« En 2025 cela fera 50 ans que cette mobilisation existe, dont 21 ans en Corse depuis la conférence de 2004 ».
Avec le site officiel historique de l’Associu Sulidarità (aujourd’hui disparu), et le site Unità Naziunale (son dossier ici sur ce lien), nous faisions l’écho de cette journée particulière de soutien aux prisonniers politiques au niveau international.
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Mobilisations 2025 et contexte international depuis le 17 avril 2024.
Comme tous les ans depuis des années, la formule consacrée de Jean Marie Poli commence par :
Nous ne connaissons pas le nombre exacte de prisonniers politiques à travers le monde, mais en ce jour nous voulons rappeler le nom des états qui par l’emprisonnement font le choix de bâillonner toute opposition.
FRANCE, ESPAGNE, ANGLETERRE, ALLEMAGNE, ETATS-UNIS, ISRAEL, TURQUIE , IRAN ,CHINE, CAMBODGE, MEXIQUE, CHILI , ARGENTINE , COLOMBIE, PEROU, RUSSIE, SRYLANKA , AZERBAIDJAN ETC..ETC…. LA LISTE ET ENCORE LONGUE…….
Initiée en 1975 par les palestiniens, puis repris en 2004 lors d’une conférence internationale au Pays Basque.
Aujourd’hui, en 2025, dans un contexte mondial qui se dégrade tous les ans un peu plus, « les » répressions politiques n’ont eu de cesse d’augmenter à travers le monde.
Ainsi, à l’aube de 2025 (décembre 2024), Rodrigue PETITOT, Hervé PINTO, Christian TEIN, Brenda WANANO IPEZE, Guillaume VAMA, Steeve UNE, Yawe WAETHEANE, Dimitri QENEGEI, Frédérique MULIAVA et plus de 90 autres Kanaks, parce qu’ils dénoncent le système colonial qui prévaut dans nos pays, qui nous maintient dans le mal-développement et qui nous conduira inexorablement à notre disparition, sont détenus dans les geôles françaises, Assignés à résidence, maintenus sous des régimes de privations de leurs droits civiques sans aucun jugement ou poursuivis.
3 ans après la promesse d’une solution politique en Corse…
En Avril 2023, soit un an après un cycle de discussion, il y avait 6 prisonniers politiques dont 5 étaient encore incarcérés en Corse et 1 en exil carcéral en France. Des dizaines de mises en examen, sans parler de la dizaine de personnes qui attendaient encore un procès. A cela se rajoutait les procès de la jeunesse corse…
De 2024 à 2025 alors que dans les « négociations » avec l’état, toutes les références aux prisonniers politiques, et à la répression coloniale sont toujours aux abonnés absents, rien n’a changé. FIJAIT, FNAEG et le FINIADA, amendes, interpellations, incarcérations, déportation, assignations à résidence, violences lors des interpellations… sont toujours d’actualités.
Avec une légère modification sur le dossier FIJAIT, mais rien encore d’officiel, puisque des anciens prisonniers politiques pointent toujours.
Un prisonnier politique est toujours (à l’heure de la mise à jour de l’article) en exil carcéral depuis plus d’un an, Sté Ori n’a toujours pas été rapproché, ni libéré.
Des dizaines de personnes sont toujours sous contrôle judiciaire. Des anciens prisonniers politiques sont toujours assujettis aux amendes, FIJAIT, FNAEG et FINIADA.
Toute une jeunesse en procès.
Interpellations, procès depuis un an (depuis trois ans) se succèdent notamment contre la jeunesse corse pour des dossiers « manifestations » qui ont suivi l’assassinat d’Yvan Colonna dans un silence assourdissant.
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13 ans après l’arrêt des activités militaire de l’ETA…
De plus de 700 prisonniers basques dans les années 1990, (171 en 2023, 200 en 2022, 142 en 2024); ils sont encore plus de 164 Basques (chiffres d’Avril 2025) visés par la répression politique. Les lois d’exceptions sont toujours en vigueur, 13 ans après la conférence d’Aiete et l’arrêt des activités armées de l’ETA.
Sur ces 164+ personnes
- 15 exilés
- 3 déportés politiques (1 au Venezuela, 1 au Cap-Vert, 1 à Cuba)
- 116 prisonniers (16 femmes, 100 hommes) 112 personnes dans les prisons du Pays basque et 4 prisonniers politiques incarcérés en France
- Avec des mesures de contrôle à domicile : 30
- Détenus atteints de maladies graves : 10 + 4 non publics
- 2ème degré : 74 (y compris les mesures préventives). Parmi celles-ci, 19 sont visées par l’article 100.2.
