(Unità Naziunale) Le lundi 29 mai 1995 disparaissait Stéphane Gallo, militant de la lutte de libération nationale.
Agé de 26 ans, il était à cette époque candidat sur la liste Corsica Nazione aux élections municipales d’Ajaccio. Militant d’a Cuncolta et du FLNC canal historique assumé, il avait été interpellé en mars 1994 avec le commando du front en « flagrant délit » à Sperone, près de Bonifacio, incarcéré à Paris et remis en liberté dans la foulée le 31 décembre 1994. Il était le père de deux enfants, connu pour une vie exemplaire et un engagement politique sans concessions.
En mars 1994, une dizaine de militants appartenant à un commando du FLNC-Canal historique sont interceptés sur le domaine de Sperone, situé à l’extrême-sud de la Corse, alors qu’ils s’apprêtaient à l’attaquer et à en plastiquer les installations.
« Dans la nuit du 27 au 28 mars 1994, ils étaient surpris en flagrant délit de légitime défense de la terre natale, en flagrant délit d’action patriotique hautement désintéressée » FLNC Juin 1995
Des membres du commando sont donc pris en flagrant délit et inculpés pour divers accusations. Une telle prise est unique dans les annales de l’anti-terrorisme. Le lendemain, la Cuncolta, organisation légale soutenant le FLNC Canal historique, fait coller par ses militants sur tous les murs de Corse des affiches dénonçant l’incarcération de ses militants.
La photo de Stefanu Gallo sur l’affiche est celle tirée d’une photo familiale, publiée par la suite dans le Ribombu, lors de son hommage.
Dans son numéro N°232 de juin 1995U Ribombu Internaziunale rendait hommage à Stefanu en publiant un article et des photos.
Le texte de l’article :
Emotion, recueillement, tension autour du cercueil de Stéphane Gallo mercredi dernier à Aiacciu. De la cathédrale au cimetière, une foule innombrable de parents, d’amis, de militants, de femmes, d’hommes pour lesquels la Nation corse a encore un sens. Et un avenir. Un avenir en contradiction avec la nature coloniale de l’Etat français qui n’a jamais renoncé à faire jouer tous les ressorts, occultes ou officiels, de son pouvoir oppresseur, diviseur, corrupteur afin d’interdire, par tous les moyens, la renaissance du Peuple Corse à une existence souveraine. C’est cette trame de la conjuration contre la Nation corse que le F.L.N.C. a dénoncée en rendant les honneurs à son militant assassiné.
Les photos de l’article :
TDR U RIBOMBU – unità naziunale