(Unità Naziunale – Lutte de Masse – Publié le 29 Novembre 2022) Président de l’Associu Sulidarità, créée fin des années 90, et ancien prisonnier politique, Thierry Casolasco est convoqué ce mardi 29 novembre 2022 pour avoir refusé de se soumettre au FIJAIT.
500€ D’AMENDE
Selon le journal Corse Matin, Thierry Casolasco, était jugé ce mardi devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour avoir refusé de se soumettre aux obligations du Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes (Fijait). L’infraction date de l’année dernière et le procès a été reporté à plusieurs reprises. Le ministère public avait requis une condamnation de douze mois avec sursis probatoire et 2000 euros d’amende. Au terme de cette audience, Thierry Casolasco, défendu par Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci a finalement écopé d’une amende de cinq cents euros.
Militants et symthisants de Patriotti, Sulidarità, Corsica Libera étaient présent dès 13h pour apporter un soutien sans faille à Thierry.
Soutien di u Partitu di a Nazione Corsa (PNC) et des Catalans d’Estat Català.
@unita_naziunale conférence de presse du collectif #patriotti de l’Associu Sulidarità et de #corsicalibera ♬ son original – AnTo FpcL
Une conférence de presse s’est tenue dans l’enceinte du tribunal, voici le texte :
FIJAIT : AVÀ BASTA !
La création du fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT) résulte de la loi n° 2015-912 du 24 juillet 2015. Les personnes inscrites dans ce fichier subissent une sorte de contrôle judiciaires permanent après leur libération, alors qu’ils ont purgé leur peine. Ils doivent notamment déclarer à la gendarmerie ou au commissariat leur résidence, signaler tout déménagement, prévenir s’ils quittent le territoire français et se présenter régulièrement à la gendarmerie ou au commissariat pour signer.
Parfois, les gendarment viennent au domicile d’un militant pour lui reprocher de ne pas avoir déclaré… son domicile !
Cette loi liberticide et rétroactive a été votée dans l’émotion qui a suivi les attentats de Charlie Hebdo. Elle avait pour but à l’origine de protéger la France du terrorisme.
Les différentes instances judiciaires décident ou non d’inscrire les personnes après leurs condamnations pour actes en lien avec le terrorisme. Les juges et le Parquet Antiterroriste ont profité de cette loi pour intégrer dans ce fichier un nombre important de militants nationalistes.
En demandant l’inscription des militants nationalistes condamnés pour actes de résistance, l’Etat français amalgame la résistance corse avec le terrorisme international.
Pourtant les dictionnaires sont très clairs sur la définition du mot terrorisme, c’est le fait de semer la terreur au sein de la population en faisant des victimes innocentes. Les Français connaissent pourtant bien ce terme puisqu’il a été inventé en France, pendant la Révolution. La « terreur » est le nom que les historiens donnent encore aujourd’hui à cette période.
La Corse et les Corses n’ont donc aucune leçon à recevoir de la part de l’Etat français !
Cette pratique est infamante et l’amalgame entre nos résistants et des terroristes est honteux. Les mêmes pratiques ont amené pendant l’occupation de la France entre 1940 et 1944, les gendarmes et juges français à poursuivre les résistants sous la même appellation.
Nos militants qui refusent de se soumettre au FIJAIT le font par convictions politiques. En refusant les obligations du FIJAIT, ils savent très bien qu’ils auront des suites judiciaires encore plus contraignantes. Patriotti salue leur geste éminemment politique.
Lorsque nous avons rencontré au mois de mars dernier le ministre français de l’intérieur, celui-ci nous avait publiquement affirmé qu’il faisait la différence entre les terroristes islamistes et les militants nationalistes.
Pourtant, le gouvernement français continue dans sa politique répressive, et les procès à l’encontre des patriotes corses qui refusent de se soumettre aux règles de cette loi se multiplient.
Alors que le gouvernement parle de processus, de dialogue et d’apaisement, les procédures à l’encontre de nos militants sont de plus en plus nombreuses et se terminent systématiquement par des condamnations.
Nous répétons le message que nous martelons depuis des années :
Les patriotes corses ne sont pas des terroristes !
Patriotti exige que tous les militants nationalistes inscrits sur les différents fichiers de l’Etat français (FIJAIT, FINIADA, FNAEG) en soient immédiatement retirés.
LIBERTÀ PER U POPULU CORSU