- Au 3ème degré : 40. Parmi ceux-ci, 29 sont à contrôle télématique.
- Prisonniers dans l’UE ayant purgé les 3/4 de leur peine : 49
- Les détenus dont les peines ont été purgées en France ne sont pas comptabilisés lors de leur transfert vers l’Espagne nombre : 45+
Voici la liste des prisonniers politiques par prison :
1. Aginagalde Ugartemendia, Beñat
2. Aretxabaleta Rodriguez, Liher
3. Aramendi Jaunarena, Alaitz
4. Atxurra Egurrola, Julen
5. Ayestaran Legorburu, J. Lorenzo
6. Besance Zugasti, Juan Carlos
7. Bienzobas Arretxe, Jon Mikel
8. Castro Zabaleta, Manex
9. Elejalde Tapia, Fernando
10. Etxebarria Caballero, Beatriz
11. Etxeberrria Garaikoetxea, Jesús Mari
12. Gallastegi Sodupe, Lexuri
13. Gallastegi Sodupe, Irantzu
14. Garate Galarza, Endika
15. García Gaztelu, Xabier
16. García Jodrá, Fernando
17. Gartzia Montero, Ainhoa
18. Garitagoitia Salegi, Iurgi
19. Goikoetxea Basabe, Arkaitz
20. Goikoetxea Gabirondo, Andoni
21. González González, Jon
22. Iparragirre Guenetxea, Marixol
23. Krutxaga Elezkano, Iñaki
24. López de la Calle Gauna, Alberto
25. López Resina, Dolores
26. Mendizabal Mujika, Idoia
27. Mujika Goñi, Ainhoa
28. Olarra Guridi, Jon
29. Otegi Unanue, Mikel
30. Palacios Aldai, Gorka
31. Rubenach Roiz, Jon
32. Sarasola Yarzabal, Mattin
33. Sorzabal Díaz, Iratxe
34. Telleria Uriarte, Angel
35. Vicario Setien, Gregorio
36. Vila Mitxelena, Fermin
37. Zapirain Romano, Iñigo
38. Zelarain Ortiz, Oskar
1. Arzalluz Goñi, Asier
2. Barreras Díaz, Oskar
3. Beobide Arza, Ibai
4. Bilbao Solaetxe, Unai
5. Bravo Saez de Urabain, Zigor
6. Iglesias Chouzas, Juan Carlos
7. Iragi Gurrutxaga, Harriet
8. Mardones Esteban, Asier
9. Polo Escobes, Sergio
10. Reta Frutos, Iñaki
11. San Pedro Blanco, Jon Mirena
12. Vallejo Franco, Iñigo
Martutene kalea, 1
1. Agirrebarrena Beldarrain, Aitor
2. Agirresarobe Pagola, Gurutz
3. Alberdi Uranga, Itziar
4. Aranburu Sudupe, Gotzon
5. Aspiazu Rubina, Garikoitz
6. Badiola Lasarte, Asier
7. Egues Gurrutxaga, Ana Belen
8. Eskudero Balerdi, Gregorio
9. Ezeiza Aierra, Asier
10. Fuentes Villota, Raúl
11. Gallaga Ruiz, Javier
12. García Justo, Asier
13. Goieaskoetxea Arronategi, Eneko
14. Larretxea Mendiola, Joanes
15. Makazaga Azurmendi, Xabier
16. Mariñelarena Garziandia, Luis
17. Martitegi Lizaso, Jurdan
18. Miner Villanueva, Imanol
19. Narvaez Goñi, Josu
20. Olaizola Baseta, Aitor
21. Parot Navarro, Unai
22. Solana Matarran, Jon Igor
23. Troitiño Ciria, Jon
24. Ugarte López de Arkaute, Diego
25. Zabalo Beitia, Xabier
26. Zubiaga Bravo, Manex
27. Zubiaurre Agirre, Jon
1. Arizkuren Ruiz, Josetxo
2. Karasatorre Aldaz, Juan Ramón
3. Portu Juanena, Igor
4. Viedma Morillas, Alberto
1. García Aliaga, Aitor
2. García Arrieta, Garikoitz
3. Novoa Arroniz, Jose Mari
4. Sáez de la Cuesta, Alicia
5. Subijana Izquierdo, Juan Carlos
6. Yañez Ortiz de Barron, Iratxe
7. Zelaia Ibarreta, Aitor
1. Arronategi Azurmendi, Kepa
2. Barbado Bonilla, Galder
3. Lauzirika Oribe, Karmelo
4. López Anta, Ángel
5. Martínez Ahedo, Gorka
6. Oña Ispizua, Josune
7. Rodríguez López, Asier
8. Zurutuza Sarasola, Jose Antonio
1. Agote Cillero, Arkaitz
2. Aiensa Laborda, Ibai
3. Aiensa Laborda, Mikel
4. Arrieta Llopis, Mikel
5. Barbarin Iurrebaso, Ainhoa
6. Barrios Martín, José Luis
7. Cano Hernández, Pedro María
8. Dorronsoro Malasetxeberria, J. M.
9. Fernández Iradi, Ibon
10. Gogorza Otaegi, Aitzol
11. Guridi Lasa, Iñigo
12. Inziarte Gallardo, Juan Manuel
13. Karrera Arenzana, Asier
14. Oiartzabal Txapartegi, Asier
1. Aragon Iroz, Santiago
1. Iparragire Burgoa, Ibon
1. Abaunza Martínez, Javier
