En 1988, le groupe « A Cuncolta Naziunalista » et le « FLNC » donnent une définition du peuple Corse et de la communauté de destin. Le FLNC lors de son congrès en Janvier 88, ainsi qu’au Ghjurnate Internaziunale en aout 1988 et A Cuncolta Naziunalista en déposant une motion à l’Assemblée de Corse, quelques mois plus tard, en octobre 88.
Mais bien avant le FLNC s’était déjà positionné sur la thématique « démographique » :
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1981/1984
La position du FLNC début des années 80 sur la démographie en Corse, le peuple Corse et la colonisation de peuplement…
Livre Blanc 1981/1984 : Le FLNC déclare page 17 « L’ampleur prise d’année en année par la colonisation de peuplement fait que notre peuple est de plus en plus minoritaire sur sa terre, et permet de mesurer le drame que vit le peuple corse. C’est un véritable génocide par substitution que programme le colonialisme français ». « Le statut particulier n’a en aucune façon, enrayé ce processus. Les arrivées et les départs continuent sensiblement au même rythme, avec même une reprise des investissements et des installations de français, rassurés quelque temps par l’accalmie consécutive à la trêve décidée par le FLNC, à partir d’Avril 81. « On peut signaler toutefois que l’année 1982, avec la reprise des attentats contre les français et les structures coloniales a eu quelques répercussions sur le processus d’implantations d’allogènes ».
Page 66 Le FLNC déclare « Aujourd’hui le peuple corse a atteint démographiquement le point de non retour (cf • constat). Si nous voulons sauver notre peuple, nous ne pouvons laisser les choses en l’état actuel, ou laisser la situation se dégrader. Demain le peuple corse n’existera plus, si nous ne prenons pas la décision d’enrayer le processus mis en place de façon volontariste. Cela signifie que nous refusons à plus tard la solution du problème démographique, car plus tard il sera trop tard.
- Pour nous c’est une question de vie ou de mort; dès aujourd’hui le problème démographique doit se poser en terme de lutte : nous voulons récupérer notre terre, nos biens, nous voulons être de nouveau chez nous. Nous ne haïssons aucun peuple, mais la corse nous appartient et nous ne la laisserons pas vendre à l’ancan sur le marché européen.
- Ceux qui se sont emparés de nos biens et de nos terres, ceux qui prennent aujourd’hui la place d’un corse devront partir. Les corses exilés devront pouvoir rentrer chez eux, s’ils le désirent, pour participer à la construction de la corse. Pour cela nous devons imposer une charte de retour des exilés.
- Les non-corses qui n’accaparent rien et qui veulent rester devront choisir clairement le camp de la lutte de Libération Nationale; mais leur soutien ne doit pas être intéressé, ils devront donc assumer les droits et surtout les devoirs de la lutte de libération en renforçant ses structures.
- Aujourd’hui le français qui s’installe en corse est à priori un ennemi du peuple corse, car il se rend complice de la tentative de génocide entreprise par le colonialisme français
- Le problème des travailleurs immigrés est totalement autre : main d’oeuvre surexploitée, victimes du racisme, ils ne sont pas là en pays conquis; ils sont eux aussi victimes de l’impérialisme qui maintien leur pays en état de sous-développement et les contraint au pire des exils. Nous dénonçons comme contraire à l’es- prit de notre lutte, le racisme dont ils sont victimes. Mais les orientations économiques de la corse de demain entraineront une réduction de l’immigration…
- Notre lutte rejette le racisme quel qu’il soit. Si nous disons I.FF. C’est parce que nous ne pouvons laisser le peuple corse être remplacé sur sa terre par des étrangers. Quand le peuple corse sera de nouveau maître de s a terre il pourra alors de nouveau pratiquer l’hospitalité qui lui est chère. Aujourd’hui il n’en a pas les moyens : qui accueillerait volontiers dans sa maison l’homme qui vient pour la lui voler (ou le tuer).?
