(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 21 février 2024) En ce 21 février, il est tout naturel, comme nous l’avons toujours fait, de rendre hommage à Missak Manouchian et ses camarades, son entrée au Panthéon représentant une maigre consolation au regard de ce que l’Etat français lui a fait subir: car c’est bien la Brigade spéciale numéro 2 des Renseignements Généraux français qui l’a traqué et interpellé, le 16 novembre 1943.
Comment ne pas y associer, bien sûr, le souvenir de sa femme Mélinée, dont le courage et la loyauté demeurent pour nous des références universelles incontournables.
Comment ne pas penser également à tous les fusillés du 21 février 1944 dont la liste sinistre reste un des témoignages les plus poignants de ce que peut produire la collaboration avec l’occupant du moment aux heures les plus sombres de l’Histoire. Leurs noms doivent être connus et honorés; ils s’appelaient :
Spartaco FONTANO, Missaly « Missac » MANOUCHIAN, Roger Joseph ROUXEL, Amédée USSEGLIO-POLATERA, Robert WITCHITZ, Georges Fernand CLOAREC, Rino Primo DELLA NEGRA, César LUCARINI, Antoine Antonio SALVADORI, Celestino ALFONSO, Joseph BOCZOR WOLF, Emeric GLASZ, Marcel Mieczyslaw RAJMAN, Thomas ELEK, Mojsze FINGERCWEIG, Jonas GEDULDIG « MARTINIUK », Wolf WAJSBROT, Lejb Léon GOLDBERG, Armenak-Arpen MANOUKAN-LAVITIANT, Salomon Wolf SZAPIRO « Willy », Szlama GRZYWACZ, Stanislas KUBACKI.
Olga BANCIC, également condamnée à mort et seule femme du groupe, fut, quant à elle, déportée, enfermée et guillotinée à Stuttgart le 10 mai 1944.
Ce même jour, furent fusillés trois résistants bretons, lycéens de Saint-Brieuc, Henri GEFFROY, Léon LE CORNEC, Yves SALAÜN.
Comment, enfin, garder sous silence que, malgré tout ce que l’Histoire peut enseigner à l’Humanité, au XXIe siècle, l’Etat français continue à bafouer les droits des peuples à disposer d’eux mêmes et, régulièrement, les droits de l’Homme dans les dernières colonies qui lui restent.
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