2. Agirregabiria del Barrio, Arkaitz
3. Esparza Luri, Iñaki
4. Karrera Sarobe, Mikel
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37 ans après l’accord de Nouméa…
En Kanaky, Nouvelle Calédonie, la colonisation française a renoué avec ses anciens démons, assassinats de militants kanaks et déportations de résistants dans les geôles françaises à 17 000 km de chez eux.
1988 – 2025 : Le 13 mai 2024, c’est le jour où l’assemblée nationale française a voté le projet de loi pour dégeler le corps électoral. Avant cette date des manifestations massives et pacifiques (plus de 23) ponctuaient chaque journée en Kanaky. Après cette date, un soulèvement de la jeunesse kanaks, avec de nombreuses manifestations pacifiques organisées par la CCAT ont suivi cette décision afin que le peuple kanak ne disparaissent pas.
« C’est une stratégie politique d’éloignement et d’humiliation »
Il y a à cette époque 9 prisonniers politiques dont 7 ont été déportés (en prison ou assignés à résidence actuellement). Il y a eu au moins 70 déportations de détenus de droits communs (dont des jeunes du camp est) dans différentes prisons en France suite à ces évènements. Ces personnes déportés en France subissent eux aussi une décision coloniale avec la « peine de déportation », et une fois libérées, doivent trouver les moyens de financements du retour, sans parler du financement du quotidien avant le retour. (Traitement identique pour les personnes interpellées par la DNAT, puis SDAT/PNAT dans le dossier corse et basque).
Aujourd’hui il y a encore 150 jeunes incarcérés à Camps Est (une prison insalubre). Ceux qui ont été libérés ont interdiction de retourner dans leurs tribus ou dans leurs communes.
Les conditions d’interpellations , de gardes à vue et de déportations sont dénoncés par les avocats des prisonniers politiques déportés. Enchaînés au mur, le bras en l’air en garde à vue, menottés et sanglés aux sièges pendant plus de 30h dans l’avion, humiliations subies lors des demandes pour aller aux toilettes dans l’avion.
Intra Muros, Christian Tein est en isolement depuis 10 mois. Les Prisonniers politiques Kanaks reçoivent 150e de deux caisses de solidarité. (L’associu Sulidarità participait à l’aide financière)
Deux cagnottes en ligne existent aujourd’hui. Celle du Comité justice et liberté pour Kanaky, qui vient en aide aussi bien aux prisonniers politiques qu’à ceux de droit commun. → https://www.helloasso.com/associations/comite-justice-et-liberte-pour-kanaky
Et celle de l’historique Association information et soutien aux droits du peuple kanak (AISDPK), qui se concentre sur le soutien aux prisonniers politiques, autant pour leur apporter une aide matérielle pour la vie en prison et pour leur défense. → https://aisdpk.org/
« En châtier « quelques-uns » pour les mater tous »
Selon l’observatoire international des prisons, 90% des personnes détenues en Nouvelle-Calédonie sont Kanak. Sachant que les Kanak ne représentent que 41% de la population. Cette surreprésentation en prison alimente un profond sentiment d’injustice. Elle réactive les blessures du passé colonial et illustre l’échec des politiques de rééquilibrage. (Source Observatoire International des Prisons)
Des interdictions de rassemblements de 10 personnes sont toujours d’actualités en Kanaky en Avril 2025.
Depuis cette date du 13 mai 2024, les mesures punitives qui ciblent les kanaks se sont aggravées, les militants kanaks parlent « d’une ségrégation envers le peuple de Kanaky liées à la couleur de la peau. »
17000KM
- Mulhouse pour M. CHRISTIAN TEIN depuis le 19 juin 2024.