- Notre lutte a besoin du soutien des autres peuples, y compris du peuple français. Les français qui veulent soutenir notre lutte ne le feront pas en prenant la place des corses en corse. C’est chez eux en France au sein de leur peuple qu’il doivent s’attacher à mettre sur pied le mouvement de soutien dont nous avons besoin.
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1988
« L’adoption de la notion de «communauté de destin» permit alors à nombres de Corses, dont les parents n’étaient pas nés en Corse, de rejoindre les rangs du Mouvement National (de la LLN) »
Le 31 Janvier 1988, lors de son congrès, le FLNC, prenant acte de certaines évolutions internes et de la situation politique dans l’île, décidait, après nombre de débats sur la question, de populariser une notion nouvelle de la définition du Peuple corse, avalisant le concept de « Peuple corse communauté de destin »,(notion proposée par Pierrot Poggioli alors l’un des cadres du FLNC) :
« Le peuple corse comprend les corses d’origine et d’adoption, sans considérations d’origines, de religion ou de couleur de peau ayant décidé de se fondre dans un avenir commun sur la terre de Corse.
Extrait de « Journal de bord d’un nationaliste corse » : « Ce congrès, tenu dans la vallée de la Gravona en janvier (1988 NDLR), a réuni durant deux jours une quarantaine de cadres de l’organisation, venus de toute l’île, dont les « recherchés », Jean-André Orsoni et Jean-Vitus Albertini. Faisant suite à plusieurs mois de débats dans les régions, les secteurs et les groupes, c’est une étape incontestable après douze ans d’existence. L’organisation matérielle et la sécurité du congrès sont à la charge de la structure ajaccienne du FLNC. Les différents délégués mandatés peuvent aborder sereinement tous les problèmes auxquels est confrontée l’organisation. Les débats portent sur la lutte du peuple corse, la situation internationale, la situation politique intérieure française et la structuration du Front. Les axes stratégiques et tactiques inhérents à l’évolution du combat seront définis pour les mois et les années suivants. Ce congrès permet ainsi de clore provisoirement un débat sur l’évolution structurelle de l’organisation clandestine : la direction nationale (u Cunsigliu) est renforcée. Quatre commissions, dont les responsables siègent à la direction, sont créées : économique, politique, culturelle et sociale, militaire. Mais les solutions abordées laissent croire que le renforcement de la lutte passe par l’arrivée de certains militants aux postes de direction. Le véritable débat est escamoté. Selon Pierrot Poggioli dans « Journal de bord d’un nationaliste corse » page 90 : » Cette nouvelle approche devait mettre un terme aux confusions dangereuses du slogan « I Francesi Fora » (les Français dehors) que le Front avait précédemment popularisé. Les campagnes orchestrées sous ce slogan, destinées à poser le problème des emplois, de la culture et de la colonisation de l’île, étaient très controversées et ouvraient le champ à des analyses et des comportements primaires et racistes, sans oublier les dérapages inhérents à la difficulté de savoir qui était Corse : la référence au simple nom étant bien peu significative du fait des mariages ou d’une présence dans l’île très ancienne. De plus, le Front se devait de prendre en compte la montée des jeunes générations issues de non-Corses qui souhaitaient rejoindre la lutte, se sentant partie intégrante du peuple corse et aspirant à un avenir commun sur l’île. »
Aout 1988 « La revendication de la « reconnaissance du peuple corse » nouvellement présentée par l’ex-FLNC comme l’addition de la communauté de droit et de la communauté de destin des habitants de la Corse, est une définition du peuple corse ».
