(Unità Naziunale – Publié sur unita-naziunale.org le 1er novembre 2005) Le 1er novembre disparaissait de manière tragique, Emile Corticchiato, âgé de 33 ans.
Dans les jours qui ont suivi, le mouvement Corsica Nazione Indipendente (fusion de Corsica Nazione et Indipendenza), l’Associu Sulidarità, le Comité Anti Répression, ainsi que le FLNC Union des Combattants lui rendaient hommage.
Voici les différents articles publiés sur unita-naziunale.org
Lors de son enterrement, Jean-Marie Poli, (Comité Anti Répression/Sulidarità) lui rendait hommage en lisant le texte qu’il avait écrit pour lui :
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Testu scrittu è lettu da Ghjuvan Maria Poli à l’intarru di Emiliu Corticchiato.
Di la noscia tarra cunniscia u sudori,
Di la noscia tarra ogni ghjornu ni purtavi i valori,
Di la noscia tarra in ogni sponda suminai tanti fiori,
Di la noscia tarra sapii sparghja u so amori.
A to vita campagnola di duru stanta,
Avia fattu u to esse, d’amicizia è di fedeltà,
Di stintu corsu, di rispettu, d’onori è di fraternità,
Cusì era la to via arrdicata à una cumuna vulintà.
Pà a to ghjenti ni suniavi tanti stondi di felicità,
Pà u to populu ni spiravi tantu destinu di benistà,
Pà u to paesi tanti malanni à sfrancà,
Pà i to frateddi tanta lotta à cuntinuà.
Sta sera in u cellu taravesu una stedda si spinghjarà,
U dulori di u to addiu, hè una ferita chì mai ùn si piantarà
Ma dumani, à u spuntà di l’alba, u to ricordu schjarisciarà
A strada fiurita di u nostru bisognu à marchjà.
Emiliu, hè ghjuntu u gattivu tempu di u spicà,
In a furesta si pò senta, cum’è un silenziu chì và,
È porta u nosciu dolu è a noscia tristezza à ricamà,
È dici chì per sempri, a to mimoria in noi camperà.
Ghjuvan Maria Poli
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Le 5 décembre 2005 : Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org. (Corse – Lutte de Masse) Dopu à a malamorte d’Emiliu Cortichiato, u Cumitatu Contr’à a Ripressione (CAR) s’interrugheghja annantu à l’azzione di u sgiò mere di Santa Maria Sichè. Hà dumandatu u mere di fà caccià u marmaru sculpitu è spostu, u ghjornu di l’intarru, annatu à a tomba di u nostru fratellu di fede.
Saria un disturbu tamantu pà u giacubinisimu di certi elletti stu pezzu di petra scrittu, simbolu di a resistenza è chì testimuneghja di u patrotisimu di stu giuvanottu ? O allora ùn saria chè vigliacchezza è sottumissione à l’ordini vinuti da Parigi ?
Ùn pudemu stà zitti davant’à st’altra prova di disprezzu chì ùn rispetta micca a pena tamanta è u dolu di a famiglia è chì ùn rispetta a sepultura sacrata induve riposa ab eternu l’anima di un giovanu corsu. Certi li rimpruvereghjanu l’amore sacru di a Patria, ancu dopu à a morte…
Ci vole à aspittassi, magaru, à ciò ch’elli fessinu caccià quelle di Sampieru in Bastelica, di Paoli in Corti, quella di u Ponte Novu e tanti altri…
O Corsi, omi fieri chè vo site, omi di a tradizione storica di u santu rispettu di i morti, hè vinuta l’ora di discità e vostre cuscenze è di dì innò ! ùn ci vole micca à lascialli fà, ùn avemu micca u dirittu di lascialli fà…
A morte hè sacra, ci vole à rispittalla, è a faremu rispittà.
