Le 2 mars 1982, il y a tout juste 42 ans, était promulguée la loi portant statut particulier à la #Corse

(Unità Naziunale – Gestion Institutionnelle – Publié le 2 mars 1982) Le 2 mars 1982, il y a tout juste 40 ans, était promulguée la loi portant statut particulier à la Corse.

Quelques mois plus tard, en juillet, sera promulguée une deuxième loi précisant les compétences de la nouvelle Assemblée de Corse.

Le 8 août, eurent lieu les premières élections à la proportionnelle et pas moins de 17 listes se sont engagées dans la joute électorale. Le taux de participation avoisina d’ailleurs les 70 %.

Le 20 août, la nouvelle Assemblée est installée et Prosper Alfonsi est élu premier président de cette Assemblée.

Si bien évidemment, le 20 août est l’acte fondateur d’une nouvelle période institutionnelle pour la Corse et certainement le jour le plus symbolique, nous avons retenu ce mercredi 2 mars 2022 pour lancer ce qui sera le cycle de commémorations des 40 ans du statut particulier et de l’Assemblée de Corse.

En cette première date anniversaire, nous avons voulu avec le Président du Conseil exécutif de Corse, d’une part installer le comité d’honneur et le comité de pilotage qui présideront à ces commémorations, et d’autre part, présenter aussi les grandes lignes du projet commémoratif.

Le comité d’honneur, a été instauré par délibération de l’Assemblée de Corse le 27 janvier dernier et est composé des présidents de l’Assemblée de Corse, des présidents du Conseil exécutif et des présidents du CESEC (Anciens CES) qui se sont succédé. Et je tiens à préciser que tous ont accepté d’y participer et je les remercie chaleureusement.

Le comité de pilotage, quant à lui, est composé de la Présidente du CESEC Marie-Jeanne NICOLI, des présidents des groupes de l’Assemblée de Corse et des vices présidents de l’Assemblea di a Giuventù.

Une première réunion de travail de ce comité de pilotage a déjà eu lieu. Je vous remercie aussi tous, pour le temps que vous consacrez à ce projet pour que ces actions soient une réussite. Je tiens à remercier aussi les Secrétaires Généraux de l’Assemblée de Corse et du Conseil exécutif, Serge Tomi et Norbert Pancrazi pour leur aide précieuse.

Nous avions donc une date, le 2 Mars, la loi du 2 mars étant le fondement politique qui crée pour la première fois une Assemblée à vocation pluraliste.

Il nous fallait aussi un lieu pour nous réunir et nous avons tous convergé vers ce lieu, où fut installé la première Assemblée de Corse : la salle de délibération du palais Lantivy, qui devint à l’époque, un peu par défaut, le siège de l’Assemblée de Corse naissante.

Cette conférence de presse ne visait qu’à présenter les grandes orientations que prendrait cette année de commémoration et puis, ce modèle a naturellement évolué dès lors que nous nous sommes penchés dans les archives, dans la presse de l’époque, les reportages, les images de l’INA. Nous avons revu ces visages connus, ceux des élus de 1982 mais aussi ceux des candidats de l’époque ainsi que ceux des détracteurs du statut.
Ces visages suscitèrent chez nous, analyses politiques rétrospectives, souvenirs et anecdotes. Évidemment certains ne sont plus là et je souhaite leur rendre hommage.

Dès lors, avec le Président Simeoni, il nous a semblé naturel et logique, de convier à ce lancement des célébrations, ceux qui étaient là en 1982 et sont encore parmi nous aujourd’hui.

Des élus de la première Assemblée, bien sûr, qui étaient dans cette salle, le 20 août 1982, et je remercie une dizaine d’entre eux d’avoir répondu à notre invitation. Certains, souffrants, n’ont pu se déplacer, nous les excuserons et nous les saluons bien-sûr chaleureusement.