Octobre 1988 « Motion du peuple Corse à l’Assemblée »
Motion du peuple #Corse : Vote « pour » en 1988, « Contre » en 1990
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1999
Septembre 1999, le FLNC Canal Historique « a revendiqué lundi quatre attentats dont surtout l’action commando contre une famille d’agriculteurs venue s’installer à Porto-Vecchio «Que les allogènes sachent que cette terre ne leur appartiendra jamais et qu’ils n’auront jamais les moyens de décider de sa transmission»
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2001
« Nous n’avons jamais eu, et nous n’aurons jamais, une approche xénophobe ou raciste des problèmes sociaux que rencontre notre pays »
Mai 2001 : le FLNC Union des Combattants écrit dans son journal U RIBELLU distribué lors de l’Assemblée Générale constitutive d’INDIPENDENZA » L’imposture doit cesser : nous n’avons jamais eu, et nous n’aurons jamais, une approche xénophobe ou raciste des problèmes sociaux que rencontre notre pays. Le peuple corse, communauté de destin constituée de corses d’origines et de corses d’adoption, doit pouvoir vivre dignement de son travail sur une terre corse libérée, sans avoir à subir aucune forme d’ostracisme. Les évolutions institutionnelles futures devront prendre en compte la dimension sociale de « la question corse », et donner des garanties dans ce sens. »
Mai 2001 : Lors de l’Assemblée Générale constitutive d’INDIPENDENZA, la salle maintient la notion de communauté de destin, mettant en avant la position du FLNC dans son journal, s’opposant à une motion « droit du sang« .
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2008
« Ce qu’est la communauté de destin »
Selon Corsica Nazione Indipendente le 28 février 2008 : Suite aux interprétations erronées – ou malveillantes – faites par certains « observateurs » au sujet du communiqué du FLNC-UC, la liste Corsica Nazione Indipendente tient à apporter les précisions suivantes : La notion de communauté de destin, portée depuis des décennies par le mouvement national, n’a jamais été remise en cause mais bien au contraire régulièrement confirmée, tant par le mouvement public que par le FLNC. Cette communauté de destin, notion centrale du nationalisme corse, est composée de Corses d’origine et de Corses d’adoption qui se sont agrégés à notre peuple depuis des siècles.
Pour Corsica Nazione Indipendente :
* Font partie du Peuple Corse : tous ceux qui partagent nos valeurs de culture et de civilisation quelles que soient leurs origines. Il n’y a pas de Nation en mouvement sans communauté de destin. Sont Corses ceux qui aspirent aux intérêts collectifs et nationaux de la Corse.
* Ne font pas partie du Peuple Corse : les spéculateurs, les fonctionnaires de passage et des forces de répression, les colons et autres profiteurs argentés qui achètent notre patrimoine, et que les clans s’empressent d’inscrire sur les listes électorales. Nous appelons tous les Corses, d’origine ou d’adoption, à nous rejoindre pour construire ensemble une Corse libre et souveraine.
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2015
Selon Jean-Guy Talamoni le 28 octobre 2015 « Comme l’avait solennellement déclaré l’Assemblée de Corse en 1988, à travers une motion déposée par le groupe de A Cuncolta Naziunalista, notre peuple est composé de Corses d’origine et de Corses d’adoption. Lorsque, il y de nombreuses années, le FLNC a adopté la notion de « communauté de destin », cette dernière ne signifiait pas qu’il suffisait de fouler le sol de l’île pour devenir corse instantanément. L’adoption dont il est question suppose une volonté de participer à notre peuple, ainsi qu’un processus d’intégration. »
Toujours à la même date, le 28 octobre 2015, A Ghjuventù Indipendentista se positionnait sur la « Communauté de Destin » : « De manière concrète, le peuple corse, communauté de destin, est composé de l’ensemble des hommes et des femmes, corses d’origine ou d’adoption, qui souhaitent vivre et travailler en Corse de manière à construire et développer ce pays de manière pérenne. »
Ainsi que PNC Ghjuventù : « Le peuple corse n’a de fondement que dans l’écriture d’un destin commun, d’un destin choisi et voulu. C’est une communauté qui ne regarde pas d’ou vient chacun mais plutôt là ou nous voulons aller ensemble. »
L’Associu Tocca a Noi « C’est précisément cela la communauté de destin. C’est le socle d’une unité nationale corse que nous devons construire, à l’opposée du colonialisme français qui se réjouira toujours de pouvoirs nous monter les uns contre les autres. »
La Position de Corsica Libera en Octobre 2015 : » le FLNC a adopté la notion de « communauté de destin », cette dernière ne signifiait pas qu’il suffisait de fouler le sol de l’île pour devenir corse instantanément. L’adoption dont il est question suppose une volonté de participer à notre peuple, ainsi qu’un processus d’intégration. Ce mode d’intégration fonctionne depuis toujours dans notre pays et il a conduit au peuple corse actuel. »
« Nous considérons comme Corses celles et ceux qui vivent ici et épousent le destin de cette île, sans considération de leur origine, de leur religion ou de leur couleur de peau. » C’est en ces termes que Gilles Simeoni, fraîchement élu à la tête du Conseil exécutif de Corse, s’adressait à des journalistes de RTL en décembre 2015.
