(Unità Naziunale – lutte de masse – Publié le 3 mai 2022) Les élections législatives se dérouleront le dimanche 12 juin et le dimanche 19 juin 2022.
Elles se situent dans le prolongement des élections présidentielles françaises avec pour finalité l’élection, au mode de scrutin majoritaire à deux tours, de députés siégeant par la suite à l’Assemblée nationale française.
Par définition ces élections ne concernent pas le mouvement indépendantiste.
Dans le contexte actuel, une participation aurait été envisageable si nous inscrivions ces élections dans un rapport de force populaire pour l’avènement d’une solution politique négociée et pour faire valoir les droits du peuple corse.
En effet, ces élections interviennent dans une conjoncture marquée par :
▪️ Le récent assassinat politique au cœur de la prison d’Arles du patriote Yvan Colonna.
▪️ Des manifestations populaires et patriotiques pré insurrectionnelles.
▪️ Un vote important lors de l’élection présidentielle, expression contrastée des tenants réactionnaires et autoritaires du système français. (M Lepen, E Macron)
▪️Une forte abstention fruit d’un rejet massif de la politique française.
Mais nous regrettons que les deux mouvements autonomistes modérés n’aient pas répondu à notre appel au boycott. Ce positionnement aurait donné une abstention supérieure à 50% et fourni une lisibilité utile à Paris quant au nationalisme corse.
➡️Ces élections législatives s’inscrivent également dans la continuité des élections territoriales marquées par une recomposition de la représentation du Mouvement national, et sphériquement indépendantiste avec les six élus de notre démarche #CoreInFronte. Elles ont mis en évidence les limites politiques de la démarche Per a Corsica, qui a été trop hâtivement atteinte par les démons de la division et de l’exclusion.
➡️Ces divisions, entremêlées d’egos surdimensionnés et de tambouilles électorales précipitées, continuent de nourrir le contexte de ces législatives françaises. Sans la moindre concertation, des candidatures individuelles, sans stratégies politiques affichées, se déclarent et s’invectivent, parfois, par presse interposée.
➡️Les autonomistes modérés du PNC et de Femu, pourtant unis au Palais Bourbon dans le groupe « Territoires et libertés » déclarent leurs candidatures sans stratégie commune ni concertation en Corse.
➡️Ces pratiques, sont à l’opposé des attentes et aspirations quotidiennes du peuple corse. Elles sont aussi aux antipodes de la tâche historique des forces patriotiques visant à arracher les conditions d’une véritable solution politique.
En cette période où des décisions pourraient être prises pour élaborer un processus novateur pour la Corse, il est pour le moins déconcertant que des logiques capricieuses et autocratiques prennent le pas sur l’intérêt commun.
➡️Les évènements de ces derniers mois et le contexte politique auraient pu amener les organisations patriotiques à un positionnement commun stratégique. Tant sur la forme que sur le fond.
Nous regrettons que d’autres considérations aient prévalu.
Participer à un rendez-vous électoral français ne devrait permettre qu’à mieux identifier les contradictions du système en place. Aujourd’hui, cette échéance permet seulement la mise en lumière des contradictions du mouvement national où chacun avance masqué rejetant la faute sur l’autre.
Pour notre part, nous n’y ajouterons pas de la confusion.
𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗻𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗶𝗽𝗲𝗿𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗮𝘀 𝗮 𝗰𝗲𝘀 𝗲𝗹𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗹é𝗴𝗶𝘀𝗹𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀.
Nous appelons les organisations à un sursaut en vue des futures discussions avec le gouvernement français et à se mettre en synergie pour imposer la solution politique.
Nous nous attellerons à renforcer #CoreInFronte, et à créer la force politique populaire dont la Corse a besoin pour peser et faire valoir les aspirations sociales et politiques des Corses à travers un projet de société ambitieux.
𝙋𝙖𝙧 𝙪 𝙧𝙞𝙣𝙛𝙤𝙧𝙯𝙪 𝙙𝙞 𝙖 𝙡𝙤𝙩𝙩𝙖 𝙥𝙤𝙥𝙪𝙡𝙖𝙧𝙚,
𝙋𝙖𝙧 𝙪𝙣 𝙤𝙘𝙘𝙪𝙥𝙖𝙯𝙞𝙤𝙣𝙞 𝙥𝙖𝙩𝙧𝙞𝙤𝙩𝙞𝙘𝙖 𝙙𝙞 𝙩𝙪𝙩𝙩𝙞 𝙞 𝙨𝙥𝙖𝙯𝙞𝙞 𝙙𝙞 𝙘𝙪𝙢𝙗𝙖𝙩𝙩𝙞,
𝙋𝙖𝙧 𝙪𝙣𝙖 𝙛𝙤𝙧𝙯𝙖 𝙘𝙪𝙢𝙪𝙣𝙖 𝙙𝙞 𝙥𝙚𝙩𝙩𝙪 𝙖 𝙪 𝙎𝙩𝙖𝙩𝙪 𝙛𝙧𝙖𝙣𝙘𝙚𝙨𝙞,
𝗖𝗼𝗿𝗲 𝗶𝗻 𝗙𝗿𝗼𝗻𝘁𝗲