(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 4 octobre 2022) Jeudi dernier, suite au refus de l’aménagement de peine pour Petru Alessandri, nous faisions part de notre volonté que le dialogue entre les élus de la Corse et Paris soit interrompu.
L’injustice et le déni du droit sont des lignes rouges dont nous ne nous affranchirons pas.
C’est également ce qu’ont demandé certains mouvements nationalistes et le collectif « l’ora di u ritornu », et nous faisons appel à ceux ne l’ayant pas encore fait, pour suivre ce chemin. Car le dialogue suppose le respect mutuel, et au vue de cette décision unique, cette condition n’est absolument pas remplie.
Pourtant, ce dimanche, Femu a Corsica a fait le choix de maintenir le soi-disant processus historique de dialogue qui n’est, pour l’heure, en rien indispensable.
En effet, la volonté de l’État de restreindre le débat au seul aspect technique exclut de fait, toute prise en compte du caractère éminemment politique des revendications du peuple Corse. Le sort réservé aux prisonniers politiques en atteste, et les lignes rouges posées par le gouvernement empêchent de réelles perspectives d’avenir.
Nous rappelons que c’est suite à l’appel des jeunes et à la mobilisation massive du peuple corse que le ministre Darmanin a été dépêché dans l’île et a ouvert ce processus de discussions. Les revendications validées dans un collectif dont la majorité territoriale était partie prenante étaient les suivantes:
- Ghjustizia è verità pè Yvan Colonna ;
- Liberazione di i prighjuneri pulitichi ;
- Ricuniscenza di u populu corsu.
En poursuivant le processus en cours, et dans ces conditions, force est de constater que ce pour quoi les jeunes et des milliers de personnes se sont battus dans les rues n’a pas été pris en compte par la majorité territoriale.
Nous l’avons dit et nous le redisons ici, la libération des prisonniers politiques que sont Alain Ferrandi, Petru Alessandri, Jean-Christophe Albertini, Antone Pes, Julien Muselli et Adrien Matarise, doit être le préalable à toute autre discussion.
Nous rappelons qu’Alain Ferrandi et Petru Alessandri sont emprisonnés depuis maintenant 24 ans, et libérables depuis 6 ans. Ces multiples refus montrent une volonté politique de l’Etat de les voir condamner à mourir en prison.
Par sa volonté d’obtenir une avancée en matière d’autonomie, si petite soit elle, et en refusant d’interrompre le dialogue, Femu a Corsica choisit la soumission.
Nous les mettons en garde ; nous avons permis ce processus institutionnel, et nous n’accepterons pas qu’il se poursuivre en l’état et nous saurons nous mobiliser pour cela.
Une seule voie est possible, celle du rapport de force. Que ceux au pouvoir n’oublient pas qu’ils sont là où ils sont parce que des militants se sont battus et en ont payé le prix fort. Eux ne l’ont pas oublié. Nous non plus.
Ghjuventù Libera
Cunsulta di a Ghjuventù Corsa
Ghjuventù Indipendentista
Ghjuventù Paolina