Décembre 2015, Nicolas Battini après les incidents de l’Empereur : « les conditions semblent réunies pour que les nationalistes puissent réellement concrétiser un véritable projet de construction nationale en édifiant, dans la concorde et avec la participation de tous, la communauté de destin que le FLNC appelle de ses vœux depuis 1987. »
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2016
En Juillet 2016, le FLNC du 22 Octobre évoque la notion de « communauté de destin » pour « vaincre l’EI » si ce dernier revendiquait des actions « sur notre sol ». « La communauté de destin n’est pas un vain mot, aujourd’hui plus que jamais nous avons le devoir de rechercher la capacité à faire de ce peuple, petit par le nombre, soit grand par le projet de vie commune. Et si l’E.I revendiquait des actions terroristes sur notre sol, nous ne pourrons les vaincre qu’ensemble. »
En octobre 2016 : I Chjassi di u Cumunu rappelle l’historique de la « communauté de destin » : « Elle remonte à une époque où la Lutte de Libération Nationale, dite « LLN », au travers du FLNC, considérait que quiconque s’inscrivait dans une volonté d’émancipation collective du Peuple Corse, était considéré comme Corse, quelle que soit ses origines. L’adoption de la notion de « communauté de destin » permit alors à nombres de Corses, dont les parents n’étaient pas nés en Corse, de rejoindre les rangs du Mouvement National. La notion de communauté de destin était donc intimement liée au combat pour « l’autodétermination individuelle et collective » (autre thème qu’il convient de rapprocher), ainsi que pour « la libération sociale ». Cette notion de communauté de destin s’inscrivait également dans la volonté de voir la Langue et la Culture corses imprégner cette communauté. »
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2018
Janvier 2018 : Dans le Journal de la Corse, sous la plume de Pierre Corsi « Il était une fois la communauté de destin ! Le nationalisme et d’autres doivent produire un projet de société attractif et fédérateur qui affirme les droits citoyens du peuple corse et respecte, en reconnaissant des droits et devoirs, les populations qui refusent l’intégration. »
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2021
En Septembre 2021, Le FLNC UC+22 dans un communiqué « Le peuple corse disparaît, phagocyté calmement par la colonisation de peuplement » – « Aux nouveaux arrivants d’hier, d’aujourd’hui et peut-être de demain, nous disons que cette terre n’est pas la vôtre. Et plus particulièrement aux français qui pensent être chez eux sur la terre de Corse. Notre pays n’est pas encore le vôtre. Votre pays ne sera jamais le nôtre.« .
Novembre 2021, Core in Fronte rejette toute conception de la communauté de destin qui tend à automatiquement reconnaître la qualité de Corse et les droits afférents, à quiconque réside de façon permanente dans l’île depuis un temps donné.
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2023
En Octobre 2023, le FLNC UC+22 revendique une trentaine d’actions clandestines par ces mots « Nous n’avons pas de destin commun avec la France ».
Novembre 2023 : Nicolas Battini, pour Palatinu : « »Il est évident que la communauté de destin peut apparaître comme un concept tout à fait pertinent dès lors que 95% de la réalité démographique de la Corse est une réalité autochtone, c’est-à-dire que la Corse est peuplée essentiellement par des Corses (…) Ce n’est plus qu’aujourd’hui. Je pense que la plupart des acteurs politiques du nationalisme, mais pas seulement, s’accordent sur le fait que les Corses sont en passe de devenir minoritaires, et dès lors qu’on est minoritaires, nous n’intégrons plus, pire on tend à s’intégrer à ce que les dynamiques démographiques nous imposent ».
