(Unità Naziunale – Lutte Institutionnelle – Publié le 10 juin) Care tutte, cari tutti,
C’est dans la continuité de mes engagements politiques que je me présente à vous le 12 juin prochain, avec l’appui loyal et courageux de ma suppléante, Marie-Françoise Tramini.
Vous connaissez mes convictions, éprouvées au travers de combats personnels et publics toujours empreints d’honnêteté et de désintéressement :
• La lutte au service de la démocratie, de la défense permanente des libertés publiques et de l’intérêt général contre tous les systèmes ;
• La reconnaissance du peuple corse, de la co-officialité de notre langue, de notre citoyenneté et de notre terre, la défense de notre environnement et de notre système agropastoral, la construction d’une société solidaire fondée sur la justice sociale ;
• La nécessité de mettre en place et de réussir de grands projets structurants en termes d’habitat, d’éducation, de santé, d’infrastructures, de modernisation numérique, d’environnement et d’énergie.
Mes convictions sont le fondement de mon action au quotidien, en lien avec chacune et chacun d’entre vous, et de ma volonté profonde de servir la Corse et le peuple corse.
Au sein de ma commune de Belgodère et de la Communauté de communes de L’îlc-Rousse – Balagne, que j’ai l’honneur de présider depuis 2017, j’ai fait la preuve de ma capacité à mener à leur terme des dizaines de projets concrets de services publics, d’habitat, d’établissements sanitaires et sociaux, de patrimoine. J’ai aussi fait en sorte d’être à l’écoute de l’ensemble des acteurs associatifs, culturels, économiques et sociaux, de tous et de chacun, sans jamais discriminer selon les appartenances ou les sensibilités. Écouter et agir sont pour moi les deux dimensions essentielles de l’exercice politique et les deux qualités exigées pour tout représentant du peuple.
En tant que Président de l’ODARC, j’ai œuvré pour faire de l’office un véritable outil de développement et non plus un simple guichet. J’ai engagé des réformes en profondeur, notamment pour faciliter l’installation des jeunes agriculteurs. J’ai également dénoncé avec force un système inégalitaire qui dessert nos agriculteurs qui travaillent avec tant de passion et d’abnégation. Élu député du peuple corse, mon premier engagement consistera à ce que la prochaine politique agricole commune soit au service de tous ceux qui entretiennent et font vivre notre terre.
Chacun d’entre nous croit au dialogue et à l’apaisement. Mais nul d’entre nous ne saurait davantage être dupe des signaux envoyés par Paris : tous s’agitent et pourtant rien ne change, si ce n’est pour nous dégrader un peu plus encore.
Ma candidature est une candidature libre de tout mouvement, de tout lobby et de tout système.
Nous devons aujourd’hui travailler autrement pour enfin obtenir de Paris :
• Un cadre législatif dédié et non pas simplement des discussions permanentes et sans concrétisations au sujet d’une éventuelle autonomie de la Corse. Notre objectif, c’est l’émancipation et rien d’autre, c’est-à-dire la pleine et entière reconnaissance du peuple corse et de son lien indéfectible à notre Terre, de nos richesses historiques, culturelles, linguistiques et environnementales. En conséquence de quoi, la lutte acharnée contre la spéculation foncière et immobilière et la création d’une fiscalité dédiée aux défis économiques et sociaux de la Corse du 21ème siècle seront nos deux principales armes politiques ;
• Un plan stratégique et opérationnel pour l’agriculture, avec un véritable plan Marshall pour l’élevage, à travers notamment le pôle viande de Vescovatu, une lutte efficace contre la divagation, la création d’un marché d’intérêt national ;
• La création d’un établissement public (sur le modèle du Conservatoire du littoral) pour préserver les terres agricoles et lutter contre la spéculation. Il s’agit de terrains classés en espaces stratégiques agricoles ou non, acquis par préemption et non par expropriation, qui intégreront le domaine public. Nous voulons libérer des dizaines de milliers d’hectares au service d’une agriculture nourricière pour notre population ;
• Un groupement hospitalier de Corse (GHT), afin de créer un centre hospitalier universitaire et de véritables services d’accueil d’urgence à Corti et Ghisonaccia ;
• Un plan d’investissement majeur, à la charge de l’État, pour les ouvrages hydrauliques, la distribution et le captage de l’eau, le réseau routier des villages, les mobilités non polluantes ;
• Le renforcement de la coopération avec les régions et états méditerranéens, via l’amélioration de la desserte maritime et aérienne et le développement des coopérations économiques ;
• Le développement des laboratoires de recherche avec l’Università di Corsica autour de l’autonomie alimentaire, du changement climatique pour parvenir à une société du savoir et de l’innovation ;
• Le refus du monopole dans les secteurs stratégiques notamment en matière de transports et de gestion des déchets ;
• La libération de l’ensemble des prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites dans les affaires liées à des faits politiques, la suppression FIJAIT.
Les combats politiques que je souhaite amplifier rapidement et concrètement à vos côtés sont nombreux et décisifs pour l’avenir de nos enfants.
Je n’accepte plus que la précarité ou l’injustice sociale soient une fatalité dans notre pays. Je ne veux plus non plus des économies de rente et du tout tourisme.
A nous, dans la solidarité et l’union, et sans basculer dans le parti unique, de démontrer que nous ne serons plus jamais un peuple minoritaire, dépossédé de sa terre. A nous d’étre plus forts, plus courageux en femmes et en hommes d’honneur et de paix.
Feremu ribombà in Pariggi e nostre voce campagnole
Lionel Mortini / Marie Françoise Tramini