- Dijon pour Mme BRENDA WANABO IPEZE puis libérée le 10 juillet 2024 et assignée à résidence avec bracelet électronique.
- Riom pour Mme FREDERIQUE MULIAVA puis libérée le 10 juillet 2024 et assignée à résidence avec bracelet électronique.
- Bourges pour. M. GUILLAUME VAMA, depuis le 24 juin 2024.
- Blois pour M. STEEVE UNË depuis le 19 juin 2024.
- Nevers pour M. YEWA WAETHEANE, 33 ans,
- Villefranche sur Saône pour M. DIMITRI QENEGEI
- Nouméa, Camp-Est pour M. JOEL TJIBAOU libéré en décembre 2024
- Nouméa, Camp-Est pour M. GILLES JOREDIE
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110 ans après le génocide fait par les turcs et 2 ans après l’annexion de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan.
Prisonniers politiques, prisonniers de guerre. (En attente d’un procès)
L’Azerbaïdjan, pays ami de la Turquie, ne reconnait n’avoir que « 23 » prisonniers de guerre. Certains d’entre eux, dont des représentants de l’ancienne direction militaro-politique du Haut-Karabakh, ont été faussement poursuivis à Bakou, et des procès montés de toutes pièces sont en cours. (Source).
Ces détenus, des personnalités politiques, des civils et des soldats, ont été capturés après l’«opération antiterroriste» (selon les termes des autorités azéries) qui a conduit, les 19 et 20 septembre 2023, à l’annexion totale du Haut-Karabakh.
« Terrorisme, séparatisme, crimes de guerre, création de groupes armés illégaux… »
La sémantique reste la même contre les résistants qu’ils soient français pendant la seconde guerre mondiale, corses sous le colonialisme français ou Irlandais sous l’occupation anglaise.
Parmi ces prisonniers de guerre, Ruben Vardanyan est ce milliardaire, nominé en 2024 pour le prix Nobel de la paix. Après la guerre de 2020, où l’Azerbaïdjan prend le contrôle de 70% de la région du Haut-Karabakh, le philanthrope, père de quatre enfants, a décidé de quitter la Russie pour s’installer dans la région et aider la population arménienne.
Parmi ces 23 otages figurent aussi trois anciens présidents de la République d’Artskah. Arayik Harutyunyan, qui a commencé sa carrière en tant que directeur de banque à Stepanakert, a été premier ministre du Haut-Karabagh de 2007 à 2017, puis ministre d’État de 2017 à 2018. Élu président de la République d’Artsakh en 2020, il doit alors faire face à la guerre dite des «44 jours», qui prend fin par un cessez-le-feu signé le 9 novembre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Arkady Ghugasyan, lui aussi détenu dans les geôles de Bakou, a été élu président en 1997 après en avoir été le tout premier ministre des Affaires étrangères d’Artsakh. Son successeur en 2007, Bako Sahakyan, participa à la guerre d’indépendance de 1991-1994 (aussi appelée première guerre du Haut-Karabakh), et fut par la suite numéro deux de l’armée arménienne. Il est lui aussi détenu.
Plusieurs anciens ministres sont également otages, comme David Babayan, professeur de science politique. Mais aussi des commandants de l’armée comme Levon Mnatsakanyan, ancien général de l’armée de défense de l’Artsakh puis ministre de la Défense. Ou encore David Iskhanyan, qui était président de l’Assemblée nationale de l’Artsakh lorsqu’il a été fait prisonnier en 2023.
Tortures, accusations fabriquées, Mis à l’isolement, décès en prison, la démocratie selon l’Azerbaïdjan, pays ami de la Turquie.
Siranush Sahakyan, représentante des intérêts des prisonniers de guerre arméniens auprès de la CEDH, affirme que les prisonniers de guerre arméniens détenus dans les prisons azerbaïdjanaises sont torturés et jugés sur la base d’accusations fabriquées de toutes pièces. Il a été enregistré des cas de décès de personnes en captivité. Le problème des prisonniers de guerre est également lié aux disparitions forcées. Environ 80 Arméniens ont été victimes de disparitions forcées.
En juin 2024, l’avocat de Ruben Vardanyan a déposé un recours auprès de l’ONU pour «torture» en Azerbaïdjan.
Les avocats dénoncent l’opacité totale de l’Azerbaïdjan, alors qu’eux-mêmes n’ont pas accès aux dossiers de leurs clients. Les familles des prisonniers ne reçoivent d’informations qu’à travers le CICR.