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Andatura Corsa per i Dritti Umani tient à manifester son indignation devant la dégradation d’une sépulture par l’enlèvement d’une stèle par la force publique à Santa Maria Sichè. Cet abus d’autorité sur une tombe récemment creusée est une violation de deuil et une ingérence dans le privé. Nous rappelons que les pratiques de notre culture passent par la mémoire et le respect de l’honneur de chaque mort »
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Le 14 Février 2006 : Après la disparition tragique d’Emile Corticchiato, patriote corse, de nombreux militants du Mouvement National s’étaient rassemblés pour lui rendre l’hommage que tout Corse qui se respecte doit à un proche qui s’en va, se joignant à cette occasion aux habitants de tout le canton de Santa Maria Sicchè.
Au moment de le mettre en terre, un groupe d’hommes ont apposé sur sa sépulture une plaque commémorative dont le texte révélait que notre ami appartenait au FLNC.
Le climat délétère entretenu en Corse par l’Etat et le clan a amené l’autorité d’occupation à souiller cette manifestation de compassion fraternelle et à déclencher une opération disproportionnée de répression policière contre les amis et la famille du défunt.
Les autorités ont fait officiellement pression sur la famille afin qu’elle fasse retirer la plaque du cimetière puis ont envoyé des policiers pour dérober cette plaque au domicile familial où elle avait été rangée ; cette action lamentable s’est déroulée en présence d’élus de la municipalité de Santa Maria ! Puis la dite « division anti terroriste » s’est saisi de l’affaire et déporté une fois de plus un jeune militant national après avoir « cuisiné » pendant deux jours un honnête chef d’entreprise soupçonnés tous deux d’avoir passé commande de la plaque diabolique, à l’occasion d’une procédure de basse police qui rappelle aux plus anciens les méthodes de Vichy…
La Corse a connu tout au long de son histoire bien des vicissitudes. Mais une telle profanation nous ramène a ces moments sombres ou même la mort et le deuil sont soumis au regard de l’ordre et judiciaire établi. Dans ce cas d’espèce l’ignominie a été ourdie par ceux qui se posent en garants de la morale, élus de la fraude et fonctionnaires de la haine ! Le préfet, grand ordonnateur de notre vie publique a prêté la main à cette barbarie étrangère à notre Peuple.
Cette bestialité, qu’aucun Corse ne pourrait imaginer, annonce la résurgence du fascisme pétainiste qui n’a jamais totalement déserté le paysage politique français. Cette dérive de la pensée politique française constitue une menace mortelle pour la démocratie. Elle est cautionnée en permanence par l’exécutif de l’Assemblée de Corse.
Camille de Rocca-serra et ses amis de l’UMP ont voté la nouvelle loi dite anti terroriste qui n’est qu’un prétexte pour restreindre un peu plus encore les libertés et dont les Corses seront les premiers à subir les conséquences; ils sont les complices actifs des manipulations barbouzardes dont la Corse est le théâtre depuis de longues années et qui ont pour seul objectif l’éradication du patriotisme corse.
En ces jours de deuil où la politique de l’Etat se fonde uniquement sur la violence dissimulée derrière la litanie des discours « politiquement corrects », la notion même de droits de l’homme est devenue le signe d’une hypocrisie hasardeuse et débile. C’est alors le devoir du citoyen de démasquer l’imposture de la démocratie dénaturée mais c’est aussi l’honneur de l’homme de se dresser pour résister à l’avènement du totalitarisme.
Corsica Nazione Indipindente appelle tout les militants du Mouvement National et au-delà tous les Corses épris de justice et de paix, soucieux de préserver nos valeurs ancestrales, à se rassembler le Samedi 18 Février devant l’hôtel Santa Maria à Santa Maria Sicchè à partir de 15h., avant de se rendre au cimetière pour y remettre une autre plaque à la mémoire d’Emile.
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« Emile Corticchiato, sempre vivu FLNC »
Dans la nuit du jeudi 16 février 2006 au 17 février : Une action militaire a eu lieu. Une villa a été entièrement détruite par l’explosion. Selon l’inscription retrouvée sur place, cette action rend un dernier hommage à un militant du FLNC.
