(Unità Naziunale – Lutte de Masse – Publié le 14 mars 2022) Le STC Education dénonce l’attitude de mépris de l’Etat face aux revendications légitimes d’émancipation de la Corse et du Peuple corse.
Le comportement de mépris de l’Etat face à la situation actuelle est inacceptable.
Le STC Education apporte un soutien sans faille à la lutte légitime de la jeunesse corse et partage sa colère.
Le STC Education demande l’application du droit en matière de justice, la vérité sur les circonstances de la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna. la libération immédiate de tous les prisonniers corses, la reconnaissance du Peuple corse et de ses droits, et enfin l’ouverture d’un véritable processus de négociations pour une solution politique globale de la question corse.
Les droits linguistiques du Peuple Corse doivent être clairement posés et le processus menant à la coofficialité est une des mesures phares qui doit aboutir.
L’heure est à l’ouverture de véritables négociations sur les fondamentaux de la lutte du Peuple Corse.
Suite à la décision du Conseil Constitutionnel du 21 mai 2021, la Corse s’est retrouvée en situation de recul sur la problématique de renseignement de la langue corse dans l’Académie. La circulaire ministérielle du 14 décembre 2021, et la toute dernière Lettre-cadre Rectorale sortie ces tous derniers jours (le 10 mars) en sont une preuve irréfutable :
- L’enseignement immersif est dilué dans un sous-entendu de mise en place éventuelle dans n’importe quelle classe bilingue avec une validation localisée au niveau de la circonscription : c’est la porte ouverte à des « petites soupes de quartier » sans aucune norme de cadrage supérieur au niveau du Recteur. Cela s’appelle détricotage ou déstructuration.
- Plus d’identification explicite des siles immersifs et plus d’appel à candidature.
- La lettre-cadre ne mentionne pas que la langue principale d’enseignement en école immersive est la langue corse. C’est l’immersion « Canada Dry » qui s’assoit sur l’article 5 de la Convention Etat/Collectivité de Corse 2016-2021.
- Les classes bilingues deviennent des auberges espagnoles où à tout moment de la scolarité de l’élève, les changements de filières peuvent être faits.
Notre organisation syndicale (1ere force syndicale de la Corse et 2emr force syndicale de l’Education) n’a pas siégé en Comité Technique Académique (la plus haute instance académique) pendant 6 mois et ce jusqu’au départ de la Rectrice Madame Benetti.
La problématique de l’enseignement de la langue corse en était la raison : à aucun moment, la Rectrice n’avait pris attache auprès de notre organisation syndicale pour essayer de dialoguer durant ces 6 mois.
Le Recteur Jean-Philippe Agresti est arrivé le 20 décembre 2021 : il est au courant depuis sa prise de fonction des revendications relatives à la problématique de l’enseignement de la langue corse portées par notre organisation syndicale.
Il n’y a eu à ce jour aucune avancée immédiate en la matière sur aucun des points depuis lors.
Notre demande d’audience en date du 3 février 2022 est prévue pour cet après-midi le 14 mars. Un mois et demi pour vous rencontrer officiellement sur la seule problématique de la langue corse! Jouer la montre n’est pas une politique qui peut fonctionner en Corse. Aujourd’hui l’heure n’est plus au temps d’échanges sans avancées : l’heure est à l’ouverture de négociations.
Le STC Education demande à être reçu par le Ministre de l’Intérieur lors de sa venue en Corse les 16 et 17 mars 2022.
LE STC EDUCATION APPELLE À UN RASSEMBLEMENT DEVANT LE RECTORAT LE JEUDI 17 MARS 2022 à 10 heures