Plus de 150 personnalités internationales, parmi lesquels des prix Nobel de la paix, des anciens présidents et dirigeants d’entreprises internationales, avaient appelé dans une tribune le président Ilham Aliyev à libérer les prisonniers arméniens détenus «en violation flagrante du droit international». Selon la 3e Convention de Genève de 1949 et ses protocoles additionnels, ratifiés par l’Azerbaïdjan et l’Arménie, la libération des prisonniers de guerre et des civils doit intervenir «immédiatement après la cessation des hostilités».
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Toujours incarcérés, Mumia Abu Jamal, Georges Abdallah…
Pour ceux qui suivent les mises à jours de l’article depuis 2006, vous remarquerez l’absence d’un nom, celui de Léonard Peltier.
Leonard Peltier, militant natif américain, est sorti de sa prison de Floride le mardi 18 février 2025. Il avait été condamné en 1977, jugé coupable d’avoir abattu deux agents du FBI. Sa cause était devenue entretemps un symbole de la cause des Amérindiens.
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Quelques dates récentes de Mars 2025 à Avril 2025:
- Turquie : 10 prisonniers révolutionnaires en grève de la faim illimitée (09 Avril 2025).
- Palestine : Arrestation de Raja Eghbarieh, leader de la gauche palestinienne dans les territoires de 48.
- Kanaky : L’indépendantiste Kanak, Christian Tein, reste en détention à Mulhouse.
- Iran: 57 prisonniers/prisonnières politiques dans les couloirs de la mort.
- Iran: Une artiste kurde torturée.
- Irlande du Nord: Extradition de Jim Donegan.
- Burkina Faso : 2 membres du « Balai citoyen » arrêtés.
- Chili : Fin de 5 années de détention à l’isolement pour Francisco Solar.
- Russie: Un réfugié kurde livré à la Turquie.
- Belgique: Menace d’expulsion pour une féministe soutenant le Rojava.
- Turquie: Arrestation d’un journaliste suédois pour «terrorisme».
- Burkina Faso: 2 journalistes arrêtés et répression des voix dissidentes.
- Allemagne: Ouverture du procès de Daniela Klette.
- Italie: Luca Dolce condamné à trois ans et six mois de prison.
- Turquie: Répression après les manifestations, 343 arrestations (après l’arrestation du maire d’Istanbul).
- Russie: L’anarchiste Lyubov Lysunova transférée.
- Iran: Quatre militantes kurdes emprisonnées suite au 8 mars.
- Turquie: Durcissement des conditions de détention pour les prisonniers Kurdes.
- UE: Le PKK reste sur la liste des « organisations terroristes ».
- France : Le parquet se pourvoit en cassation contre la libération de Georges Abdallah.
- Allemagne: Les milieux Kurdes cibles de raids et arrestations.
- Grèce: Refus de libération pour Nikos Maziotis.
- Iran: 74 coups de fouet pour une chanson.
- France : Arrestation d’un militant pro-palestinien.
- Espagne: Vitoria-Gasteiz, Commémoration violemment réprimée.
- Sahara occidental: Toujours la répression marocaine.
- Grèce: Maintien en détention de 25 anarchistes.
- Arabie Saoudite: Vague de libérations de prisonniers politiques (01/03/25)
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Mobilisations 2024 et contexte international
Nous ne connaissons pas le nombre exacte de prisonniers politiques à travers le monde, mais en ce jour nous voulons rappeler le nom des états qui par l’emprisonnement font le choix de bâillonner toute opposition.
FRANCE, ESPAGNE, ANGLETERRE, ALLEMAGNE, ETATS-UNIS, ISRAEL, TURQUIE , IRAN ,CHINE, CAMBODGE, MEXIQUE, CHILI , ARGENTINE , COLOMBIE, PEROU, RUSSIE, SRYLANKA , ETC..ETC…. LA LISTE ET ENCORE LONGUE…….
Initiée en 1975 par les palestiniens, puis repris en 2004 lors d’une conférence internationale au Pays Basque.
Aujourd’hui, en 2024, ont été comptabilisé 9400 prisonniers politiques palestiniens contre 4900 annoncés l’année dernière.
La répression politique en Catalogne a pris une pause. En effet, un projet d’armistice est en cours.
De plus de 700 prisonniers basques dans les années 1990, (171 en 2023, 200 en 2022); ils sont encore 142 Basques à être détenus dans des prisons basques, françaises et espagnoles ou dans un régime de détention à domicile.
