(Unità Naziunale – Lutte Institutionnelle – Publié le 10 juin 2022) Le 12 juin prochain aura lieu l’élection législative.
Si les autres candidats se présentent à cette élection dans le seul objectif de participer à l’élaboration de la loi française, les indépendantistes corses, à l’instar de leurs amis basques, Kanaks, Catalans, Ecossais ou Irlandais, y ont toujours vu l’occasion de poursuivre et de renforcer leur effort en faveur de la souveraineté nationale de leur peuple.
On se souvient que le martyr irlandais Bobby Sands avait été élu au parlement britannique quelques jours seulement avant sa mort en grève de la faim à la prison de Maze.
Pour tous ceux qui contribuent à la libération de leur pays, l’élection, législative notamment, est un terrain de lutte parmi d’autres.
Petru Antone Tomasi, enseignant chercheur à l’Università di Corsica, milite depuis son adolescence au sein de la lutte nationale. Malgré sa jeunesse, il a occupé des fonctions de responsabilité dans lesquelles il s’est distingué, notamment à l’Assemblée de Corse. Il est ici soutenu par le Docteur Eric Simoni, médecin à Bastia, qui s’est engagé dans le combat national au même âge. Il est aujourd’hui un militant d’expérience, dont l’intelligence et la probité sont unanimement reconnues.
Cette candidature est présentée au titre de Corsica Libera, représentant le courant historique de la Lutte de Libération Nationale. Elle est celle de la rectitude dans l’engagement et de la fidélité au ghjuramentu de 2015 et 2017.
Durant sa participation aux deux mandatures nationalistes (2015-2017 et 2018-2021). Corsica Libera s’est efforcée de maintenir l’union dans le fil national historique et dans celui de la justice sociale qui lui est consubstantiel.
La plupart des projets novateurs votés par l’Assemblée de Corse ont été portés par Corsica Libera, depuis l’Assemblea di a Giuventù jusqu’à la Charte en faveur de la corsisation des emplois, en passant par le projet de Centre Hospitalier Universitaire, le programme « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée », ou le Comité d’évaluation des politiques publiques.
En outre, durant ces mandatures, Corsica Libera a défendu les orientations écologistes qui ont depuis l’origine été intégrées à la démarche nationale corse (Déclaration d’urgence climatique et écologique de décembre 2019).
Malgré la rupture unilatérale de l’union par les autonomistes et la poignée de voix qui ont manqué l’an dernier à Corsica Libera pour conserver un groupe à l’Assemblée, ce mouvement reste une référence pour de nombreux patriotes.
Il est par ailleurs demeuré très présent sur le terrain des luttes, notamment lors des mobilisations de ces derniers mois ayant suivi l’assassinat dYvan Colonna.
Si nous avons rejoint le Comité de soutien à la candidature de Petru Antone Tomasi et Eric Simoni, c’est parce que la présence de Corsica Libera constitue la seule garantie que la démarche initiée il y a presque cinquante ans demeure sur une voie politique pleinement nationale.
Les 12 signataires de la tribune
• Auguste Bagnaninchi. Médecin généraliste
• Jacques Chibaudel, Responsable Production des CFC
• Antò Degerine. Dockers à Bastia
• Eugène Gherardi, Professeur des Universités (Università di Corsica)
• Josepha Giacometti – Piredda, Enseignante à l’Università di Corsica, conseillère à l’Assemblée de Corse
• Marie Hèlene Ferrandini Bagnaninchi. maître de conférence université de corse
• Louis Martinetti. Chargé de mission CFC
• Pasqua Rossi. Agriculteur
• Antô Simoni. Expert-comptable
• Valérie Straboni. Cheffe d’entreprise
• Jean-Guy Talamoni, Avocat, enseignant-chercheur à l’Università, Président du comité de soutien à la candidature de Petru Antone Tomasi et Eric Simoni
• Paul Tomasi. Retraité
U nostru impegnu per issa terra hè cuntinuvu, a nostra andatura sempre fida à a prumessa di una Corsica Libera. Iss’elezzione hè un’occasione di mandà un messaghju chjaru di pettu à u statu per fà triunfà una certa idea di a Corsica, di a Corsica Nazione. Ogni votu hà da cuntà. Tutti inseme, femu cresce a mossa è femula vince !
DUMENICA, VUTATE Petru Antone Tomasi !
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Petru Antone Tomasi : Si nous n’étions pas allés aux élections, qui aurait parlé du peuple corse ?
Qui aurait parlé des droits du peuples corse ?
Qui aurait parlé de la libération des prisonniers politiques ?
Qui aurait parlé de corsisation des emplois ?
Qui aurait parlé de la spéculation immobilière ?
Qui aurait parlé d’un vrai statut fiscal et social ?
Qui aurait parlé de la santé et du scandale de l’absence d’un CHU ?
Qui aurait parlé de la question sociale ?
Qui aurait parlé d’un projet politique contre la dépendance de pan entier de l’économie de la Corse ? »