(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 9 juillet 2023) Pendant les discussions, la routine répressive s’installe durablement.
Corsica Libera : La récente décision de la cour d’appel de Bastia, visant à interdire d’exercice pendant trois ans l’ancien bâtonnier d’Aiacciu, intervient dans un contexte répressif multiforme qui n’a pour seule finalité que de mettre définitivement au pas toute la société corse. Corsica Libera apporte tout son soutien à Dumè Ferrari, dont les qualités humaines et les compétences professionnelles sont connues de tous, et à qui on veut faire payer essentiellement ses orientations politiques. Ces derniers temps, des militants ont été interpellés et interrogés pendant des jours sur la base de leur engagement public, des locaux de Corsica Libera ont été perquisitionnés, des mineurs ont été arrachés à leur famille et à leur pays, des jeunes travailleurs ont été condamnés à des peines assorties d’amendes faramineuses pour avoir eu un geste de révolte contre la violence et l’injustice faites à leur peuple. Corsica Libera appelle tous les vrais démocrates à rejeter ces procédés abjects qui, chaque jour un peu plus, démontrent les véritables intentions de l’Etat français et de ses serviteurs zélés.
Jean-Guy Talamoni : La Cour d’appel a relativisé l’importance des faits objet de la poursuite, elle relève qu’aucune mesure disciplinaire n’a jamais été prise à l’encontre de Dumè Ferrari, elle admet que son humanité a été « maintes fois reconnue ». Et elle l’empêche de faire son métier pendant trois ans… Le Bâtonnier Ferrari a eu un parcours professionnel impeccable. Ses pairs l’ont porté à la tête de leur Ordre. Il n’a jamais violé aucun serment, ni comme avocat, ni comme Corse. Il est également un patriote exemplaire. Sustegnu fraternu à Dumè.