En Corse, alors que dans les « négociations » avec l’état, toutes les références aux prisonniers politiques, et à la répression coloniale ont disparu, rien n’a changé. FIJAIT, FNAEG et le FINIADA, amendes, interpellations, incarcérations, déportations, assignations à résidence, violences lors des interpellations… sont toujours d’actualités.
Moins d’une dizaine de personnes ont été incarcérée en un an, trois sont toujours assignés à Résidences. La jeunesse corse est toujours dans le collimateur de l’état colonial depuis sa résistance à la suite de l’assassinat d’Yvan Colonna.
Toujours incarcérés, Mumia Abu Jamal, Peltier Leonard, Georges Abdallah…
Mumia : Aux dernières nouvelles, sa santé est en amélioration à la suite de la mobilisation de son équipe de défense et de ses soutiens du monde entier pour contraindre l’administration pénitentiaire à respecter le protocole médical de soins relatif à son état. Un rassemblement devait avoir lieu en avril.
Pour les prisonniers politiques Oscar Santillán, Jaru Rodríguez et Julián Lazarte, Facundo Molares et Milagro Salas (Argentine), pour le Vénézuélien Carlos Ilich Ramírez, pour les prisonniers Mapuche, Kurdes et pour les Irlandais, pour ceux des Brigades rouges d’Italie, pour Simón Trinidad, un prisonnier colombien emprisonné aux États-Unis… La liste est longue…
Quelques dates récentes :
A l’occasion de la célébration, en ce 17 avril 2024, de la Journée internationale des prisonniers et des prisonniers politiques, le CPIG (Coletivo de Presos/as Independentistas Galegos/as) publie un texte détaillé expliquant les mesures exceptionnelles auxquelles sont soumis les prisonniers de la résistance galicienne qui sont toujours en prison.
Le 12 avril 2024 Rassemblement « Journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens en soutien à leur combat et pour leur libération à Grenoble. Pour la libération de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers politiques palestiniens.
Le 11 avril 2024 : Le roi de Bahreïn a gracié 1 584 prisonniers politiques. Une faveur qui a été prononcée la veille de la fête de l’Aïd El-Fitr.
Le 27 mars 2024, la Cour d’appel a examiné la condamnation de l’anarchiste Francisco Solar et a rejeté la demande de défense. Le pouvoir judiciaire a confirmé sa condamnation à 86 ans de prison.
Le Dimanche 18 mars 2024 rassemblement devant la prison de Mannheim à Stuttgart en Allemagne où la solidarité avec Georges Abdallah était présente.
Le 25 février 2024, deux militants kurdes, Firaz Korkmaz et Mehmet Kopal, étaient arrêtés à Strasbourg, au cours d’une manifestation devant le Conseil de l’Europe en soutien à Abdullah Öcalan.
2024 n’échappe pas à la règle, la répression continue, s’acharne.
Kanaky : Suite aux mobilisations contre le dégel électoral/Nickel, des interpellations ont eu lieu. Les mouvements indépendantistes réclament la libération des prisonniers politiques.
Martinique: l’acharnement répressif colonial contre Hervé Pinto continue. Les mobilisations pour sa libération aussi.
Pays Basque : Un procès se tenait début avril contre les artisans pour la paix.
Philippines: Un cadre de la guérilla tué par les militaires. 2024 : 55ème anniversaire de la guérilla
Palestine: Walid Daqqah est mort durant sa 38e année de détention
Mexique: Affrontements à une manifestation indigène. A bord de dix camions, les paysans de la communauté d’Arantepacua, soutenus par des enseignants et des organisations indigènes, sont arrivés à Morelia pour manifester. Cette manifestation a lieu sept ans après le raid des forces fédérales à Arantepacua, qui s’était soldé par la mort de quatre habitants, dont un étudiant mineur.
Belgique : Les services secrets turcs préparaient les assassinats de militants kurdes
Chili: Confirmation de la condamnation de Francisco Solar.
Chili : Mónica Caballero transférée, avec d’importantes mesures de sécurité, la compagnonne Mónica Caballero a été transférée par le groupe opérationnel de la Gendarmería de la prison de San Miguel au Centre de détention féminin de San Joaquín.
Nation Mapuche. Liberté pour Claudia Nahuelan, une femme qui lutte pour la défense du peuple mapuche
Colombie: Opération militaire contre la dissidence des FARC.
Chine, des enfants de défenseurs des droits de l’homme en Chine font l’objet de pressions en raison de l’activisme de leurs parents, sur fond de répression des autorités contre la société civile, selon une étude publiée lundi 15 avril 2024.
