(Unità Naziunale – Lutte Internationale – Publié le 20 janvier 2024 – Source) Ce 19 janvier 2024, la seule prisonnière politique mapuche d’Argentine fête son anniversaire.
Triste anniversaire d’être sans liberté de voir le soleil, de se promener dans les rues où que l’on soit, d’être avec ses enfants, de les chouchouter dans le sable, sur une plage. Partagez des bougies et un gâteau avec eux.L’État qui devrait garantir tous ses droits, l’a privée du fondamental : la liberté. Il invente une cause pour lui reprocher un acte qu’il n’a jamais commis. Une cause injuste, imparfaite, raciste, patriarcale qui la viole au-delà de toute limite humaine. Avec un sens criminel cruel qui s’exprime dans le fait de ne pas avoir pitié de la victime, ni de son enfance.
La seule chose qui compte pour l’État et ses gouvernements est la volonté de persécution politique contre un peuple qui lutte pour ses droits territoriaux volés il y a 140 ans et que le pouvoir insatiable entend continuer à dépouiller. La persécution et l’emprisonnement sont le seul moyen pour le pouvoir de se débarrasser de l’obstination de ce peuple dans la lutte. Et chaque fois ils vont plus loin, jusqu’à emprisonner des femmes innocentes avec des enfants pour que le châtiment pour elle et pour les autres soit une nuit qui les poursuit sans leur laisser de répit.
Yessica n’a que 36 ans et est mère de 5 enfants. Elle est emprisonnée parce qu’elle est mapuche et femme. Une injustice qui lui vole la vie, ainsi que celle de ses pichikeche, ses enfants.
Yessica a besoin de nous tous. Que votre prison ne soit pas plus triste qu’elle ne l’est déjà. Nous partageons le besoin de faire preuve de solidarité avec elle et son enfance. Il faut notre grande humanité pour atténuer cette chaîne de tant de misère et de haine humaine.
VOICI SES MOTS :
Bonjour à tous, je m’appelle Yessica Bonnefoi Carriqueo Antimil.
Je suis Mapuche et je suis assigné à résidence sur ordre du juge fédéral Gustavo Villanueva. Je me considère comme un prisonnier politique mapuche parce que l’État argentin m’a détenu sans aucune preuve contre moi. Ils m’ont détenu sans conviction pour le seul fait d’être Mapuche et de lutter pour les droits qui nous correspondent en tant que peuple.
Je suis dans ce combat depuis plus de 12 ans en soutenant et en participant activement aux récupérations de territoire de différentes communautés, comme la communauté de Mascardi et bien d’autres. J’ai participé à l’expulsion de 2017 au cours de laquelle le weichafe Rafael Nahuel iem a été lâchement assassiné par derrière et j’ai fait partie du processus de soulèvement spirituel de l’autorité du peuple mapuche Machi Betiana Ayelen Colhuan Nahuel.
J’ai 5 enfants et une petite-fille née le 20 décembre que je n’ai pas encore pu rencontrer car on m’a refusé l’autorisation d’aller la voir.
L’État argentin ne m’a pas seulement privé de ma liberté, il m’a également privé du droit d’exercer ma culture puisque je suis enfermé dans la ville et aucun Mapuche ne peut garder son esprit sain s’il n’est pas sur le territoire et comme si c’était le cas. pas assez pour moi, on me refuse le droit d’être mère, puisque seulement 3 de mes enfants sont avec moi.
Tous les droits des enfants sont violés ici. En plus de tout cela, je ne peux pas quitter mon domicile pour pouvoir travailler et couvrir les dépenses quotidiennes et mensuelles d’une maison. Je suis la mère et le père de mes enfants et cela a toujours été comme ça. C’est pourquoi, en ce moment, j’en appelle à la solidarité et à l’empathie de tous ceux qui comprennent la lutte contre l’État.
En Argentine et plus encore dans la ville de Bariloche, il y a très peu de personnes conscientes et solidaires. L’État commet cette injustice avec moi pour que l’enfermement et la souffrance changent ma façon de penser et m’éloignent du combat, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils n’y parviendront jamais, car je suis convaincu de continuer à lutter jusqu’à ce que Je gagne. . Parce que je considère que la lutte de mon peuple est une lutte juste et surtout digne.
Merci beaucoup d’avance pour votre soutien car pour moi c’est très utile et surtout pour moi c’est très important car au-delà du monétaire c’est un soutien et une aide qui vient de votre conscience réelle et combattante…. Merci à tous.
Cela fait maintenant 5 mois qu’ils sont en prison et les 2 premiers mois j’étais dans une cellule 2 x 2 à l’aéroport (police de sécurité de l’aéroport). Je vous dis aussi que la condition pour m’accorder l’assignation à résidence était que je m’occupe de mes enfants mais cela devient de plus en plus insoutenable puisque je n’ai aucun revenu et si cette condition n’est pas remplie je cours le risque d’être transféré dans un établissement fédéral. prison à Buenos Aires, à plusieurs kilomètres de mes enfants, c’est pourquoi ma situation est grave au-delà du fait d’être dans une maison car en plus, dans la maison où je suis, je dois prendre en charge les frais d’électricité, de gaz, d’eau, etc. . .
C’est pourquoi il est si important que les gens prennent conscience de la gravité de ma situation. Par avance, j’apprécie toute l’aide possible que vous pourrez m’apporter. Je resterai en contact pour vous informer de toute nouvelle qui surviendra. Totalement reconnaissant d’avance.
Peukallal (à plus tard).
Inche Yessica Carriqueo Antimil Mapuche prisonnière politique de l’État argentin….
Yessica Fernanda Bonnefoi
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