(Unità Naziunale – Lutte Institutionnelle – Publié le 28 septembre 2023) En l’absence de toute possibilité d’échanges et de prise de parole, les élus de l’Assemblée de Corse sont convoqués dans leur propre hémicycle, ce matin, afin d’assister au rang de simples spectateurs à un discours du Président de la République française.
Ce discours a, par ailleurs, été précédé d’annonces émanant directement de l’Elysée confirmant la logique des lignes (bleu-blanc) rouges qui, de fait, excluent la prise en compte de l’essence même du combat national et des aspirations exprimées démocratiquement par le peuple Corse de façon constante depuis plusieurs années maintenant. De façon explicite, Paris considère donc, notamment, la reconnaissance du peuple corse, le statut de co-officialité de notre langue, le statut de résident et la corsisation des emplois comme autant de revendications se situant hors de son «cadre républicain». En outre, Paris signifie clairement que le niveau de pouvoirs potentiellement dévolus à la Corse se situe au niveau d’une simple décentralisation telle qu’explicitée par la droite sénatoriale française.
Malheureusement, cette position était déjà assumée depuis le début des discussions de Beauvau et avalisée expressément par la majorité territoriale actuelle (cf. Le protocole Darmanin-Simeoni de mars 2022) ainsi que la plupart des forces politiques corses. Cela constitua une faute politique, condamnant par avance tout processus de résolution politique. Corsica Libera qui a toujours œuvré à créer les conditions d’une solution politique réelle, considère que ces éléments ne traduisent aucunement une volonté de s’engager dans une telle voie. En conséquence, Josepha Giacometti-Piredda, notre élue à l’Assemblée de Corse, ne prendra pas part au monologue d’Emmanuel Macron.
CORSICA LIBERA