(Unità Naziunale – Lutte Institutionnelle – Publié le 4 avril 2022) J’étais présent hier à Ajaccio pour marcher et manifester, aux côtés de milliers de Corses, afin de faire entendre les revendications du collectif : Ghjustizia è verità per Yvan Colonna, Ricunniscenza di u populu corsu, libertà per i prigiuneri pulitichi.
Cette mobilisation a été une réussite.
Le nombre de personnes présentes confirme que l’élan populaire demeure intact et que les Corses aspirent à une vraie solution politique.
Des heurts ont par la suite éclaté entre les jeunes corses et les forces de l’ordre.
Ayant à de multiples reprises appelé au calme et à l’apaisement, je regrette que de tels affrontements aient eu lieu. Ils sont malheureusement l’expression d’une colère profonde qui gronde depuis bien trop longtemps.
En effet, depuis 7 ans et l’accession des nationalistes aux responsabilités, l’Etat ne tient pas compte des aspirations du peuple Corse et de la volonté du suffrage démocratique.
Toutes nos revendications sont ignorées et demeurent lettre morte.
Le déploiement de moyens répressifs auquel j’ai pu assister hier est d’ailleurs inquiétant et condamnable. Nous comptabilisons ce matin de nombreux blessés, dont certains graves.
Une femme a d’ailleurs été grièvement blessée à la jambe alors qu’elle attendait pacifiquement la fin de la manifestation.
De plus, les pompiers et les médecins du SAMU engagés sur le terrain ont également été victime de tirs de grenades lacrymogènes alors qu’ils intervenaient sur une conduite de gaz ayant explosé.
Nous ne pouvons accepter que les services de secours et de santé mobilisés, soient également victimes des forces de l’ordre.
Tout ceci est simplement scandaleux.gestion
Dans ce contexte, je tiens donc à apporter mon entier soutien à tous les blessés et leur souhaiter un prompt rétablissement.
Enfin, je déplore la réalisation de tags injurieux visant le maire d’Ajaccio, Laurent Marcangeli. Cet acte ne saurait être justifié.
Dans un pays qui aspire à une solution politique globale, la démocratie et toutes les idées politiques doivent être respectées.
Paul-André Colombani