TURQUIE. Libération d’un otage kurde après 30 ans de prison. L’otage politique kurde, Tacettin Turan a été libéré après 30 ans passés en captivité.
TURQUIE. Muhammed Orhan a été libéré. Ce Kurde de 18 ans a été arrêté lors des manifestations contre le « coup d’État électoral » de l’AKP à Van et a été arrêté le 4 avril en tant que membre présumé d’une organisation illégale.
Serhat Gültekin, un militant kurde qui avait demandé l’asile politique en France en 2017, qui avait été arrêté le 4 avril 2021, et qui était menacé d’expulsion, a été renvoyé par avion en Turquie vendredi soir.
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MOBILISATIONS 2023
Le 13 avril 2023 la police de Berlin (Allemagne) a interdit deux manifestations célébrant cette même Journée, en particulier la manifestation du 16 avril organisée par Samidoun Deutschland.
Un rassemblement le 15 avril 2023 à l’appel de plusieurs organisations dans le cadre de la Journée internationale des prisonniers palestiniens a eu lieu en Belgique.
En france, le Collectif LIBERONS MUMIA – outre le rassemblement qui aura lieu à Paris le 24 avril avec une délégation de personnalités et d’élus qui déposera une motion à l’ambassade américaine – appelle le même jour à interpeler les représentations consulaires des États-Unis dans les régions : Bordeaux, Marseille, Lyon, Rennes, Strasbourg.
En Corse, un tractage aura lieu le 17 avril sur Aiacciu, puis un repas à Baleone ce 22 avril et enfin un repas toujours sur Aiacciu le 14 mai prochain pour cette journée internationale des prisonniers politiques.
LE CONTEXTE INTERNATIONAL
Aujourd’hui, en 2023, ont été comptabilisé 4900 prisonniers politiques palestiniens, dont 31 femmes et 160 enfants âgés de moins de 18 ans, ainsi que plus de 1016 détenus administratifs, y compris 6 enfants et deux prisonnières (Raghad Al-Fani et Rawda Abu Ajamiya). L’intellectuel et révolutionnaire palestinien Walid Daqqah lutte contre une grave maladie alors qu’il est emprisonné depuis 1986 et victime de la politique de négligence médicale des autorités pénitentiaires.
La répression politique continue en Catalogne même si celle ci n’a pas l’intensité des années précédentes. M. Puigdemont vit en exil en Belgique depuis son départ d’Espagne en 2017.
De plus de 700 prisonniers basques dans les années 1990, (200 en 2022) ils sont aujourd’hui 171 et 25 exilés. Avec la fin de l’éloignement se profilant, reste le maintien de mesures d’exception pour la majorité d’entre eux. (Source 2023)
Toujours incarcérés, Mumia Abu Jamal, Peltier Leonard, Georges Abdallah…
La répression, l’incarcération comme seule réponse aux manifestions populaires dans le monde
En France, les interpellations se multiplient lors des manifestations et mobilisations contre la réforme des retraites.
En Russie, les interpellations et incarcérations des militants anti-guerre s’intensifient.
En Iran, la révolution des femmes est massivement réprimée.
En Inde, la contre-guérilla maoïste est ciblée.
La révolution au Rojava paye un lourd tribu.
Au Chili, les mapuches sont toujours incarcérés pour avoir défendu leur terre. Mais aussi des affrontements et incarcérations ont eu lieu suite à la journée du jeune combattant. (Chaque année, la jeunesse rebelle du Chili descend dans la rue pour commémorer la mort des frères Rafael et Eduardo Vergara Toledo). Le prisonnier anarchiste Marcelo Villarroel est toujours incarcéré.
Au Sénégal, interpellations et affrontements se succèdent entre lycéens et forces de répression (Mars 2023). Les habitants de Yarakh résistent à une projet immobilier, des interpellations ont eu lieu.
Au Kenya, interpellations et affrontements ont eu lieu lors des manifestations contre la vie chère.
En Italie, la suspension de peine pour raison de santé est refusée à Alfredo Cospito.
Au Pérou, la guérilla maoïste compte de nouveaux prisonniers politiques.
En Finlande, la police intervient contre les manifestations kurdes.
En Turquie, les prisonniers politiques se multiplient chaque année dont de très nombreux kurdes (journalistes compris). Abdulhalim Kırtay, très malade, a été libéré en mars, après 30 ans de détention. 200 arrestations à la célébration du Nouvel an kurde à Istanbul en mars dernier. Répression des manifestations pour la journée internationale des droits des femmes à Istanbul.
