(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 25 mai 2023)Il y a quelques heures, le gouvernement français a décidé, de façon unilatérale, de renvoyer une nouvelle fois les discussions concernant le statut de la Corse.
𝗖𝗲𝘁 𝗲́𝗻𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗿𝗲𝗽𝗼𝗿𝘁 𝗱𝗲 𝗱𝗲𝗿𝗻𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗺𝗶𝗻𝘂𝘁𝗲, 𝗰𝗼𝘂𝗽𝗹𝗲́ 𝗮̀ 𝘂𝗻𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘃𝗮𝗴𝘂𝗲 𝗿𝗲́𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗶𝘃𝗲, 𝗻𝗲 𝘃𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗲́𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗲̂𝗺𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗻𝗲́𝗴𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗲́𝗴𝗮𝗿𝗱 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗰𝘂𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗼𝗺𝗽𝗲𝘂𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲́𝗲𝘀 « 𝗣𝗿𝗼𝗰𝗲𝘀𝘀𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝗕𝗲𝗮𝘂𝘃𝗮𝘂 » 𝗱𝗼𝗻𝘁 𝗹’𝗶𝗻𝘁𝗲́𝗿𝗲̂𝘁 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲́𝘀𝗼𝗿𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗲𝗻 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻.
En orchestrant une parodie de négociation, Paris n’a jamais eu pour autre objectif que de mettre sous l’éteignoir les aspirations légitimes d’un peuple menacé de disparition et la saine révolte que celui-ci a exprimé dans la rue il y a maintenant plus d’un an. Jamais l’ouverture d’un réel processus historique prenant en compte les revendications majeures validées par la démocratie corse n’a été envisagée.
D‘ailleurs, le protocole d‘accord Darmanin – Simeoni signé en mars 2022 excluait déjà explicitement les solutions indispensable à toute résolution politique du conflit, à savoir la reconnaissance du peuple corse et de ses droits, la citoyenneté corse (« statut de résident » pour l’accès au foncier ou l’emploi), la co-officialité de la langue ou encore la libération des prisonniers politiques.
𝗗𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲, 𝘀𝗲𝘂𝗹𝗲 𝘂𝗻𝗲 « 𝗮𝘂𝘁𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 » 𝗮𝘂 𝗿𝗮𝗯𝗮𝗶𝘀 𝘀𝗲𝗿𝗮, 𝗮𝘂 𝗺𝗶𝗲𝘂𝘅, 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲́𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗲́𝗹𝘂𝘀 𝗰𝗼𝗿𝘀𝗲𝘀. 𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗻‘𝘆 𝘀𝗼𝘂𝘀𝗰𝗿𝗶𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀.
Ces dernières semaines, des appels ont été lancés pour un « projet commun des nationalistes » dans le cadre des discussions de Beauvau. Si nous demeurons des militants de l’unité nationale à chaque fois qu’elle s’organise sur des bases politiques claires, nous considérons qu’un tel projet n’est pas envisageable dans le périmètre imposé actuellement par Paris et qui, à l’exception notable de Corsica Libera, a fait l’objet d’un satisfecit général de la part de la classe politique corse (cf. Réunion du 24 février dernier à Paris).
Aussi, nous soumettons de nouveau au débat notre proposition de résolution en 10 points présentée lors des dernières Ghjurnate Internaziunale. Ce projet, déjà validé majoritairement par les Corses depuis plusieurs années, est pour des nationalistes le socle incontournable à tout processus politique digne de ce nom.
Par ailleurs, nous considérons que toute concertation éventuelle à ce sujet devra inclure les organisations de la jeunesse corse sans lesquelles l’idée même d’un quelconque « processus » n’aurait été évoquée tout comme les organisations de défense des prisonniers politiques qui ont consenti tous les sacrifices au bénéfice du combat national depuis des décennies ainsi que l’organisation syndicale issue de la lutte de libération nationale ; toutes ces forces étant pour l’heure exclues de toutes discussions par les différents protagonistes en Corse et à Paris.
Corsica Libera