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Samedi 18 février 2006 : A l’appel de Corsica Nazione Indipindente, plus de 200 personnes se sont rendus à Santa Maria Sicchè pour rendre un dernier hommage à Emile Corticchiato. Les militants et amis sont venus déposer une plaque à la mémoire de leur frère de lutte. La première plaque avait été enlevé sous la pression du parquet anti terroriste. Le 18 janvier dernier, un militant de Corsica Nazione Indipindente , « Cocò » Giannesini, avait été interpellé, mis en examen et écroué, soupçonné d’avoir commandé une plaque mortuaire signée « FLNC », déposée en novembre sur la tombe d’Emile Corticchiato par un commando du FLNC. Au cours des obsèques, ceux-ci avaient tiré une salve d’honneur pour saluer la mémoire du militant du Front.
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Communiqué de Corsica Nazione Indipendente du 2 mars 2006 : Lors des obsèques d’Emile Corticchiato, le FLNC lui a rendu les honneurs militaires en le revendiquant comme militant de son organisation. Se rendant coupable d’une véritable profanation, les forces dites de l’ordre ont retiré cette plaque. Comme annoncé, Corsica Nazione Indipendente en a posé une autre, mentionnant les qualités de travailleur et les valeurs patriotiques d’Emile Corticchiato. Cette nouvelle plaque a été posée en présence de plus de 300 personnes venues rendre hommage à ce militant exemplaire. Par ce geste hautement symbolique, nous avons tenu à répondre collectivement à un comportement totalement indigne consistant à retirer une plaque de la sépulture d’un jeune corse. Dans une attitude incompréhensible d’acharnement, les autorités judiciaires françaises procèdent actuellement, de nouveau, à des interrogatoires de membres de la famille endeuillée, au sujet de cette nouvelle plaque signée Corsica Nazione Indipendente. Doit on en conclure qu’il est aujourd’hui interdit d’honorer ses morts? Plutôt que de se livrer à d’indécentes et absurdes procédures, la police française serait bien inspirée de mettre un terme à ses dérives qui ne peuvent plus aujourd’hui être ignorées par personne. Corsica Nazione Indipendente exige l’arrêt immédiat de ces persécutions et demande que l’on respecte enfin le deuil de la famille. Corsica Nazione Indipendente renouvelle ses condoléances et son soutien fraternel à la famille et aux proches d’Emile Corticchiato.
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Le 9 mars 2006 : Le FLNC Union des Combattants fait une apparition publique sous le chapiteau des Scontri Internaziunale di Corti, organisés par A Ghjuventù Indipendentista.
Lors de son discours, les militants du FLNC UC ont rendu hommage à Emile Corticchiato (Militant du FLNC UC) ainsi qu’à Lisandru Vincenti (militant du FLNC du 22 octobre)
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Le premier novembre 2006 était publié sur le site Unità Naziunale ce texte :
Quandu falaia a notti
In paesi di Nuvembri
Fù tombu un ghjuvanottu
M’arricurdaraghju sempri
Amicu di stintu corsu
Chì tinaraghju in asempiu
U so stintu era amori
Paci, feda è ghjustizia
Notti ghjornu à tutt’ori
Marchjà tortu ùn pudia
Quandu mancaia calori
Ci mittia à a sulia
À a bon’ora di matina
Si n’andaia di u paesi
Si piantaia à u mulinu
È falaia à fà i legni
Di notti un clandestinu
Mai ùn ci ni sarà stessu
Un omu di gran’valori
Ind’un paesi vigliaccu
Chì difindia unori
È chì mai ùn era fiaccu
Vulariu renda umaghju
À Emiliu Corticchiato
Tandu so trè anni dighjà
Chì t’ani tagliatu u fiatu
Iè chì so trè anni ad avà
Chì u t’ani arrubatu
E ne so qui
A scrivi pà tè,
Pà u to ricordu
Quali a pudia sapè tandu ?
Arriposa ti avà,
Chì
U ti purtaraghju,
O Emile,
U ti cuddaraghju…
Ghjuvan Filippu Martini