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2024
Janvier 2024, A Chjama Patriotta, par l’intermédiaire de son porte parole, Jean Philippe Antolini, remet en question la communauté de destin du FLNC de 1988. « Cette idée de communauté de destin a été définie par le FLNC en 1987. C’est au FLNC qu’il appartiendra de revenir dessus. Mais assurément, l’époque a changé. »
Janvier 2024, Nicolas Battini, positionne Palatinu sur ce sujet depuis des mois : « Profonde et définitive est la remise en cause du concept ethnocidaire de la communauté de destin dans le nationalisme corse. Nous avons été nombreux à croire à ce mauvais roman de gauche avant que la réalité démographique ne nous rattrape. »
Janvier 2024, Nazione, nouveau mouvement indépendantiste déclare :
L’arrivée de 4 à 5000 nouveaux arrivants par an, l’absence de reconnaissance de notre langue, l’absence de contrôle des entrées à nos frontières, l’absence de mesure de protection de notre foncier et notre économie accentuent la minorisation de notre peuple.
Aucun pays, aucun peuple, fût-il souverain ne pourrait supporter une telle atteinte à son équilibre sociétal, une telle pression démographique. Ce que subi la Corse représente proportionnellement 4 fois l’immigration à l’échelle de la France et 2 fois celle de la moyenne des pays de l’OCDE.
Dans les années 1980, le FLNC a défini le peuple corse comme une communauté de destin.
Ce faisant, il conceptualisait une donnée historique incontestable, en Corse comme ailleurs : notre peuple a toujours été en capacité d’accueillir des personnes venues de l’extérieur au sein d’une communauté culturelle et de projet, le peuple corse. Parce que le peuple corse est une réalité vivante, ce principe vaut à la fois pour le passé mais aussi pour l’avenir.
Cependant, la communauté de destin est aujourd’hui en panne.
D’abord car le concept a pu être dévoyé, à dessein, par d’autres courants politiques. Jamais, la communauté de destin popularisée par le courant de libération nationale n’a voulu signifier que le fait de poser le pied sur la terre de Corse valait intégration au sein de notre peuple et conférait les mêmes droits que les Corses. Pas plus que le concept ne justifie l’acceptation de flux démographiques illimités. Du point de vue des migrations économiques, et pour paraphraser Michel Rocard : « La Corse ne peut accueillir toute la misère du monde mais elle doit en prendre sa part ». Aujourd’hui, à cet égard, elle prend bien plus que sa juste part. Quant à la colonisation de peuplement qui se manifeste par la marchandisation de notre terre, il s’agit là d’une prédation inacceptable que nous rejetons par nature.
D’autre part, la communauté de destin est en panne, car le peuple corse se trouve aujourd’hui dans l’incapacité objective d’intégrer les nouveaux arrivants à un projet national corse. La loi du nombre, la perte de nos référents culturels au sein même du peuple corse historique, l’absence de tout moyen de régulation conduisent, en sens inverse, à la dilution du modèle corse dans un cadre français.
Parce qu’il s’agit de bien nommer les choses pour pouvoir les combattre cette situation est la conséquence prévisible d’un système colonial bien enraciné.
Il s’agit donc pour le courant de la lutte de libération nationale d’éviter, par tous les moyens, le scénario de la disparition programmée du peuple corse comme l’avait, en son temps théorisé, le rapport de l’Hudson Institute.
Aujourd’hui, la lutte contre la colonisation de peuplement s’impose comme un axe central de lutte.
Ce constat inquiétant se doit être posé avec lucidité, non pour être un élément de résignation mais bien un appel à l’action, à l’engagement.
Nous ne devons pas collectivement céder par le renoncement fataliste et faire de la disparition de notre peuple une prophétie auto-réalisatrice.
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@simonpolianto définition de la communauté de destin fin des années 80 #flnc #pourtoi #foryou #corsica #corse ♬ son original – Simonpoli AnTo