Aux Philippines, comme en Inde et au Pérou, la guérilla maoïste subit la répression.
Au Maroc, toujours en mars, répression brutale d’un rassemblement étudiant. Interpellations et incarcérations.
Au Canada, 16 recours collectifs ont été lancés pour des arrestations et des détentions illégales d’environ 3300 personnes entre 2011 et 2015. Les manifestants dénonçaient notamment la hausse des droits de scolarité ou les brutalités policières.
En Colombie, Couvre-feu dans le nord-ouest en raison de la lutte des mineurs.
Au Sri Lanka, affrontements, interpellations et incarcérations lors de manifestations anti-gouvernementales.
Au Mexique, affrontements dans plusieurs villes pour la journée internationale des droits des femmes.
En Grèce, affrontements suite à la catastrophe ferroviaire (cycle action-répression).
… la liste est longue nous disions.
En Corse, 17 « prisonniers politiques » dont 1 en exil carcéral, 5 incarcérés à Borgu, 2 en semi-libertés, 3 sous bracelets électronique, 1 assigné à résidence en france, 7+ dans l’attente d’un procès.
En Avril 2023, soit un an après un cycle de discussion, il y a 17 « prisonniers politiques » dont 6 sont incarcérés dont 5 le sont à Borgo. Parmi ces 5 prisonniers, 2, Alain et Pierre bénéficient enfin d’une semi-liberté. Adrien, Julien et Antoine purgent leurs peines après de lourdes condamnations. Charles incarcéré en préventive le 9 décembre 2022 est toujours en exil carcéral à Fleury Mérogis dans un état de santé très précaire. Richard est assigné en France, Cédric, Jean-Christophe et Pascal étaient encore récemment sous bracelet électronique. Les FIJAIT, FINIADA et FNAEG sont toujours d’actualité, procès et condamnations ont ponctuée l’année 2022/2023, tout comme les amendes que doivent encore pas mal d’anciens prisonniers politiques.
Plus de 5 militants libérés depuis 2020 sont sous contrôle judiciaire et attendent un procès (Jean-Pierre, Frédéric, Ange-Denis, Thierry et Pierre). 2 autres José et Manu libérés sous contrôles judiciaire en 2022 attendent aux aussi un procès.
En un an de nombreux jeunes corses ont été convoqué ou interpellé au petit matin suite aux nombreuses manifestions en soutien à Yvan Colonna.
En un an, le parti indépendantiste Corsica Libera a été la cible de la répression politique, interpellations, incarcérations, procès FIJAIT…
On pensait le cycle répression-action-mobilisation terminé avec les « discussions », il n’en a rien été. Et il n’est pas près de s’arrêter en 2023.
« En 2023 cela fera 48 ans que cette mobilisation existe, dont 19 ans en Corse depuis la conférence de 2004 »
Cette « nouvelle » journée internationale des prisonniers politiques a été crée en 2004 lors de la conférence internationale à Donostia en présence d’une délégation du Comité Anti-Répression.
la mise en place de cette journée en Corse et sur Paris dans un premier temps par le Comité Anti Répression en 2006, puis par Sulidarità en 2009, prend véritablement sa vitesse de croisière dès 2008.
En 2006 le Comité Anti-Répression citait « Mais toutes ces formes d’aliénations de liberté et de négation de la dignité humaine ne seront pas suffisantes pour museler des milliers de résistants, des Kurdes incarcérés à Sican F aux prisonniers de la prison d’Algésiras, ou encore ceux de la Santé, Fresnes, Fleury Merogis et autres prisons de France.
Elles ne seront pas suffisantes pour annihiler le courage des prisonniers Palestiniens de Jéricho ou ceux incarcérés à Askheron et Ishil. Elles ne pourront en finir avec l’honneur d’Abu Gharib, ni avec les prisonniers Afghans de Guantanamo. Comment ne pas penser au courage des prisonniers du Timor dans la prison de Cipinango, ou aux Sud-Africains de Roben Island. Tous sont des exemples de dignité. Rappelons la dignité des Irlandais dans les pavillons crasseux du bloc H de Long Kesh »
Avec la section Paris du CAR / Sulidarità, cet événement s’internationalise très rapidement avec les contacts basques, bretons, kanaks…
Comme tous les ans ou presque, sauf en 2020 et 2021, pandémie oblige, les mobilisations ont été organisées en Corse et dans le monde, retrouvez ici l’intégralité des articles traitant sur le sujet (<– Lien ici)
I SCRIANZATI