(Unità Naziunale – Lutte de masse – publié le 4 octobre 2022) Militants, membres de l’exécutif et élus du Partitu di a Nazione Corsa étaient réunis hier soir à Corti, en Cunsigliu Naziunali, pour échanger sur la situation politique et le devenir des discussions avec l’État.
Le refus d’octroyer un régime de semi-liberté à Petru Alessandri, alors que ce dernier a déjà purgé 22 années de prison et aurait dû être libéré depuis longtemps déjà, est pour nous scandaleux.
Le signal renvoyé est, selon nos militants, aux antipodes de ceux permettant de construire une solution politique.
Nul ne peut imaginer en effet une issue au problème Corse sans que soit traitée et définitivement réglée la question des prisonniers politiques.
Dans l’Histoire, et en tous lieux, l’ensemble des conflits a pu trouver une issue dès lors que ce sujet était dûment intégré aux processus engagés.
D’autant qu’ici, la simple application du droit, sans amnistie ni grâce pour Petru Alessandri autant qu’Alanu Ferrandi permettrait de résoudre pacifiquement les choses.
Cette attitude est donc incompréhensible et en parfaite contradiction avec l’esprit des discussions entre la Corse et Paris.
Face à cette évolution particulièrement négative, nous en appelons solennellement, bien qu’au fait du contexte international et des innombrables enjeux, à une parole politique forte. Celle-ci pourrait relever, à ce stade, du Président de la République, dont il fut dit publiquement qu’il interviendrait au cours des discussions.
En ce qui nous concerne, par-delà le choix de quitter ou non les discussions engagées, nous considérons que ces dernières, essentiellement techniques, ont clairement vocation à devenir un processus politique.
A l’inverse, sans résultats ni perspectives, elles ne sauraient perdurer utilement.
La reconnaissance du peuple corse et de ses droits nationaux, ne peuvent pour nous constituer une ligne rouge. Mais bien au contraire, la pierre angulaire d’une solution politique.
A ces strictes conditions, le PNC s’engagera résolument, comme il l’a toujours fait, dans l’intérêt de la Corse, de son peuple et d’une paix durable.
Ind’u filu storicu di u PNC, chì hà sempri difesu u drittu a l’autodeterminazioni di u populu Corsu ind’u quadru di un’Auropa di i nazioni senza statu, ramintemi chi u liveddu d’esigenza sarà a u minimu quessu.
Ramintemi dinò chì i divisioni trà naziunalisti sò sempri accaduti quandu ci erani i discussioni cù u Statu.
Hè par quissa chì par no, i naziunalisti devini ritruvà si da cuntrastà trà eddi pà prupona una strategia di risposta pulitica, pupulari è unitaria.
Tandu, par no, u prucessu puliticu ùn si farà chì quandu i nostri rivindicazioni sarani intesi : ghjustizia è verità pà Yvan, libarazioni di i prigiuneri pulitichi, ricunniscenza di i nostri dritti fundamintali.
U PARTITU DI A NAZIONE CORSA »