Le réfugié basque Asier Guridi Zaloña (@Borrokaz) entame son 26ieme jour de grève de la faim devant le consulat espagnol à Caracas – #Corse

(Unità Naziunale – Lutte internationale – Publié le 24 avril 2022) Sur la Plaza La Castellana, au pied de l’immeuble qui abrite le consulat d’Espagne à Caracas, Asier Guridi, 53 ans, est en grève de la faim depuis le mardi 29 mars 2022.

Ce militant basque dont le statut de réfugié a été obtenu en décembre 2021 au Venezuela est un ancien prisonnier politique et un recherché.

Interpellé en décembre 1992 par la police politique espagnole, torturé pendant 5 jours, il est resté 5 ans emprisonné. Il a obtenu une libération conditionnelle et a fait appel de la peine de 10 ans qui lui avait été infligée. Il se refugie un temps en France, début des années 2000. Puis il quitte Oñati en 2001.

Il s’est réfugié au Venezuela en 2004-2005 suite aux persécutions dont il a été la cible par l’état espagnol.

Interpellé en 2013 au Venezuela, demande d’extradition, Grève de la faim et de la soif…

Entre 2005 et 2013, »Gari » a travaillé comme chauffeur de taxi, jusqu’à ce qu’il soit arrêté le 20 septembre 2013. Interpellation consécutive au mandat Européen d’Interpol délivré en novembre 2009 par la cour d’appel de Paris. (recherché en France par la justice politique pour appartenance « au réseau logistique d’ETA ». Il a été condamné par contumace à deux ans de prison en 2007).

« Des agents du Service national bolivarien de renseignements (SEBIN), avec la collaboration de la Police nationale et de la Sous-direction antiterroriste de la Police judiciaire française (SDAT), ont arrêté ce vendredi 20 septembre 2013 au Venezuela le membre de l’ETA Asier Guridi Zaloña, alias ‘Gari’, en fuite depuis 2001 pour sa relation avec EKIN. »

Interpellé par des hommes armés devant l’école où il allait déposé son fils de 5 ans, Iban, en compagnie de sa compagne María. Dès le début, les conditions de détention sont très dure. Il ne peut avoir de l’eau et de la nourriture que si sa femme ou un tiers lui en apporte.

Après un certain temps de détention, Asier Gurudi entame sa première grève de la faim et de la soif. En 18 jours il est devenu super déshydraté et malade, et à ce moment-là, ils ont décidé de le relâcher, sans aucune explication.

Toujours en 2013, il fait sa demande d’asile politique. Puis par la suite il fera sa demande de réfugié politique qui lui permettra d’avoir des papiers « légaux » à renouveler tous les trois mois.

En 2015, la justice vénézuélienne rend une décision refusant la demande d’extradition de Guridi Zaloña.

Guridi Zaloña est donc « libre », enfin pas extradé.

En 2018 une nouvelle demande d’extradition est faite, et une recherche pour interpeller le militant basque est décidée. Mais tant qu’il n’a pas été interpellé, il ne peut pas être extradé.

En décembre 2020, Asier Guridi Zaloña, se voit refuser sa demande de passeport par le consulat espagnol à Caracas (à cause des mandats d’arrêt contre lui pour « terrorisme présumé »). Sans ce document, Asier Guridi ne peut pas postuler à des emplois stables et ne peut pas non plus faire les papiers administratifs pour son fils ou sa compagne, en situation irrégulière au Pays Basque.

GREVE DE LA FAIM II 2021

Le 30 septembre 2021, Asier Gurudi se rend à l’ambassade du consulat d’Espagne à Caracas pour demander une pièce d’identité et demander un passeport. Il remet de l’argent en liquide, parce que il n’a pas de carte de débit, parce que il est sans papiers.

Le 5 octobre 2021, ils lui refusent son passeport. Il se retrouve dans une situation d’apatride.

Il entame une grève de la faim le 3 décembre 2021 pour obtenir ses papiers légaux quelques jours avant la décision de l’administration vénézuélienne de lui accorder son statut de réfugié politique. Une grève de la faim au Venezuela devant le consulat espagnol pour faire reconnaître ses droits pour lui et son fils de 13 ans Iban Guridi Díaz qui avec sa mère vit à Oñati (Pays-Basque) en tant qu’immigrant vénézuélien irrégulier. María Díaz, sa compagne et son fils Iban sont à cette date (décembre 2021) en situation irrégulière. Ne pouvant pas exercer son métier de psychiatre, faute de papier, María Díaz vit de petit boulot pour subvenir aux besoins de sa famille.

Donc le 9 décembre 2021, l’administration de Nicolás Maduro lui accorde le statut de réfugié au citoyen « espagnol » Asier Guridi, accusé par la justice espagnole d’être impliqué dans le « terrorisme et d’appartenir au groupe ETA ». 8 ans à demander tous les 3 mois…

Mais il n’a pas toujours pas de passeport. Il pensait résoudre rapidement cette situation une fois que l’administration Maduro lui aurait accordé le statut de réfugié…

Pas de Passeport, Pas de Papiers, Pas de droits !

Bien qu’il ait un statut de réfugié au Venezuela et une carte de non-résident, l’administration vénézuélienne lui demande toujours d’avoir un passeport espagnol valide comme condition. Pour cette raison, Guridi demande au consulat espagnol de lui remettre son passeport, un document qu’il a payé, mais cette demande est refusée.

Au consulat d’Espagne (selon le site talcual),ils précisent qu’Asier Guridi a une affaire judiciaire en cours en France et qu’ils ne peuvent pas délivrer de document. « L’Union européenne a un espace commun de justice et de sécurité, et nous ne pouvons pas délivrer de passeport à une personne recherchée ».

Un sauf-conduit peut lui être attribuer mais pas de passeport, mais pour l’obtenir il faudrait qu’il se rendre à Madrid, où il serait interpellé aussitôt.

Grève de la faim III

Le 29 mars 2022, le militant entame une seconde grève de la faim en quelques mois, afin de faire avancer son dossier, et d’obtenir son passeport.

Le militant basque maintient fermement qu’il a l’intention de poursuivre cette grève de la faim jusqu’à ce qu’il ait une identité légale valide entre les mains. La situation de « mort civile » que vit actuellement Asier signifie que sa compagne et son fils sont également en situation de mort civile au Pays basque, dans la ville natale d’Asier, où ils résident actuellement.

Pour Asier Guridi, le fait de pas posséder ces documents, l’a empêché de se marier, d’accéder à des comptes bancaires, d’avoir son permis de conduire, de travailler, d’acquérir des biens et d’autres droits, car il n’a pas de pièce d’identité. De plus, il n’a pas pu transmettre la nationalité à son fils, qui est né à Maracay et qui vit désormais en Espagne en situation irrégulière.

Son fils après avoir terminé ses études secondaires à Euskal Herria ne recevra aucun diplôme pour être un « immigrant irrégulier » dans sa propre ville…

Il déclare aussi sur son compte twitter avoir été harcelé par des agents de la police locale qui à plusieurs  reprises se sont rendus à l’endroit où il manifeste afin de lui demander de quitter les lieux de manière agressive et sous la menace d’être interpellé.

De plus, du fait de ses positions politiques, il ne reçoit aucune aide du collectif des réfugiés et prisonniers Basques.
Sans amnistie, Asier ne peut rentrer au Pays Basque, au côté de sa famille.

Une situation incroyable.

Le suivre sur twitter sur ce lien 

Sources des informations : lien, Lien, Lien, Lien, lien, lien

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