Mais il y a dans cette salle aujourd’hui d’autres personnes : des acteurs politiques, des témoins de cette période, qui n’ont pas participé à cette élection mais qui ont pris part au débat comme notamment Pierrot Poggioli ou Léo Battesti. Et puis ceux qui ont œuvré pour que l’idée d’un statut s’impose, que ce statut soit formalisé et puis qu’il progresse ensuite jusqu’en 1991 comme notamment Dominique Taddei.

Certains n’ont pu être là aujourd’hui mais en cette longue année de commémoration, il y aura d’autres rendez-vous importants lors desquels ils pourront nous rejoindre dans la démarche commémorative.

Voici donc en ce lieu, en ce moment, une partie des protagonistes de cette année 1982, cette année « d’apprentissage du pouvoir » comme le titrait Kyrn dans sa « une » d’août 1982. J’ai d’ailleurs une pensée particulière pour Dominique Alfonsi qui siégeait parmi les pionniers…

Les célébrations et commémorations, sont souvent soumises à interprétation voire à controverse. Je pense très sincèrement que, quel que soit le regard que nous portons ou que nous porterons sur ces 40 dernières années de la vie politique corse, sur l’histoire de nos institutions, sur les hommes, les femmes qui les ont présidées, les ont faites vivre, les ont administrées et je pense également à toutes les générations d’agents qui s’y sont succédées). Cette histoire nous est commune, c’est celle des Corses et nous avons un devoir de commémoration et de transmission.

Ceux qui sont ici la connaissent mieux que moi, qui n’étais qu’adolescente à l’époque, pourquoi et comment a germé l’idée d’un statut. Ceux qui sont ici, savent que la Corse était dans une impasse politique.

La gauche au pouvoir a alors misé sur la décentralisation et a permis à la Corse d’avoir des institutions en capacité d’intégrer dans les politiques publiques les contraintes géographiques, l’histoire et les difficultés économiques et sociales de notre île.

Le statut de 82 a été une réponse politique, de même que l’amnistie ou la suppression de la Cour de sureté de l’Etat, à la crise que nous connaissions alors.

Nous n’oublions pas non plus que certains qui n’étaient ni de gauche ou ni nationalistes étaient décentralisateurs même envers et contre leur famille politique.

Nous rappellerons tous ces événements lors d’un cycle de conférences dirigé par le Doyen Jean-Yves Coppolani et le politiste André Fazi.

Nous nous souvenons bien sûr les limites intrinsèques de ce premier statut et des difficultés de gouvernance de cette première Assemblée.

A travers ces événements et manifestations que nous envisageons cette année notre objectif est triple : il s’agit tout à la fois de commémorer et célébrer, de transmettre et de rapprocher les Corses de notre institution mais aussi de rénover et d’innover.

Et toutes les actions qui figurent dans le dossier de presse seront menées selon ce triple objectif.

Je vais clore mon propos en formulant surtout le vœu, en ces moments difficiles en Corse, en France ainsi que sur le plan international, que dans une perspective transpartisane, nous nous souvenions et faisions savoir que la Corse a démontré sa capacité à faire vivre ses statuts successifs.

Que nous fassions savoir que les difficultés rencontrées pendant ces 40 années, malgré nos rapports politiques parfois conflictuels, entre nous élus d’appartenances politiques diverses, entre nous et l’Etat, au sein de nos propres familles politiques, malgré nos malheurs, que nous enseignions à ces jeunes qui sont ici représentés par l’Assemblea di a Giuventù, que malgré tout cela, la démocratie, le dialogue et la solidarité ont toujours prévalu.

Et c’est cet acquis-là, au nom de l’Assemblée de Corse, que je souhaiterais voir transmis aux générations futures qui elles ont encore le droit au bonheur.

A ringrazià vi.

Discours pour la conférence de presse du 2 Mars 2022

Marie-Antoinette MAUPERTUIS, Présidente de l’Assemblée de Corse

I 40 anni di u statutu è di l’Assemblea di Corsica

Les élus du mouvement national à l’Assemblée de #Corse depuis 1982

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