(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 24 octobre 2022) « L’associi è l’urganisazioni Ghjuventù Indipendentista, Cunsulta di a Ghjuventù Corsa, Ghjuventù Paolina, Ghjuventù in Core, Ghjuventù libera, L’ora di u ritornu, Aiutu Patriotticu, Aiutu Paisanu, Associu Sulidarità, Associu A Fianc’à Noi et Mossa Paisana vi danu appuntamentu per una cunferenza di stampa davanti à a prisgiò di u BORGU, luni u 24 d’ottobre à 4 ore.
Ci tocca à dinunzià a sorte infama riservata da u Statu à Petru Alessandri, è dinù à dumandà a liberazione di tutti i prigiuneri pulitichi ! Hè l’ora di a libertà. »
C’était l’invitation à la presse pour cette conférence de presse.
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Voici le texte de la conférence de presse :
Réunies ce jour les organisations et associations Ghjuventù Indipendentista, Cunsulta di a Ghjuventù Corsa, Ghjuventù Paolina, Ghjuventù in Core, Ghjuventù Libera, L’ora di u ritornu, Aiutu Patriotticu, Aiutu Paisanu, Associu Sulidarità, Associu à Fianc’à Noi et Mossa Paisana ont décidé d’interpeller l’opinion publique insulaire ainsi que les différents responsables politiques de l’île. En premier lieu la délégation des élus de la Corse chargée de représenter les différents courants politiques auprès du gouvernement.
Nos représentants mais également les plus hautes instances étatiques, et notamment le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, ont indiqué qu’une nouvelle page devait s’ouvrir, entre la Corse et l’Etat, sous couvert d’un dialogue apaisé, sans tabou, permettant la mise en place d’un processus qualifié d’historique et sans précédent.
Mais les habitudes ont la vie dure, au mois de juin 2022, Alain Ferrandi se voyait refuser sa libération conditionnelle. Pierre Alessandri subit la même décision 3 mois plus tard. Après avoir refusé pendant tant d’années le droit au rapprochement, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît, on retrouve dans cette décision inique les mêmes mécanismes, argumentés par de faux prétextes aussi fallacieux les uns que les autres, diligentés par les services du ministère de l’intérieur
. Cette note à laquelle se réfère la Chambre d’application des peines antiterroristes, motive sa décision argumentant que la libération de ses hommes constituerait un trouble à l’ordre public, et favoriserait un contexte peu propice à l’apaisement.
En laissant la situation telle qu’elle est, l’Etat prend lui-même le risque de provoquer des troubles à l’ordre public. En sachant que la libération des prisonniers fait consensus au sein de l’opinion publique insulaire et des différents courants politiques, cela relève plus de la pyromanie que d’une volonté d’apaisement.
D’autant plus qu’il ne s’agit que de 6 prisonniers politiques pour lesquels des solutions pour une libération conditionnelle sont envisageables à très court terme.
La décision du parquet le jeudi 29 septembre 2022 refusant la libération conditionnelle de Pierre Alessandri, a confirmé que les plus hautes instances de l’Etat entravent les libertés les plus fondamentales dès lors qu’il s’agit de traiter du cas des prisonniers du commando Erignac. Cette décision politique résultant d’une vengeance d’Etat bafoue les droits élémentaires de tout citoyen.
Nous rappelons que la demande de liberté conditionnelle déposée par Pierre Alessandri est conforme au droit et ne constitue en aucun cas une faveur. Nous n’accepterons pas cette décision inique nous n’accepterons pas qu’il y ait deux types de citoyens, et demandons le principe d’égalité devant la loi et en droits.
La note émanant du ministère de l’intérieur visant à faire de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi des bouc-émissaires n’est rien d’autre qu’un «alibi», énumérant des faits n’ayant pour la plupart aucun rapport avec les principaux intéressés, elle vise uniquement à justifier leur détention.
L’acceptation de leur liberté conditionnelle, ne constituerait en rien un trouble à l’ordre public. A ce propos, il est étonnant de constater la mansuétude dont la justice fait preuve dans certaines affaires, y compris très récentes. On parle de centaines d’assassinats non élucidées, de délits financiers impunis ou d’affaires de stupéfiants passées sous silence. Cela révèle un scandale politique grave dont les Corses sont les premières victimes. Voici à ce jour le seul et véritable trouble à l’ordre publique, la justice en Corse est entravée par l’Etat lui-même, par ses incohérences.
Les associations et organisations ont décidé d’acter les points suivants :
- – Le sort des prisonniers et anciens prisonniers ne peut être dissocié des discussions, à ce jour nous attendons bien plus qu’une simple parole de l’Etat, comme s’en contenterait la délégation des élus de la Corse. Ce que nous attendons se sont des actes forts.
Concernant les cas de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi
- – Une accélération des dates d’audiencement, devant déboucher sur leur libération.
Pour les autres détenus et les autres personnes condamnés : Jean-Christophe Albertini, Antone Pes, Julien Muselli et Adrien Matarise
- – Une accélération des procédures de mise en liberté conditionnelle, devant déboucher à court terme sur une libération pure et simple.
- – Le FIJAIT doit être réservé aux terroristes islamistes pour lequel il a été créé et non aux militants politiques.
- – L’abandon des charges contre les militants poursuivis suite aux mobilisations passées.
- – Nous demandons que toute la vérité soit faite sur l’assassinat d’Yvan Colonna, sur ces conditions de détention et les motivations du parquet quant au refus de la levée du statut de DPS, ayant conduit à son maintien dans la prison d’Arles.
Il n’y aurait pas d’un côté les adversaires de la paix ou des faiseurs de guerre et de l’autre de gentils démocrates.
Nous souhaitons toutes et tous ici présent que les négociations et le processus engagés avec le gouvernement aboutissent. Or il ne sera question d’aboutissement que si et seulement si le processus prend une orientation politique et ne se laisse pas engluer par des technocrates et des bureaucrates ennemis de toujours d’une Corse émancipée.
Nous notons également le silence assourdissant des socio-professionnels et des Chambres Consulaires pourtant partie prenante du processus en cours.
Pour nous il est aujourd’hui inconcevable que la délégation insulaire accepte une reprise des négociations sans un acte fort de la part de l’Etat eu égard à la situation des prisonniers politiques.
Il en sera de même concernant la reconnaissance du Peuple Corse et son droit inaliénable à vivre dignement et fier sur sa terre, ce sont nos lignes rouges et nous ne nous en affranchirons pas.
– Ghjuventù Indipendentista
– Cunsulta di a Ghjuventù Corsa
– Ghjuventù Paolina
– Ghjuventù in Core
– Ghjuventù libera
– L’ora di u ritornu
– Aiutu Patriotticu
– Aiutu Paisanu
– Associu Sulidarità
– Associu A Fianc’à Noi
– Mossa Paisana
Les PHOTOS de la conférence de presse sur ce lien