(Unità Naziunale – Lutte de masse – Publié le 29 juillet 2022) Le rapport définitif d’inspection de fonctionnement de la maison centrale d’Arles, attendu depuis le terrible assassinat d’Yvan Colonna, a enfin été rendu public, ce jeudi 22 juillet.
Dénué de toute dimension humaine, occultant également le volet politique, alors même qu’il est dédié à l’analyse d’un drame qui a ému puis mobilisé un peuple tout entier, il développe une approche strictement administrative voire technocratique.
Au terme d’une première lecture, plusieurs éléments ont attiré notre attention :
En page 19 : «[…] Le parcours délinquant de X se poursuit en détention avec deux condamnations». Avec notamment, à son actif, une tentative d’évasion avec prise d’otage ainsi qu’une récidive de détérioration et de dégradation de biens publics par moyens dangereux.
Il est pour le moins étrange, à ce stade, qu’un tel profil puisse bénéficier d’un emploi au sein de la Centrale d’Arles, qui lui a permis d’aller et venir librement et in fine, de commettre l’irréparable.
En page 20: «[…] Il fait à trois reprises l’objet de sanctions disciplinaires pour violences physiques sur un détenu, refus de se soumettre à une mesure de sureté et violence sur des personnels».
Ces deux exemples en disent long sur les dérives qui ont conduit, au terme d’un cycle inacceptable, à la mort d’un patriote corse.
En toute hypothèse, pour le PNC, les conclusions de ce rapport ne sauraient satisfaire la légitime exigence de vérité.
Il nous faut à ce titre rappeler l’ingérence politique, qui fut permanente dans le dossier d’Yvan Colonna, ces 20 dernières années.
Si le droit avait été respecté, Yvan Colonna aurait pu rentrer sur sa terre et n’aurait jamais été la victime de pareille sauvagerie.
Le PNC demeure donc vigilant et demande à ses élus, ainsi qu’à celles et ceux que la quête de justice mobilise, d’obtenir du gouvernement l’entière vérité mais également des réponses judiciaires et politiques à la hauteur du drame. »
PNC