Ce 18 février 1996, les hommages militaires ont été rendus à Jules Massa, militant du FLNC – #corse

(Unità Naziunale – Publié le 18 février 1996) Plusieurs centaines de personnes ont assisté samedi dernier à Vutera à l’enterrement de Jules Massa assassiné à Aiacciu le 16 février (1996).

Au cimetière, un commando du F.L.N.C. a rendu un ultime hommage à Jules Massa en tirant une triple salve d’honneur. Un membre du commando a lu la déclaration suivante :

«Le chemin de la paix est bien plus difficile que celui qui peut mener à la guerre ou au chaos. C’est celui que nous avons choisi, c’est celui qu’a choisi notre militant Jules Massa. Militant du Front, militant exemplaire, il a été, depuis des années, de tous les combats, sur tous les terrains. Son courage, il l’avait mis au service de son Peuple, de la cause nationale. Son engagement politique est le nôtre. Il contrarie les appétits de ceux qui, ayant trahi un combat et un Peuple, ne rêvent plus que d’une Corse livrée au profit, à la spéculation, à l’affairisme. Ces individus, marginaux du nationalisme, n’ont comme objectif commun que de préserver leurs intérêts à n’importe quel prix, fut-ce au prix du sang. Acculés, dépassés par les événements politiques, privés du soutien populaire et donc de force militante, abandonnés à leur délire meurtrier, ils imaginent qu’en tuant un homme, qu’en tuant Jules Massa, ils peuvent empêcher la poursuite d’un processus de paix souhaité par la Corse entière. Ce processus, initié à Tralonca, nous l’affirmons solennellement, est IRREVERSIBLE. Cette voie est la seule porteuse d’espoir, la seule susceptible de donner un aboutissement politique à deux décennies de violence et de sacrifices consentis par notre peuple et particulièrement par le Mouvement National. Aujourd’hui personne n’a le droit d’hypothéquer cette démarche : ni les marginaux du nationalisme par leur fuite en avant, ni la classe politique par son inertie, ni l’Etat français par son silence prudent.

Fratellu, cumpagnu di tutte e lotte, di tutte l’ore, s’elli t’hanu pigliatu a vita, mai ùn ci la feranu à spiccatti da noi. Si sempre di u cumbattu per a liberté, si sempre di u cumbattu per a Nazione Corsa».
F.L.N.C.

Source U Ribombu 270 – 22 février 1996

Source U Ribombu 269 – 15 février 1996