ils ont été provoqués par le ministre de l’intérieur Gérald DARMANIN qui veut étouffer la contestation et ainsi refuser notre courrier. Un document, qui a quand même été déposé au Haut-commissariat par une délégation de nos responsables CCAT. Nous assumons notre positionnement politique sur le retrait de la révision constitutionnelle, et nous déplorons que ces affrontements aient débouchés sur des blessés de part et d’autre. Notre démarche se veut pacifiste, d’ailleurs aucunes dégradations n’ont été commises dans la ville de Nouméa. Démarche pacifiste pour maintenir notre citoyenneté dans le cadre du destin commun que nous avons bâtis depuis les Accords de Matignon- Oudinot et de Nouméa.
La CCAT appelle nos militants et sympathisants à la mobilisation prévue au rond-point de la Province-Nord à Koné le vendredi 23 février à 8H afin de sensibiliser et d’interpeler les ministres du Gouvernement ATAL/MACRON pour qu’il retire le projet de loi constitutionnelle et que notre citoyenneté reste vivante et demeure le cœur de notre destin commun.
CCAT